La commune de L'Haÿ-les-Roses est implantée dans l'ouest du département du Val-de-Marne.
L'Haÿ-les-Roses est située dans le bassin parisien, pour moitié dans la vallée de la Bièvre et pour moitié sur le plateau de Longboyau.
Elle se situe au-dessus de deux importants aquifères :
les sables de l'Albien qui, vers 600 m de profondeur, contiennent une eau légèrement ferrugineuse à une température d’environ 28 °C ;
un aquifère profond, dans le Dogger (vers 2 000 m de profondeur), présente une eau très chargée en sels et à une température de 70 °C.
Hydrographie
L'Haÿ-les-Roses est parcourue par la Bièvre qui avait été recouverte au début des années 1950 dans sa partie nord à partir de Fresnes et dès 1910, en aval de l'ancien moulin jusqu'à Cachan. En 2019, la rivière est encore enterrée sur une longueur d’une centaine de mètres au nord du « parc des prés de la Bièvre », sous les jardins de pavillons privés puis sous l’avenue Victor Hugo. En revanche, elle a été remise au jour en 2016 sur 600 m dans le parc « La Fontaine », le long de l’avenue Flouquet.
En aval du parc La Fontaine, dans le « parc de la Bièvre », le bras vif, bief artificiel qui alimentait un moulin, est encore enterré en 2019. Son parcours est cependant matérialisé par un dallage jusqu’à l’avenue Larroumès à côté de l’ancien moulin, actuellement centre municipal d’accueil. À l’emplacement de ce parc, un bras mort à l’ouest se séparait du bras vif.
La Bièvre, enterrée depuis 1910 le long de l’avenue Henri-Barbusse, recevait sur sa rive gauche, à l’angle de la rue de la Cosarde, un petit affluent : le ru de Blagis ou ruisseau de la Fontaine du Moulin, qui prenait sa source au Plessis-Robinson[2].
La Bièvre remise à l’air dans le parc La Fontaine.
Bièvre le long de l’avenue Flouquet.
La Bièvre recouverte dans le parc de la Bièvre vers le moulin.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 642 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Choisy-le-Roi à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 12,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 607,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Statistiques 1991-2020 et records CHOISY-LE-ROI (94) - alt : 34m, lat : 48°45'35"N, lon : 2°25'04"E Records établis sur la période du 01-01-1988 au 31-12-2021
Source : « Fiche 94022001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Voies de communication et transports
Voies routières
À une distance de l’ordre de 5 km du sud de Paris, la commune est desservie à l’ouest par l’ancienne nationale 20 depuis la porte d’Orléans, devenue départementale 920, à l’est par l’autoroute A6 : branche A6a depuis la porte d’Orléans, branche A6b depuis la porte d’Italie.
Pistes cyclables
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Au , L'Haÿ-les-Roses est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[11]. Cette aire regroupe 1 929 communes[12],[13].
Morphologie urbaine
L'Haÿ-les-Roses est constituée de six quartiers : Blondeaux, Centre, Jardin parisien, Lallier, Vallée-aux-renards, Petit Robinson.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Maison de quartier du Petit-Robinson.
Logement
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Projets d'aménagements
L'Haÿ-les-Roses s'est engagée dans une politique de développement durable en lançant la démarche « Agenda 21 »[14], consistant entre autres à faire revivre les activités autour de la brique et des matériaux naturels jadis extraits de ses carrières, bons isolants thermiques[réf. souhaitée], comme en témoigne le nouvel hôtel de ville.
Toponymie
Le toponyme vient d'un nom de domaine gallo-roman Laiacum (795), Lagiacum (829) « domaine de Laius »[15], qui évolue régulièrement en Lay /laj/ puis est écrit L'Haÿ avec déglutination d'un article inexactement supposé.
C'est en 1914 que L'Haÿ obtient de devenir « L'Haÿ-les-Roses », honorant ainsi la notoriété de sa roseraie créée par Jules Gravereaux entre 1892 et 1894. Après vote du conseil municipal en date du (qui dénonce une homophonie avec la commune de Lagny, distante d'une cinquantaine de kilomètres, qui deviendra Lagny-sur-Marne en 1971), un décret présidentiel est signé le . Le président Raymond Poincaré et Jules Gravereaux étaient amis, ce qui fait qu'on ne sait pas qui du maire, du rhodologue ou du président a eu l'initiative de ce changement de nom, qui intervient pour le vingtième anniversaire de la roseraie. Le délai entre la décision du conseil municipal et le décret peut être expliqué par le fait que les rosiers florissant en mai, l'événement aurait été organisé début mai[16].
Histoire
Origines
Le plus ancien document concernant les terres de Laiacum est une charte de Charlemagne datée de 798 et affirmant les droits de l’Église de Paris sur ce lieu. La légende ecclésiastique locale affirme que ces droits remonteraient à Clovis Ier, roi des Francs converti au christianisme après la fin de l’Empire romain d'Occident. Clovis aurait distribué une partie importante des terres de l’actuelle banlieue parisienne, dont le domaine de Laiacum, à l’Église de Paris.
L’expansion en France du domaine royal au détriment des pouvoirs nobiliaires et ecclésiastiques empêche ceux-ci de constituer des États comme dans le « Saint-Empire » germanique et, au XIIe siècle, Lay passe du domaine de l’Église à celui du Roi. Au cours des siècles, le petit village de Lay se développe à partir de la rue des Tournelles, la plus ancienne de la commune. Les rois de France y font parfois escale lors de leurs fréquents voyages entre Paris et Orléans (leur nuitées étant à Dourdan et Étampes).
Époque moderne
L'édit du réunit en une seule municipalité les paroisses de Chevilly et Lay. Le , un cahier de doléances commun est rédigé pour les deux paroisses. Si la loi du crée les communes, ce n’est que le que les deux anciennes paroisses sont érigées en communes distinctes.
Le , Nestor Makhno réunit un congrès international anarchiste dans la ville. L'ensemble des participants sera arrêté par la police[17].
La commune participe à l'essor industriel de la région parisienne en développant de petites fabriques liées à la nature argileuse de son sol : plâtrières, carrières et briquèteries qui employèrent plusieurs centaines de personnes jusque dans les années 1950. Durant les « Trente Glorieuses », elle voit s'élever, notamment sur le plateau du Longboyau, des cités ouvrières dévolues principalement aux employés des PTT, comme dans la commune voisine de Chevilly.
En 2005, la commune est le théâtre de l'incendie criminel d'une tour HLM, qui fit 18 morts dans la nuit du 3 au [18].
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), à laquelle la commune a été intégrée[23].
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du (loi NOTRe) prévoit également la création le d'établissements publics territoriaux (EPT), qui regroupent l'ensemble des communes de la métropole à l'exception de Paris, et assurent des fonctions de proximité en matière de politique de la ville, d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs, d'eau et assainissement, de gestion des déchets ménagers et d'action sociale et exerçant également les compétences que les communes avaient transférées aux intercommunalités supprimées.
Une centrale photovoltaïque de 11 800 m2 est installée en 2017 sur le réservoir de l'usine de production d'eau potable d’Eau de Paris. C’est alors la plus grande centrale photovoltaïque d’Île-de-France, capable d'alimenter 500 logements par an[34].
Depuis 1985, L’Haÿ-les-Roses, Chevilly-Larue et Villejuif (Val-de-Marne) sont regroupés dans le plus grand réseau de chaleur géothermique d'Europe (en 2015) qui dessert environ 45 000 habitants (19 200 équivalents-logements). Des visites sont organisées pour les particuliers et les groupes. L'eau est puisée dans un aquifère profond, le Dogger (−2 000 m, 70 °C), bien en dessous de l'aquifère des puits artésiens de Paris (- 600 m, 30 °C) du XIXe siècle.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[35],[Note 5].
En 2021, la commune comptait 31 392 habitants[Note 6], en évolution de +2,13 % par rapport à 2015 (Val-de-Marne : +3,13 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
20 - 59 ans : 56 % (20 à 39 ans : 28,41 % et de 40 à 59 ans : 27,19 %)
60 ans et plus : 19 % (60 à 74 ans : 13,49 % et 75 et plus : 5,86 %).
Enseignement
Il y a plusieurs écoles à L'Haÿ-les-Roses, correspondant chacune à un nom de quartier : l'école du Centre, l'école des Blondeaux, l'école de la Vallée-aux-Renards, Lallier, le Jardin Parisien (communément appelé JP). Chaque école est séparée en deux parties (A et B).
L'Haÿ-les-Roses possède deux collèges : le collège Pierre-de-Ronsard dont dépendent les habitants du Petit-Robinson, de la Vallée-aux-Renards, des Blondeaux et d'une partie du Centre, et le collège Eugène-Chevreul, dont dépendent les habitants de Lallier, du Jardin Parisien et d'une autre partie du Centre.
L'Haÿ-les-Roses ne possède pas de lycée mais les élèves de la ville sont répartis sur les lycées de secteur suivants : lycée polyvalent Pauline-Roland à Chevilly-Larue ; lycée Frédéric-Mistral à Fresnes, lycée de Cachan (anciennement Maximilien-Sorre) à Cachan.
La chapelle de La Trinité, rue de Lallier, détruite fin 2016 pour laisser place à la future gare du Grand Paris[38], sera reconstruite entre les trois bâtiments d’I3F.
La chapelle du parc de la Roseraie du Val-de-Marne.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 35 459 euros, ce qui plaçait L'Haÿ-les-Roses au 6 053e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[39].
Emploi
On comptabilise[Quand ?] 5 523 personnes employées sur différents sites de la ville.
Nombre d'actifs : 14 552
Nombre de femmes actives : 47,2 % de la population active
Nombre d'habitants par logement : 2,62
Nombre de ménages ayant au moins une automobile : 81,3 %
Entreprises et commerces
Le siège du site Actumonde se situe à L'haÿ-les-Roses.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château de la Tournelle dite " Maison Platte".Fief attesté dès 829, représenté en 1610 par une gravure de Claude Chastillon (1559-1616), avec une tour carrée et quatre tourelles. Elle s'écroula un peu avant la Révolution. Ce fief était la propriété de la famille Raguier, trésoriers des guerres chez qui mourut Jean de Dunois en 1468. Il ne reste qu'un pigeonnier sur la propriété.
Pierre Bronzac (né en 1787), maire de l'Haÿ-les-Roses au milieu du XIXe siècle, ayant fait édifier la fontaine Bronzac, située dans le centre-ville, afin que les L'Haÿssiens disposent d'un point d'eau facilement accessible.
Li Long Tsi (1896-1986), linguiste coréen, qui y cultiva son jardin une bonne partie de sa vie.
Rolf Rafflewski (né en 1943), peintre, dessinateur, illustrateur et lithographe.
Michel Tognini (né en 1949), spationaute, ayant passé une partie de son enfance et de sa jeunesse à L'Haÿ-les-Roses, dont il a plus tard été nommé citoyen d'honneur ; une rue de la commune est nommée en son honneur en 2020[41].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et 406 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
↑« Géoportail », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
↑La Bièvre Tome II La banlieue de Paris, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, , 128 p. (ISBN2-84253-946-X), p. 47.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Cara Anna, Nicolas Garriga et Angela Charlton, « French riots: Rioters target mayor’s home, signs of subsiding violence after fifth night of unrest », The New Zealand Herald, (lire en ligne, consulté le ).
↑Anne-Laure Abraham, « Municipales à l'Haÿ : Coilbault veut faire oublier Sève », Le Parisien, édition du Val-de-Marne, (lire en ligne, consulté le )« En 2011, Patrick Sève (PS), maire depuis dix-huit ans et figure départementale du PS, est mis en examen pour délit de favoritisme dans une affaire de marchés publics, ce qui le conduit à démissionner et à passer le relais à son premier adjoint, Pierre Coilbault (PS), en octobre 2012 ».
↑Anne-Laure Abraham, « L’Haÿ-les-Roses : deux ans de prison avec sursis requis contre Patrick Sève : L’ancien maire PS de l’Haÿ-les-Roses, jugé depuis lundi aux côtés de neuf autres prévenus, a nié « totalement » tout favoritisme dans l’affaire de marchés publics qui l’a contraint à la démission en 2012. », Le Parisien, édition du Val-de-Marne, (lire en ligne, consulté le ).
↑C. Dubois, « Vincent Jeanbrun prend L’Haÿ-les-Roses : A L’Haÿ-les-Roses, le duel se jouait dès le premier tour entre le maire sortant PS Pierre Coilbault et Vincent Jeanbrun, secrétaire national de l’UMP. Ce dernier remporte une nette victoire avec 54,08% des voix. », 94.Citoyens.com, (lire en ligne, consulté le ).
↑Anne-Laure Abraham, « L’Haÿ : c’est la plus grande centrale photovoltaïque d’Ile-de-France : 11 800 m² de panneaux photovoltaïques ont été inaugurés sur le toit de l’usine d’Eau de Paris à L’Haÿ-les-Roses en présence d’Anne Hidalgo, maire de Paris », Le Parisien, édition du Val-de-Marne, (lire en ligne, consulté le ).