Carmaux est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la ville de Carmaux est dans le Ségala, un territoire s'étendant sur les départements du Tarn et de l'Aveyron, constitué de longs plateaux schisteux, morcelés d'étroites vallées.
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Cérou, le Céret, le Céroc, le ruisseau du Candou et par divers autres petits cours d'eau.
Carmaux est une commune urbaine qui compte 9 927 habitants en 2022. Elle est la ville-centre de l'agglomération de Carmaux qui compte 18 386 habitants en 2020, et fait partie de l'aire d'attraction d'Albi. Les habitants de Carmaux sont appelés les Carmausins et Carmausines.
La ville de Carmaux est connue pour ses activités industrielles passées, en particulier sa verrerie et l'exploitation du charbon. Carmaux est aussi connue pour avoir été le cadre d'une étape décisive dans la carrière politique de Jean Jaurès (par-ailleurs natif et originaire de Castres), il a été Député de la circonscription de Carmaux de 1893 à 1898 puis à nouveau de 1902 à sa mort (1914). Il fut un homme d'Etat qui a fortement marqué la politique française des XIXe et XXe siècles, notamment fondateur du Parti socialiste (SFIO) et du journal L'Humanité.
Géographie
Localisation
La ville de Carmaux est située sur le Cérou et sur l'ancienne route nationale 88, en France.
La commune se trouve aux confins de différentes zones géographiques, entre le Ségala, le Quercy, le Rouergue et le Languedoc, sur les premiers reliefs du Massif central. Elle est construite sur un important gisement de charbon, communément appelé le Bassin carmausin, qui marqua profondément l’histoire de la ville et de ses alentours. Elle est située, notamment, à 17 km au nord d'Albi, 76 km de Toulouse, 47 km de Rodez et 535 km de Paris[1].
Carmaux se situe sur l'axe Toulouse - Albi - Rodez - Lyon. Elle est desservie par la D 2088, anciennement RN 88. Cette dernière, aujourd’hui déviée, passe à environ 4 km de Carmaux. La ville bénéficie d'une voie rapide pour rejoindre Albi et l'A68, permettant ainsi de faire la liaison entre Carmaux et Toulouse en 2×2 voies de manière quasi-ininterrompue. Carmaux est partiellement reliée en 2×2 voies à Rodez via la RN 88, et devrait l’être totalement d'ici 2020.
Le Cérou, d'une longueur totale de 87,1 km, prend sa source dans la commune de Saint-Jean-Delnous et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Aveyron à Varen, après avoir traversé 23 communes[5].
Le Céret, d'une longueur totale de 28,5 km, prend sa source dans la commune de Montauriol et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Cérou au Ségur, après avoir traversé 10 communes[6].
Le Céroc, d'une longueur totale de 17,7 km, prend sa source dans la commune de Moularès et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Cérou sur le territoire communal, après avoir traversé 6 communes[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 866 mm, avec 10,8 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tanus », sur la commune de Tanus à 14 km à vol d'oiseau[10], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 866,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,7 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Au , Carmaux est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle appartient à l'unité urbaine de Carmaux[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albi, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[17]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (69,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,8 %), zones urbanisées (34,9 %), prairies (13,1 %), terres arables (8,2 %), forêts (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %), eaux continentales[Note 5] (0,3 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Quartiers
Carmaux est divisée en plusieurs quartiers, dont (d’ouest en est et du nord au sud) :
la Courtié, la Boujassié, la Peyrotte, la Favarelle, Gourgatieu, le Roucan, la Manne, le Pré-Grand, le Candou, Cérou, Europe, Cambous, Sainte-Cécile, la Mouline, la Garrigue, la Peyre, Verrerie, Rajol, Solages, la Lande, la Benq, La Croix Haute, le Fontanas, Lendrevié, la Sapanarié, la Jinquié, Bicoq.
Certains de ces quartiers sont situés au sein d'un quartier prioritaire de la politique de la ville, dénommé « Rajol-Cérou-Gourgatieux-Bouloc-Verrerie », correspondant au nord de la commune, soit 1 776 habitants[21].
Aménagement
Les principaux aménagements déjà réalisés
En 1969, le centre historique de Carmaux (Rajol), jugé insalubre, fut détruit et remplacé par une cité HLM, un grand boulevard (boulevard Charles-de-Gaulle) et une vaste place arborée (place de la Révolution).
En 1980, le parc du Pré-Grand fut détruit pour accueillir une nouvelle usine d’aviation : Air Océan.
En 2000, la Tour de la verrerie datant de 1965 (la plus haute du Tarn avec ses 15 étages) fut démolie et remplacée par des petits immeubles modernes.
En 2011, un parcours de santé longeant la rivière du Cérou et reliant les parcs de la ville a été créé[22].
En 2012, la barre d'immeuble de la rue Gineste (80 logements) a été démolie en vue de son remplacement par 36 logements collectifs[23],[24].
En 2013, l'ancienne piscine municipale Caneton a été remplacée par le centre aquatique L'Odyssée.
En 2014, l'ancien cinéma Lido a été remplacé par le complexe cinématographique de quatre salles, Clap'Ciné, en centre-ville.
En 2014, les trottoirs et la voirie de l'avenue Jean-Jaurès ont bénéficié d'une réfection totale.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Cérou, le Céret et le Céroc. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[28]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994, 2003, 2011 et 2021[29],[26].
Carmaux est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[30].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des effondrements généralisés de terrains miniers[31].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 3 833 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3 833 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[34].
La commune est en outre située en aval d'un barrage de classe A[Note 7]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[36].
Risques particuliers
Le bassin houiller de Carmaux est le plus ancien bassin minier de France avec un début d’exploitation rationnelle en 1752 qui a pris fin en 1997 (250 ans d’activité) après un lent déclin amorcé dans les années 1970. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[37].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Carmaux est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[38].
Histoire
Héraldique
Son blasonnement est : D'azur à trois rochers d'argent, posés 2 et 1.
Ce blason fut attribué à la paroisse de Carmaux le 20 décembre 1703. Il s'agit des armoiries de la famille de Ciron, alors seigneurs du lieu, qui les avait fait enregistrer en 1696.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Caramons en 1125, Caramancio en 1260[39], Carmoulx au XIIIe siècle, puis temporairement Cramaux au XVIe siècle jusqu'au XIXe siècle, qui ne vient pas de cremar (brûler), mais qui est une transcription déformée de Caramaux prononcé en langue d'oc en roulant les r.
Le toponymeCarmaux provient, sans certitude prouvée, du nom gauloisCarmantius ou Caramantius[40].
Histoire
La seigneurie de Carmaux relevait depuis le XIIe siècle de la châtellenie de Castelnau-de-Bonefous. En 1229, le château de Carmaux est un fief militaire de la baronnie de Monestiès. Il relève des évêques d'Albi. À cette époque, le charbon n'est pas encore la principale ressource du lieu : on y tisse surtout le chanvre, récolté sur les rives du Cérou dans ce qu'on appelle « lous cambous ».
La seigneurie de Carmaux appartenait à la famille Delpuech[41], seigneurs de Cagnac, où des affleurements de charbon étaient déjà exploités sur les bords du Cérou, puis au XVe siècle à Géraud Hébrard, seigneur de Saint-Félix, puis à ses descendants jusqu'à Hercule d'Hébrard, fils du viguier de Najac. Au début du XVIe siècle, la seigneurie est revenue à Sébastien Delpuech, seigneur de Cagnac, jusqu'en 1696.
Jean-Baptiste de Ciron (1615 - 1684), conseiller, puis président au parlement de Toulouse de 1674 à 1724, achète la seigneurie de Carmaux. Déjà vers 1550, son aïeul Jean de Ciron[42], marchand à « Caramoulx », gérait certains puits de mine. Le fils de Jean-Baptiste, Jean-Baptiste II (1650 - 1726), est anobli par sa charge de président à mortier, et s'intitule seigneur-marquis de Carmaux. Sa fille apporte une partie de la seigneurie en dot, par son mariage en 1724 avec François Paul de Solages, et à sa famille qui rachète le complément. La terre de Carmaux est alors estimée à 250 000 livres. Antoine Paulin de Solages, fils des précédents est dans la famille de Solages le dernier à prendre ce titre de courtoisie de « marquis de Carmaux ».
Le dernier frère d'Antoine Paulin, Gabriel de Solages a réussi à accroître l'importance de l'entreprise et contourner les difficultés de transport, en recourant au charbon de Carmaux, et en consommant sur place la plus grande partie de ses produits : il fit construire une verrerie à bouteilles pour laquelle il sollicita une concession, accordée par arrêt du Conseil d'État du .
Pour la fabrication des bouteilles en verre noir, il fit appel à des verriers de la Grésigne et du Champenois, hautement qualifiés. La verrerie atteint jusqu'à 800 ouvriers en 1882[43], qui constituent une corporation ouvrière privilégiée, bénéficiant de salaires élevés. Après la Révolution, il conserve le monopole des mines de charbon, qui emploient 200 personnes en 1800.
En 1873 la Société des mines de Carmaux (SMC) devient propriétaire des houillères ; les besoins d'extraction sont importants et les effectifs de mineurs augmentent rapidement : on en dénombre 2 000 en 1880 et presque 3 500 en 1900[44].
En 1892 la grande grève des mines de Carmaux éclate à la suite du licenciement de Jean-Baptiste Calvignac, ouvrier de la mine, maire de Carmaux depuis le . Les mineurs sont soutenus par Jean Jaurès qui est élu député du Tarn, comme socialiste indépendant, lors de l'élection partielle du .
Le , au lendemain du Débarquement de Provence, la « bataille de Carmaux » est déclenchée. La garnison allemande se rend ; mais la ville libérée reste à la merci d'une contre-attaque allemande. Durant les deux jours suivants, fait rare dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, 2 000 maquisards tiennent tête à 2 500 soldats allemands et les repoussent, permettant ainsi la libération de Rodez et Albi. Première ville du Sud-Ouest libérée par ses propres moyens, Carmaux reçoit la Croix de guerre.
Le , le Centre Autorails de Carmaux reçoit le 1er autorail de la série X 2800 de la SNCF, l'X 2801. Le centre autorails de Carmaux est fermé en 1958 et ses autorails sont alors transférés à Toulouse.
La première verrerie de Carmaux fut inaugurée le par Gabriel de Solages, dans son domaine de Blaye. Ils avaient obtenu un arrêt du Conseil du Roi pour ce faire. Elle consommait le charbon de Carmaux. Jusque dans les années 1850, sa production ne dépassait pas les 500 000 bouteilles par an et l'entreprise comptait une centaine d'employés. En 1856, la verrerie fut louée à Eugène Rességuier (un riche marchand de bouteilles toulousain) qui fit construire en 1862 une nouvelle verrerie, la Verrerie Sainte-Clotilde, à proximité de la toute récente gare reliant Carmaux à Albi à partir de 1857 et à Toulouse à partir de 1864. Sous l'impulsion de Rességuier, cette industrie prit de l'ampleur. La Verrerie Sainte-Clotilde comptait 300 ouvriers en 1880. À la suite de différents processus de mécanisation et de l'achat de cinq nouveaux fours Siemens, elle comptait 800 employés en 1887 qui travaillaient alors au rythme des 3 × 8. La production atteignit 30 000 bouteilles par jour. La crise du phylloxera et la mécanisation portant atteinte au travail et aux salaires des verriers, ces derniers créèrent la chambre syndicale des verriers de Carmaux en 1890[45].
En , l'un des salariés de la société des Mines de Carmaux, Jean-Baptiste Calvignac, fut licencié en raison d’une absence liée à son activité syndicale. Afin de le soutenir, les autres ouvriers répliquèrent par une grève générale qui allait durer du au . Malgré le soutien apporté par Jean Jaurès aux ouvriers, Eugène Rességuier parvint, avec l’appui des autorités préfectorales, à redémarrer l’usine en employant des ouvriers recrutés dans toute la France. Les anciens salariés grévistes de la verrerie décidèrent, avec l’appui de Jean Jaurès et de donateurs, de créer, en 1896, une nouvelle verrerie entièrement autogérée à Albi. Parallèlement, la Verrerie Sainte-Clotilde continua toutefois à fonctionner jusqu’en 1931. Le travail y était devenu moins artisanal en raison de la mécanisation de l’opération de soufflage.
XXe siècle
En , des manifestations ont lieu contre la Relève.
Lors de la grande grève des mineurs de 1948, les mineurs sont confrontés à une répression intense. Des mineurs sont tués par la police et des corons occupés militairement. En riposte, le syndicat CGT des mines, la FNSS décide l'arrêt des opérations de sécurité des mines (dont l'exhaure). Le , le gouvernement fait procéder à la réquisition des personnels de sécurité, décret signé par le maire socialiste Jean Vareilles qui juge la grève trop politisée[46]. Il refuse également de faire partie du comité de soutien[47]. Après la fin de la grève, le maire accepte que le conseil municipal formule un vœu d'amnistie pour les mineurs condamnés pour fait de grève, en ayant à l'esprit que tous les mineurs condamnés l'ont été pour des faits connexes, et que donc son vœu n'a aucune portée pratique dans le département[48].
Pendant cette grève, la solidarité ouvrière joue à plein, les dons alimentant des soupes populaires servies à des milliers de personnes quotidiennement à Carmaux[49]. Les instituteurs de Carmaux font une collecte de 84 000 FF[50] et les mineurs reçoivent encore 25 tonnes de pommes de terre des paysans de la Corrèze et 2 000 litres de vin des viticulteurs de l'Hérault[51]. Les 36 enfants de 17 familles sont accueillis par des personnes solidaires à Toulouse[52]. Plus tard, avec la répression impitoyable, les familles de six mineurs condamnés à la prison pour fait de grève reçoivent une aide de la CGT compensant la perte de salaire, qui envoie aussi un peu d'argent aux prisonniers pour leur permettre de cantiner<[53]. La libération de deux d'entre eux donne encore lieu à un rassemblement d'une trentaine de personnes le [54]. Et alors que la reprise du travail était effective pour 60 % des mineurs le , une étude des Houillères relève que les deux tiers des Espagnols sont encore grévistes, et recommande de les écarter des postes de représentation des ouvriers[55]. Plusieurs groupes de mineurs polonais sont expulsés, eux aussi pour fait de grève, ainsi qu'un mineur italien, dont la mère âgée de 80 ans reste en France : son loyer est payé par la CGT[56]. Un total de 26 mineurs licenciés sont indemnisés par la CGT pendant des durées allant de quelques jours à plusieurs mois[57]. D'autres mineurs sont rétrogradés (27)[58].
Politique et administration
Avant la Révolution de 1789, la communauté de Carmaux dépend de la sénéchaussée de Toulouse et du diocèse d'Albi.
En 1790, la commune de « Crameaux » est rattachée au nouveau canton de Valderiès, district d'Albi.
La commune de Carmaux devient provisoirement chef-lieu de canton le composé des communes de Carmaux, Sainte-Gemme, Blaye, Labastide-Gabausse, Rosières, Saint-Benoît et Taïx. En l'an X de la République (1802), le canton de Carmaux est supprimé et la commune est rattachée au canton de Monestiés, arrondissement d'Albi.
Le taux de criminalité de la circonscription de police de Carmaux est de 31,41 actes pour 1 000 habitants[59]. S’il est légèrement supérieur à celui du département du Tarn (25,0/1000), il reste toutefois nettement inférieur à ceux des principales communes du département : Albi (49,30/1000), Castres (61,28/1000), Mazamet (47,07/1000), Graulhet (42,98/1000), et à la moyenne nationale (57,29/1000). Le taux d’élucidation des affaires par la police de Carmaux est l’un des plus forts du département, soit 50,90 %, contre une moyenne nationale de 37,61 % et départementale de 31,4 %.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[60],[Note 8].
En 2022, la commune comptait 9 927 habitants[Note 9], en évolution de +6,1 % par rapport à 2016 (Tarn : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Avec 10 116 habitants, Carmaux est la sixième commune du Tarn la plus peuplée. Toutefois, son unité urbaine[67] de 17 327 habitants[68] la classe au quatrième rang des agglomérations tarnaises, derrière Albi, Castres et Mazamet.
Économie
À l’instar d’un grand nombre de villes industrielles, Carmaux a connu une crise économique sans précédent, des années 1970 jusqu’à la fin des années 1990, en raison du déclin puis de la cessation de l’industrie charbonnière. Depuis les années 2000, elle connaît un nouveau dynamisme économique, malgré une reconversion difficile :
Pour la reconversion du site de la mine à ciel ouvert, les élus locaux ont choisi un pôle multiloisirs, Cap'Découverte inauguré en . Cependant, la fréquentation s’est avérée insuffisante par rapport aux prévisions ayant motivé le projet et sa gestion a été sévèrement critiquée en 2005 par la Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées, puis par la Cour des comptes.
CCA International Carmaux (anciennement Qualiphone), comptant près de 700 salariés (le deuxième employeur privé du Tarn après Pierre Fabre, et l’un des plus grands centres d’appels de France[69]), s’est implanté sur la commune en .
Deux nouvelles zones commerciales ont ouvert en 2009 (avenue de l’Europe) et 2010 (avenue Jean-Baptiste-Calvignac).
La démographie de Carmaux atteste ce nouvel essor économique, l’agglomération ayant vu sa population augmenter au dernier recensement de 2006, pour la première fois depuis 1962[70].
Fiscalité locale
L'imposition des ménages et des entreprises à Carmaux en 2009[71]
Statue de Jean Jaurès. Située place Jean Jaurès, elle fut érigée par le sculpteur Gabriel Pech et inaugurée le . Détruite au cours d'un attentat le , revendiqué par « Les Artilleurs du Grand Soir »[72], elle fut reconstruite selon l'œuvre originale.
Domaine de la Verrerie, château et parc. Situé sur la commune de Blaye-les-Mines, ce haut lieu du bassin carmausin accueillit plusieurs générations des de Solages, propriétaires des mines de Carmaux de 1724 à 1946. L’ancien château ayant été ravagé par un incendie en 1895, la bâtisse actuelle fut construite à la charnière des XIXe et XXe siècles. Ce domaine abrite aujourd’hui le Musée du verre.
Hôtel de ville. Situé place de la Libération, il fut terminé en 1906.
Parc du Pré Grand (1924 - 1977) ; construit par la Société des Mines de Carmaux, transféré au Houillères du Bassin d'Aquitaine en 1946 puis aux Houillères du Bassin Centre-Midi et vendu à la commune de Carmaux en 1978 qui l'a transformé en zone industrielle.
Parc de la Verrerie et son île, appartenant au Domaine de la Verrerie. Une statue de Paul Niclausse représentant Ludovic de Solages y est exposée.
Parc du Candou (1927) ; construit par la Société des Mines de Carmaux, transféré au Houillères du Bassin d'Aquitaine en 1946 puis aux Houillères du Bassin Centre-Midi et vendu à la commune de Carmaux en 1978.
Rolande Trempé ( - ), historienne française spécialiste des mineurs et des luttes sociales, de Jean Jaurès ainsi que du rôle des femmes dans la Résistance.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Carmaux comprend une ville-centre et six communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[35].
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jean-Louis Vivens, Conflit social ou affrontement politique ? La grève des mineurs en France en 1948 sous les angles de la solidarité ́et de la répression (mémoire de Master), (lire en ligne), p. 67.
Louis Calmels, De Carmaux médiéval à Monestiés Combefa et au Néo-Carmausin, Imprimerie P. Carrère, 1932
Rolande Trempé, Les mineurs de Carmaux (1848-1914) (2 volumes), Éditions Ouvrières, 1971
Patrick Trouche, Sept siècles d'exploitation du charbon dans le pays carmausin, préface de Rolande Trempé, Association Histoire des mines du Carmausin, Blaye-les-Mines, 1980
Joan Wallach Scott, Les verriers de Carmaux, traduit de l'anglais par Thérèse Armingon, Flammarion, 1982
Jean-François Kowalik, Pierre-Christian Guiollard, Aimé Malphettes, Mineurs de fond au XXe siècle dans les houillères du bassin de Carmaux-Albi (Tarn), Éditions Guiollard, 2005
Autres ouvrages
Jean Guirado, Dernières lueurs souterraines, Vent Terral, 2005
Gérard Gorgues, Une histoire des mines de Carmaux, Éditions Hersoc, 2002
Jean Vareilles, Carmaux des origines au XXe siècle, Vent Terral, 1992
AtlantiqueDepartemenPeta menyoroti Departemen AtlantiqueNegara BeninIbukotaOuidahLuas • Total1,248 sq mi (3.233 km2)Populasi (2006) • Total929 314 • Kepadatan7,440/sq mi (287,4/km2)Zona waktuUTC+1 (WAT) Komunitas Atlantique Departemen Atlantique merupakan salah satu dari 12 departemen di Benin. Atlantique terdiri dari sebuah komunitas yaitu Abomey-Calavi, Allada, Kpomassè, Ouidah, Sô-Ava, Toffo, Tori-Bossito, dan Zè. Departemen…
Image satellite de la péninsule de Shimokita. La péninsule de Shimokita (下北半島, Shimokita-hantō?) est le cap nord-est de l'île japonaise de Honshū, s'étendant en direction de Hokkaidō. Administrativement, le secteur est une partie de la préfecture d'Aomori. De la forme d'une hache penchant vers l'ouest, la péninsule a un « manche de hache » mince reliant la « lame de hache » montagneuse au continent. La population est dispersée sur les côtes tandis que l…
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Halaman ini berisi artikel tentang tokoh kristologi asal Afrika Selatan. Untuk tokoh kristologi asal Indonesia, lihat Abu Deedat Syihab. Ahmed DeedatLahirAhmed Hussein Deedat(1918-07-01)1 Juli 1918 Surat, Bombay, Kemaharajaan BritaniaMeninggal8 Agustus 2005(2005-08-08) (umur 87) Verulam, KwaZulu-Natal, Afrika SelatanMakamPemakaman VerulamPekerjaanDa'i, dosen, orator, pembicara publik, penulisTahun aktif1942–1996Dikenal atasPerbandingan agamaSuami/istriHawa DeedatPenghargaanPenghargaa…
Religious educational institution For the LDS Church organization, see Sunday School (LDS Church). Sunday school, Manzanar War Relocation Center, 1943. Photographed by Ansel Adams. Baptist Sunday school group in Amherstburg, Ontario, [ca. 1910] A Sunday school is an educational institution, usually Christian in character and intended for children or neophytes. Sunday school classes usually precede a Sunday church service and are used to provide catechesis to Christians, especially children and t…
Kipas dari tahun 1800 Kipas biasanya merupakan alat yang memiliki permukaan datar dan lebar yang diayunkan ke depan dan ke belakang untuk menciptakan aliran udara. Kipas yang sering dijumpai dan banyak diproduksi adalah kipas lipat, yang berbentuk seperti setengah lingkaran dan terbuat dari bahan tipis (seperti kertas atau bulu) yang dipasang pada bilah yang berputar di sekitar poros sehingga dapat ditutup ketika tidak di pakai. Pada kulit manusia, aliran udara dari kipas akan meningkatkan pengu…
برج الساعة ساحة الساعة هي ساحة في وسط مدينة حمص، ويعود اسمها نسبة إلى برج يحمل ساعة كبيرة، وتسمى شعبيا في حمص (ساعة كرجية) نسبة إلى المغتربة كرجية حداد التي قامت بتمويل بناء البرج.[1] الموقع تقع الساحة في وسط المدينة، وتشكل مركز التقاء عدد من الشوارع الرئيسية (شارع الدبلان…
Lenting. Lenting adalah kota yang terletak di distrik Eichstätt di Bayern, Jerman. Kota Lenting memiliki luas sebesar 8.47 km². Lenting pada tahun 2006, memiliki penduduk sebanyak 4.725 jiwa. lbsKota dan kotamadya di EichstättAdelschlag | Altmannstein | Beilngries | Böhmfeld | Buxheim | Denkendorf | Dollnstein | Egweil | Eichstätt | Eitensheim | Gaimersheim | Großmehring | Hepberg | Hitzhofen | Kinding | Kipfen…
Sheldon Creed, juara pembalap Seri Truk musim 2020. NASCAR Gander RV & Outdoors Truck Series musim 2020[1] adalah musim ke-26 dari seri balap mobil stok Seri Truk yang disetujui oleh NASCAR di Amerika Utara. Musim dimulai di Daytona International Speedway dengan NextEra Energy 250 pada 14 Februari. Musim reguler berakhir dengan ToyotaCare 250 di Richmond Raceway pada 10 September. Playoff NASCAR berakhir dengan Lucas Oil 150 di Phoenix Raceway pada 6 November, di mana Sheldon Creed m…
Autodromo Nazionale MonzaLokasiMonza, ItaliaKoordinat45°37′14″N 9°17′22″E / 45.62056°N 9.28944°E / 45.62056; 9.28944Koordinat: 45°37′14″N 9°17′22″E / 45.62056°N 9.28944°E / 45.62056; 9.28944Kapasitas118,865[1]PengelolaSIAS S.p.ABroke ground15 Mei 1922Dibuka3 September 1922ArsitekAlfredo RosselliAcara besarFormula SatuGrand Prix Italia Grand Prix Sepeda Motor Italia, 1000 km Monza, SBK, Race of Two WorldsSirkuit Grand…
AntoniusInformasi pribadiNama lahirAntonius Budi ArianthoKebangsaan IndonesiaLahir3 Oktober 1971 (umur 52)PekalonganTahun aktif1991-2001PelatihP.B Djarum jakartaRekor bertandingGanda Pria Antonius Ariantho Rekam medali Bulu tangkis Pria Olimpiade Atlanta 1996 Ganda Pria Antonius Budi Ariantho (lahir 3 Oktober 1971) adalah pemain ganda putra bulu tangkis Indonesia. Ia adalah salah satu atlet berprestasi hasil binaan PB Djarum Kudus. Antonius yang berpasangan dengan Denny Kantono berhasi…
Radio-frequency beacon used to locate airplanes, vessels, and persons in distress An emergency locator beacon is a radio beacon, a portable battery powered radio transmitter, used to locate airplanes, vessels, and persons in distress and in need of immediate rescue. Various types of emergency locator beacons are carried by aircraft, ships, vehicles, hikers and cross-country skiers. In case of an emergency, such as the aircraft crashing, the ship sinking, or a hiker becoming lost, the transmitter…
AwardLaureate Badge of MadridTypeMedalPresented bySecond Spanish RepublicEligibilityMilitary personnelStatusAwarded 1937–1939Established25 May 1937 The Laureate Badge of Madrid (Spanish: Placa Laureada de Madrid) was the highest military award for gallantry of the Second Spanish Republic. It was awarded in recognition of action, either individual or collective, to protect the nation and its citizens in the face of immediate risk to the bearer or bearers' life. Those eligible were members of th…
1985 film by John HustonThis article is about the film. For the novel for which the film is based on, see Prizzi's Honor (novel). Prizzi's HonorTheatrical release posterDirected byJohn HustonScreenplay by Richard Condon Janet Roach Based onPrizzi's Honorby Richard CondonProduced byJohn ForemanStarring Jack Nicholson Kathleen Turner CinematographyAndrzej BartkowiakEdited by Kaja Fehr Rudi Fehr Music byAlex NorthProductioncompanyABC Motion PicturesDistributed by20th Century FoxRelease date Jun…
У этого термина существуют и другие значения, см. Чайки (значения). Чайки Доминиканская чайкаЗападная чайкаКалифорнийская чайкаМорская чайка Научная классификация Домен:ЭукариотыЦарство:ЖивотныеПодцарство:ЭуметазоиБез ранга:Двусторонне-симметричныеБез ранга:Вторичн…
Сельское поселение России (МО 2-го уровня)Новотитаровское сельское поселение Флаг[d] Герб 45°14′09″ с. ш. 38°58′16″ в. д.HGЯO Страна Россия Субъект РФ Краснодарский край Район Динской Включает 4 населённых пункта Адм. центр Новотитаровская Глава сельского посел…
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SDN Tanjung Barat 04InformasiJenisSekolah Dasar NegeriNomor Pokok Sekolah Nasional20102238[1]Kepala SekolahSri Pamulat, S.Pd.Jumlah kelasKelas I sampai kelas VIAlamatLokasiJl. H. Harun, RT 007/03 Muara, Kelurahan Tanjung Barat, Kecamatan Jagakarsa, Jakarta Selatan, DKI Jakarta, IndonesiaTel./Faks.021-7818385Moto Sekolah Dasar Negeri Tanjung Barat 04 adalah sebuah sekolah dasar negeri yang terletak di Jalan H. Harun, RT 007/03 Muara, Kelurahan Tanjung Barat, Kecamatan Jagakarsa,…
Venetian pasta dish Bigoli in salsaBigoli with anchovy sauce at a restaurant in Venice, ItalyCoursePrimo (Italian pasta course)Place of originItalyRegion or stateVeniceMain ingredientsAnchovy, onionVariationsSardines, black pepper, parsley Bigoli in salsa is a Venetian pasta dish made with whole-wheat bigoli pasta, onion and salt-cured fish. While today usually anchovy is used, in earlier days it was often prepared with sardines. It is considered one of the signature dishes of Venice.[1]…