En , il présente une thèse de doctorat en philosophie à l'Université Nancy-II, sous la direction de Michel Senellart, sur le thème « Liberté et histoire chez Michel Bakounine »[1],[2].
Il est, par ailleurs, l’auteur de la première traduction française intégrale[4] d’un des livres pionniers de la critique des tendances oligarchiques à l’œuvre dans les partis politiques à visée démocratique, publié pour la première fois en 1910 par le sociologue allemand Robert Michels : « Sociologie du parti dans la démocratie moderne. Enquête sur les tendances oligarchiques de la vie des groupes » (Gallimard, 2015)[5].
Positions critiques
Libertaire et/ou anarchiste
« Libertaire et anarchiste constituent plutôt les deux faces, positive et négative, d’un même engagement : l’affirmation, d’un côté, que tout doit procéder de la liberté humaine et la promouvoir, le refus, d’autre part, de toute forme de domination ou d’autorité. La dimension sulfureuse du qualificatif « anarchiste » a été renforcée ces dernières années, notamment en France, par son usage policier, dans un contexte où la surveillance et la répression d’une prétendue « mouvance anarcho-autonome » font partie des priorités des institutions de renseignement intérieur. » (2011)[6]
Action directe
En 2009, il précise que « la notion d'action directe, telle qu’elle est élaborée à la fin du XIXe siècle, désigne une action menée directement par ceux qui sont concernés, indépendamment de toute médiation étatique (par exemple une grève générale expropriatrice, menée par les intéressés et qui consiste à mettre directement en place un autre mode de production, est une action directe ; un assassinat qui prétend défier le pouvoir d’État pour en préparer la conquête n’est pas une action directe). »[7].
Spontanéisme
En 2005, parlant du spontanéisme révolutionnaire de Bakounine il le définit comme reposant « sur une conception large de la spontanéité, qui, loin de signifier un mouvement dénué de conscience, inclut au contraire l'action révolutionnaire comme son moteur. La spontanéité signifie négativement le rejet de toute forme de transcendance, idéologique ou politique ; positivement, elle renvoie à la capacité d'une entité à connaître un développement autonome. »[8]
Jean-Christophe Angaut, "Robert Michels et la critique sociologique des partis, de Foucault à Bourdieu", site Grand Angle libertaire, 20 janvier 2018; en ligne
↑Jean-Christophe Angaut, Liberté et histoire chez Michel Bakounine, thèse de doctorat en philosophie, Université Nancy-II, octobre 2005, tome 1 et tome 2.
↑Jean-Christophe Angaut sur le site de Réfractions, « revue de recherches et d'expressions anarchiste ».
↑« Cette traduction est le fruit d’un travail de longue haleine mené par un maître de conférences de philosophie à l’Ecole normale supérieure de Lyon, Jean-Christophe Angaut. Spécialiste de Bakounine, intéressé par la question de l’organisation révolutionnaire, intrigué par des remarques de Foucault sur les rapports de pouvoir au sein des partis, l’universitaire a consacré un cours à ces questions. Frustré de ne disposer que d’une version française incomplète du livre de Michels, il s’est mis à traduire pour lui-même le maître ouvrage, travail qui n’est devenu un projet éditorial qu’une fois celui-ci très largement entamé. Le résultat final est remarquable. », Pierre Karila-Cohen, Politique : la loi d’airain de l’oligarchie, Le Monde des livres, 2 juillet 2015, lire en ligne.
↑Le Club Mediapart, Les partis politiques sont-ils utiles pour les émancipations ?, 27 janvier 2017, sur blogs.mediapart.fr.
↑Jean-Christophe Angaut, Carl Schmitt, lecteur de Bakounine, Astérion, 6 | 2009, lire en ligne.
↑Jean-Christophe Angaut, Liberté et histoire chez Michel Bakounine, thèse de doctorat en philosophie, Université Nancy-II, octobre 2005, page 444, [lire en ligne].
↑
Célia Poulet, Jean-Louis Fournel, Jacques Guilhaumou, Jean-Pierre Potier (dir.), Libertés et libéralismes. Formation et circulation de concepts, Lectures, Les comptes rendus, 2013, lire en ligne.
↑Antoine Flandrin, « « Ni dieu ni maître », une fresque en rouge et noir », Le Monde, (ISSN1950-6244, lire en ligne).