Ernest Monis est né à Châteauneuf-sur-Charente dans la rue qui porte maintenant son nom. Il est le fils d'un huissier et petit-fils d'un ouvrier agricoleespagnol, du nom de Manuel Moniz, émigré en France à la fin du XVIIIe siècle. Ernest Monis est avocat à Cognac à 22 ans et devient conseiller municipal de la ville[1]. Ayant épousé, en 1879, une jeune fille de Bordeaux, il se fixe dans cette ville et s'y fait inscrire au barreau.
Le , il est nommé président du Conseil des ministres et forme un gouvernement de transition. Il est gravement blessé le suivant (il a une jambe cassée et de fortes contusions, il perd connaissance mais il survivra) lors du départ de la course d'aviation Paris-Madrid dans l'accident qui coûte la vie à Maurice Berteaux, le ministre de la Guerre, sur le terrain d’aviation d’Issy-les-Moulineaux, alors que l'aviateur Louis Émile Train, sur un monoplan de sa conception, tente un atterrissage d'urgence qui finit catastrophiquement sur le groupe des personnalités qui avaient envahi la piste[4]. Le ministre de la Justice, Antoine Perrier, assure l'intérim à la tête du cabinet, mais celui-ci est mis en minorité le 24 juin.
↑« Paris-Madrid aéroplanes : les premiers départs pour Angoulême furent assombris par un deuil cruel », Le Petit Parisien, no 12623, , p. 1 (lire en ligne)
« Ernest Monis », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.