Politique en GuyaneLa Guyane, ancienne colonie française, est un département d'outre-mer depuis 1946 et une région depuis les lois de décentralisations de 1982. HistoireXVIIe et XVIIIe sièclesXIXe siècleAu début du XIXe siècle, la colonie de Guyane française, qui s'étend le long de la côte, est largement sous contrôle d'une petite aristocratie fondée sur la propriété des plantations esclavagistes et le contrôle du commerce triangulaire. En 1830 puis en 1848, la traite des noirs et l'esclavage sont abolis, et la Guyane devient une colonie « de premier rang », c'est-à-dire qu'elle a accès aux institutions représentatives, dont surtout le Parlement français. Toutefois, malgré la fin du système esclavagiste qui a engendré l'idéologie raciste, les discriminations persistent envers les citoyens racisés en tant qu'« hommes de couleur » (qui ne sont dès lors plus appelés, comme du temps de l'esclavage, « gens de couleur libres »)[1]. Ainsi, il n'y a initialement aucune personne noire parmi les députés guyanais, et la Guyane est largement régie par les fonctionnaires du ministère de la Marine et des Colonies, c'est-à-dire l'armée. Afin d'obtenir des conditions de vie dignes et pour que leurs voix soient entendues dans la gestion de la colonie, les hommes de couleur se saisissent des voies politiques tout au long du XIXe siècle en faisant particulièrement appel à un aspect de l'idéologie coloniale française, selon laquelle le processus d'assimilation pourrait permettre aux colonisés de devenir les égaux des métropolitains[2]. Ainsi l'élection des députés de Guyane à l'Assemblée nationale et leur rapport avec les gouverneurs est un enjeu politique fortement débattu[3]. XXe siècleXXIe siècleStatutElle constitue avec la Guadeloupe et la Martinique, situées dans les Antilles, les départements français d'Amérique (DFA). Elle est aussi la plus grande des neuf régions ultrapériphériques de l'Union européenne. Jusqu'en 2016, le territoire était géré par deux collectivités territoriales :
Lors du référendum du 24 janvier 2010, le statut de collectivité territoriale unique a été adopté par la population, en même temps qu'une évolution statutaire similaire en Martinique[4]. Le précédent, l'établissement d'une collectivité plus autonome (article 74 de la Constitution) avait été rejetée par les électeurs. La loi no 2011-884 du relative aux collectivités territoriales de Guyane et de Martinique a prévu leur mise en place en [5]. Cette mise en place intervient finalement en , en même temps que le renouvellement des conseils régionaux de l'ensemble du territoire français. La Guyane est dotée d’une assemblée de cinquante-et-un membres, assemblée dont sont issus une commission permanente et un conseil économique, social et environnemental. Ces institutions obéissent essentiellement aux mêmes règles que les autres conseils régionaux. Sur le plan électoral, la Guyane constitue une circonscription électorale unique, composée de plusieurs sections dont le nombre sera arrêté par décret en Conseil d'État. Un scrutin de liste proportionnel à deux tours à la plus forte moyenne, avec une prime majoritaire de 20 % des sièges à pourvoir, a été retenu. Au niveau communal, il existe 22 communes dirigées par des maires. Certaines de ces communes, comme Maripasoula et Camopi, ont des superficies supérieures aux départements métropolitains. De plus, certaines communes sont subdivisées en villages supervisés par des capitaines. Les dernières élections datent de mars et . Représentation politique et administrativePréfets et arrondissementsLa préfecture de la Guyane est localisée à Cayenne. Le département possède en outre deux sous-préfectures à Saint-Georges et Saint-Laurent-du-Maroni, qui ont remplacés l'arrondissement de l'Inini en 1969. Députés et circonscriptions législatives
Sénateurs
Conseillers territoriaux
Présidents d'intercommunalités
Maires
Partis politiquesTrois tendances politiques se partagent la vie politique guyanaise. Les deux principales forces politiques restent, à l'instar du reste de la France, la droite loyaliste, représentée par Les Républicains et la gauche loyaliste, représentée par le parti socialiste guyanais (PSG), le Walwari (PRG), les forces démocratiques de Guyane (FDG), le parti socialiste (PS) et Guyane Ecologie (GE). Enfin, la troisième tendance politique est l'extrême-gauche indépendantiste, représentée par le MDES. AffairesEn 2021, les maires de Guyane découvre que leur association a fait l’objet d’un détournement de fonds s'élevant au total à 215 000 euros. Cette somme aurait été détournée par deux anciennes secrétaires mises à disposition de l’association des maires de Guyane par des associations qui auraient également joué un rôle ambigu dans cette affaire. Une procédure judiciaire est en cours[7]. Articles connexesNotes et références
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