William Matthew Flinders PetrieFlinders Petrie Portrait, par George Frederic Watts.
William Matthew Flinders Petrie ( – ) est un égyptologue anglais. Professeur d'égyptologie à l'University College de Londres, il dirige des chantiers de fouilles en Égypte et en Palestine. Flinders Petrie est prénommé du nom de son grand-père, le capitaine Matthew Flinders, explorateur qui le premier trace la carte géographique de l'Australie. BiographieEn 1883, Amelia Edwards lui confie une mission pour la Société d'exploration de l'Égypte (Egypt Exploration Society, EES) qu'elle venait de créer. En 1884, Petrie est déjà à pied d'œuvre sur les chantiers de fouille. Ne s'entendant pas avec les membres du comité de la société, qu'il estime être des bureaucrates incompétents, il démissionne en 1886. Il travaille seul pendant les trente-sept ans qui suivent dans presque tous les endroits les plus importants du pays. Considéré comme le père de l'égyptologie moderne, il est le premier à utiliser des méthodes de fouilles scientifiques en Égypte, comme la stratigraphie, qui consiste à relever les objets couche par couche (ce qui permet d'effectuer des datations plus précises), méthode qui est toujours en vigueur. Petrie fouille une douzaine de sites archéologiques majeurs au cours de sa carrière. Il fouille le cimetière d'Hauwarâ el-Maqta dans le Fayoum, renommé pour les magnifiques portraits de défunts momifiés, ainsi qu‘Amarna, la capitale d'Akhenaton, et la pyramide de Meïdoum. De 1880 à 1883, il fouille très méticuleusement la grande pyramide de Gizeh. Il étudie chaque couche du sol, ce qui le rend célèbre en tant que novateur dans les méthodes de fouilles scientifiques. En 1884, Petrie découvre des fragments d'une statue colossale de Ramsès II lors de fouilles du temple de Tanis. En 1896, il découvre la stèle de Mérenptah (Mineptah), appelée aussi stèle de la Victoire, ou encore stèle d'Israël, dans le temple funéraire du pharaon Mérenptah, dans la région thébaine. Pendant l'hiver 1895-1896, alors qu'il fouille le Ramesséum, Petrie rencontre le jeune égyptologue strasbourgeois Wilhelm Spiegelberg, avec qui il sympathise. Dorénavant, Spiegelberg édite de nombreux textes découverts par Petrie, tandis que celui-ci offre à l'université de Strasbourg plusieurs lots très importants d'objets exhumés lors de ses fouilles. En remerciement, la Kaiser-Wilhelms-Universität Straßburg lui décerne le titre de docteur honoris causa[1]. En 1913, Petrie vend à l’University College de Londres sa riche collection d’antiquités égyptiennes, donnant ainsi naissance au musée Petrie d'archéologie égyptienne (Petrie Museum of Egyptian Archaeology). William Matthew Flinders Petrie devient membre de la Royal Society le . Il est fait chevalier (Sir) en 1923 pour services rendus à l’archéologie et à l’égyptologie britanniques[2]. À partir de 1927, il fouille en Palestine (par exemple le site de Tell el-Ajjul, de 1930 à 1934) où il reste jusqu'à sa mort à Jérusalem le à l'âge de quatre-vingt-neuf ans. Au cours de sa carrière, Petrie a écrit plus de cent volumes de rapports sur ses fouilles, et presque neuf cents articles et revues. Les conceptions historiques de Petrie étaient fortement marquées par des hypothèses eugénistes et des convictions racistes. Il fut un correspondant de Francis Galton et il croyait fortement en un déterminisme biologique et en une hiérarchie raciale[3],[4]. Il est le maître de nombreux égyptologues, et a eu sous ses ordres un certain Howard Carter, avec lequel il ne s'entendit pas. Petrie est le premier à découvrir les cultures préhistoriques égyptiennes. Fouilles archéologiques en Égypte
Publications
Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexesLiens externes
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