Les transports dans le département français de la Savoie sont marqués par le relief de ce département. La topographie est à la fois une contrainte pour les déplacements — certaines communes sont d'accès difficiles, et les routes permettant de relier les vallées entre elles sont rares et parfois fermées l'hiver — et l'origine du développement touristique du département : le premier département de France pour les sports d'hiver génère d'importants besoins de transport en saison hivernale. Le département est également situé sur l'un des principaux axes de transport entre la France et l'Italie, grâce aux tunnels routier et ferroviaire du Fréjus.
Les deux principaux axes routiers de la Savoie sont l'autoroute A41, qui relie Genève et Annecy au nord à Grenoble au sud en passant par Aix-les-Bains et Chambéry, et l'autoroute A43, qui rejoint depuis Lyon le tunnel du Fréjus vers l'Italie en desservant Chambéry et la vallée de la Maurienne. Ces autoroutes, payantes, possèdent un tronc commun d'une vingtaine de kilomètres au niveau de Chambéry, dont la section gratuite est nommée route nationale 201 ou voie rapide urbaine et supporte un lourd trafic de plus de 105 000 véhicules/jour[2].
Si l'axe principal de la montagne savoyarde, entre Montmélian et Aiton dans la vallée de l'Isère, se subdivise progressivement d'ouest en est au niveau des principaux confluents, il existe peu de routes reliant directement les vallées entre elles. Celles-ci sont en plus souvent fermées en hiver en raison de l'enneigement des cols (Galibier, Iseran, la Madeleine, Mont-Cenis, Petit-Saint-Bernard...).
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Identifiant
Origine
Principales agglomérations desservies dans le département
Autoroute concédée et payante à 2x2 voies. L'A41 s'interrompt sur une vingtaine de kilomètres au niveau de Chambéry et jusqu'à Montmélian ; sa continuité est assurée par la RN 201 et l'A43.
Autoroute concédée et payante à 2x2 voies (en partie à 2x3 voies sur le tronc commun avec l'A41). L'A43 s'interrompt sur une dizaine de kilomètres au niveau de Chambéry ; sa continuité est assurée par la RN 201.
Déclassée en 2006 en RD 1090 entre Grenoble et Montmélian (début de tronc commun avec la RN 6) et entre Bourg-Saint-Maurice et la frontière. La RN 90 est aménagée en voie rapide à 2x2 voies entre Albertville et Moûtiers.
Déclassée en 2006 en RD 1201 au nord de La Motte-Servolex. La partie conservée, couramment nommée voie rapide urbaine, est une voie rapide à 2x2 voies assurant la continuité des autoroutes A41 et A43 à travers l'agglomération de Chambéry.
Déclassée dans les années 1970 en RD 902 dans le département. La RN 202 s'interrompait sur une dizaine de kilomètres entre la Savoie et la Haute-Savoie : aucune route carrossable n'a jamais franchi le col du Bonhomme.
Jusqu'aux années 1970 : route nationale 491 à Ruffieux, vers Aix-les-Bains
Des années 1970 à 2006 : route nationale 201 à Voglans près de Chambéry
Déclassée dans les années 1970 en RD 904 entre Pugieu et Ruffieux. La RN 504 reprend alors à l'est de Pugieu les tracés de tronçons des anciennes routes nationales 504A, 521B, 521A et 514. La nouvelle RN 504 est déclassée en 2006 en RD 1504.
Route nationale 201 à Villarcher (commune de Voglans), vers Chambéry
Déclassée dans les années 1970 en RD 914 au nord de Bourdeau ; le tronçon situé au sud de cette commune a d'abord été repris par la RN 504 avant d'être à son tour déclassé en 2006 en RD 1504.
Des années 1970 à 2006 : route nationale 504 à La Balme, vers Belley et Chambéry
Déclassée dans les années 1970 en RD 916 entre Saint-Genix-sur-Guiers et Chambéry ; la RN 516 récupère alors le tronçon Saint-Genix - La Balme appartenant jusque-là à la RN 521 B. La nouvelle RN 516 est déclassée en 2006 en RD 1516.
Absorbée dans les années 1970 par la RN 504 entre Yenne et La Balme et par la RN 516 au-delà de La Balme, et finalement déclassée en 2006 en RD 1504 et RD 1516.
La Savoie est desservie par le réseau régional de transport routier Cars Région, dont le réseau de Savoie compte seulement sept lignes régulières mais une trentaine de lignes saisonnières.
Covoiturage et autopartage
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Le réseau d’intérêt général a été développé dans le département par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), mais en raison des contraintes du relief, il n'a jamais été très étendu. À la veille de la Première Guerre mondiale, l'extension du chemin de fer d’intérêt général était à peu près identique à aujourd'hui ; la Savoie est en effet l'un des rares départements français à n'avoir connu pratiquement aucune fermeture de ligne ferroviaire d'intérêt général entre les années 1930 et 2010, à l'exception de la ligne d'Annecy à Albertville.
L'ouverture du tunnel routier du Fréjus en 1980 entraîne l'arrêt de l'exploitation de la navette de transport d'automobiles lancée 23 ans plus tôt par le tunnel ferroviaire, et diminue la place du chemin de fer dans le transport transalpin. La création en 2003 de l'autoroute ferroviaire alpine tentera de corriger le tir.
Le projet de liaison ferroviaire transalpine Lyon - Turin, qui inclut un tunnel de base international de 57,5 km, a pour but d'accélérer les liaisons voyageurs entre les deux pays et de faciliter le report du trafic de marchandises de la route vers le rail.
Lignes ferroviaires du réseau d'intérêt général dans le département
L'aéroport de Chambéry - Savoie-Mont-Blanc est la principale porte d'entrée aérienne du département et des stations de skis de la Tarentaise et de la Maurienne. Il est principalement actif en hiver où il dessert de nombreuses destinations britanniques.
Les réseaux TRA (Albertville) et Cœur de Maurienne Arvan Bus (Saint-Jean-de-Maurienne) sont plus modestes, avec une demi-douzaine de lignes régulières et du transport à la demande permettant de desservir leurs vastes ressorts territoriaux.
Le réseau Mont-Bus (Montmélian) ne compte qu'une ligne régulière et une ligne de transport à la demande.