Elle est l'une des fondatrices du prix Sense of Gender (l'équivalent japonais du prix Otherwise) en 2001, et de l'Association japonaise de science-fiction et de fantaisie féministes.
En 1997, la maison d'édition japonaise Media Works publie un livre de référence, Alternative Culture, contenant un article prétendant que le livre Evangelion as the Immaculate Virgin, écrit sous le nom de Mari Kotani, serait en fait un pseudonyme pour son mari Takayuki Tatsumi, professeur d'anglais à l'Université de Keio. Mari Kotani porte plainte, mais est ignorée. Elle poursuit alors l'auteur de l'article, Hiroo Yamagata, l'éditeur, et Shufu-no-Tomo-sha, le distributeur du livre, pour ce qu'elle qualifie de « harcèlement textuel ». Le procès est largement soutenu par les écrivains japonais. Le Japan PEN Club crée un comité des femmes écrivaines, avec la critique féministe Kazuko Saegusa comme présidente et Kotani comme sous-présidente[3].
Au cours de cette période, Mari Kotani traduit avec Maki Honda How to Suppress Women's Writing de Joanna Russ, qui est reçu favorablement par les principales critiques féministes au Japon, notamment Chizuko Ueno, Fukuko Kobayashi, Yuko Matsumoto et Kazuko Takemura.
En 2001, les accusés ont été condamnés à payer à Kotani 3 300 000 yens (environ 26 000 euros) et à publier des excuses sur la première page de leurs sites Web respectifs[4].
Cosplay
S'il n'est pas établi que Kotani ait été la première cosplayeuse au Japon, elle est le premier exemple documenté de cosplay d'anime et de manga dans ce pays[5]. Elle assiste à une soirée costumée lors de la 17e convention de science-fiction Nihon SF Taikai, également connue sous le nom d'« Ashinocon », en 1978, portant un costume basé sur la couverture du roman d'Edgar Rice Burroughs, A Fighting Man of Mars (Le Guerrier de mars)[6],[7]. Ce costume a parfois été présenté à tort comme un costume de Triton (du manga Triton of the Sea) en raison de sa similitude visuelle et parce que Kotani était connue à l'époque comme membre du fan club TRITON[6]. Elle était l'une des vingt personnes présentes à l'événement portant un costume ; les autres étaient soit membres du même fan club de Triton of the Sea, soit de Kansai Entertainers (西芸人人, Kansai Geinin?), l'ancêtre du studio d'animation Gainax[6]. Bien qu'il s'agisse d'une fête costumée, la plupart des participants portaient des vêtements ordinaires[6].
En 2003, elle créé la récompense annuelle Kotani Cup « pour célébrer les meilleurs cosplayers à la convention nationale japonaise de SF[2] ».
Marleen S. Barr, Mari Kotani, Toshimi Suzuki et Reiko Tochigi, Otokotachi no shiranai onna : Feminisuto no tameno saiensu fikushon, 勁草書房, (ISBN4-326-65213-6 et 978-4-326-65213-6, OCLC675843161, lire en ligne), traduction de Lost in Space: Probing Feminist Science Fiction and Beyond de Marleen Barr
↑(en) Mariko O'Hara, Fukuko Kobayashi, Kazuko Saegusa et Keiko Yonaha, « FDI », sur inherzone.org (consulté le )
↑(en) Mari Kotani, « Manifesto », sur inherzone.org (consulté le )
↑(en) Timothy Perper et Martha Cornog, Mangatopia: Essays on Manga and Anime in the Modern World, Bloomsbury Publishing USA, (ISBN978-1-59158-909-9, lire en ligne), p. 86
↑Matthew Thorn, Fanning the Flames: Fans and Consumer Culture in Contemporary Japan, SUNY Press, (ISBN9780791460320), « Girls and Women Getting Out of Hand », p. 175