En 1939, à la fin de la Guerre d'Espagne, il suit ses parents qui se réfugient en France, après la défaite du camp républicain.
C'est à Grenoble (Isère), qu'il milite au sein de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires, dont il devient le secrétaire.
Ouvrier ébéniste, fraiseur, puis dessinateur de générique pour des émissions de télévision, il s'engage plus avant dans l'activisme antifranquiste.
C'est en tant que membre de la section clandestine de l’organisation libertaire Défense Intérieure - créée en 1961, au sein du mouvement libertaire - qu'il est envoyé en , à Madrid, avec Francisco Granados avec pour mission de prendre des contacts en vue d'organiser un attentat contre le caudillo Francisco Franco.
Le , deux attentats sont commis à Madrid : un à la Direction générale de la Sécurité (31 blessés, dont 3 graves) et un autre au siège des syndicats phalangistes (pas de victimes).
Le 1er août, Francisco Granado et Joaquin Delgado sont arrêtés, tous deux en possession d'armes et d'explosif, ils nient - sous la torture[1] - leur participation à ces attentats.
Jugés de manière expéditive par le Conseil de guerre du « Tribunal militaire spécial des activités extrémistes », ils sont condamnés à mort malgré le démenti de l’organisation Défense Intérieure, qui affirme que les deux véritables auteurs des attentats sont déjà en sécurité en France[2].
Le , dans la prison de Carabanchel, à Madrid, Francisco Granado et Joaquin Delgado sont exécutés au garrot « vil ».
En 1999, leurs familles tentent, sans succès, un recours en révision de leur condamnation à mort devant le Tribunal Constitutionnel.