La commune d'Achères se trouve dans le nord-est des Yvelines, près de la limite du Val-d'Oise, à sept kilomètres environ au nord de Saint-Germain-en-Laye, chef-lieu d'arrondissement et à vingt kilomètres environ au nord-ouest de Versailles, préfecture du département.
La forme du territoire communal, qui épouse cette boucle de la Seine face au confluent de l’Oise et la forêt de Saint-Germain-en-Laye, ressemble à une corne, un croissant le long de la Seine avec une sorte de renflement à l'ouest où se trouve le centre habité. Il ne longe toutefois pas le fleuve sur toute sa longueur, certains communes principalement situées sur la rive droite possédant une « frange » de territoire sur la rive gauche, frange qui correspond à d'anciennes îles aujourd'hui soudées à la rive gauche.
Les limites communales de Achères et celles de ses communes adjacentes.
Achères est situé dans une boucle de la Seine, une boucle entourant la forêt domaniale de Saint-Germain-en-Laye. Dans ce secteur, la Seine reçoit l’eau de l’Oise[1]. Le fleuve a marqué l'histoire et l'économie de la ville. Une station d'épuration existe depuis 1940, la station d'épuration Seine Aval. Elle est alimentée par des eaux usées issues de différents émissaires d'une partie de l’agglomération parisienne. C'est une des plus importantes stations du monde par le volume d'eau traité[1]. Un port est en projet qui viendra compléter les infrastructures portuaires franciliennes de Gennevilliers, Bonneuil-sur-Marne et Limay[2].
Relief et géologie
Le territoire de la commune étant situé dans la vallée de la Seine, Achères présente une altitude moyenne très basse (entre 18 et 32 mètres d'altitude). Le village historique est situé sur une colline et son flanc orienté vers la plaine et la Seine.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 648 mm, avec 10,6 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontoise à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 666,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Avec 960 hectares, Achères est une commune légèrement plus grande que la moyenne yvelinoise qui est de 872 hectares.
Le territoire communal est majoritairement rural, à 56,3 %, l'espace urbain construit occupant 322 hectares, soit 33,5 % du territoire total[9].
L'espace rural est dédié principalement à l'agriculture qui occupe 335 hectares (dont 317 de grande culture céréalière), soit 35,3 % du territoire communal. Les cultures se trouvent surtout au nord du secteur habité.
Les parties boisées sont très limitées (5 hectares), tandis qu'il existe environ 150 hectares d'espace rural en friches.
L'espace urbain ouvert, consacré aux parcs, jardins et terrains de sport, s'étend sur 98 hectares (10,2 % du territoire communal), dont 45 hectares de parcs et jardins, 17 hectares de terrains de sport et 36 hectares de terrains vacants.
La surface consacrée à l'habitat couvre 170 hectares (17,7 % de la superficie totale) et comprend des habitations individuelles sur 140,5 hectares et de l'habitat collectif sur 29,3 hectares.
Les activités économiques et commerciales occupent 86 hectares (soit 9 % du territoire total). Ces implantations incluent notamment une partie des installations de la station d'épuration Seine-Aval.
Quartiers
Quartier de la Gare - Petite arche (abritant la Gare)
les Champs-de-Villars - Cité de la Barricade (Grands ensembles HLM)
Le Centre-Ville / Saint-Martin (Quartier centrale et dynamique de la ville avec services et commerces)
le Montsouris (quartier pavillonnaire)
les Plantes d'Hennemont (Grand ensemble HLM)
la Grange-Saint-Louis (Quartier résidentiel)
Rocourt (quartier pavillonnaire)
le Chêne-Feuillu (quartier pavillonnaire)
ZAC des Communes (Zone commerciale et industrielle)
La construction d'un second collège près de la gare d'Achères-Ville, sur l'avenue du Général-de-Gaulle, a commencé en janvier 2013. Son ouverture a eu lieu en , il a été baptisé collège Camille du Gast, samedi lors de son inauguration[10], le bâtiment est quant à lui classé HQE. Ce projet a pour objectif de répondre à la saturation du collège Jean-Lurçat. Cette nouvelle infrastructure comprend un centre administratif, un externat, une demi-pension ainsi qu'un terrain de sport pouvant accueillir 500 élèves[11].
Urbanisme
Typologie
Au , Achères est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 407 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[14]. Cette aire regroupe 1 929 communes[15],[16].
Achères-Ville, située au nord de la ville, mise en service en 1976, est sur l'ancienne ligne Paris Dieppe, actuellement la ligne du RER A Branche Cergy-le-Haut et du Transilien Ligne L Branche Cergy-le-Haut. Correspondance avec les lignes de bus A1, A2, 4 et 5, ainsi qu'avec la ligne 13 à moins de 5 minutes de marche de la gare ;
Achères - Grand-Cormier, qui se situe en fait sur la commune de Saint-Germain-en-Laye, mise en service en 1931, remplace celle d'origine de 1843, lorsque cette dernière est supprimée. Elle est sur la ligne du RER A Branche Poissy. Cette gare n'est desservie par aucune ligne de bus. Une autre gare, disparue, appelée "Achères Village", se trouvait sur la ligne des navettes Achères↔Pontoise près de l'ancien passage à niveau sur la route menant à la Maison de la Légion d'Honneur, en forêt.
Routier
La commune est desservie par plusieurs lignes de bus :
De plus, le futur port d'Achères devrait être installé sur le secteur de l'île du Bac. Profitant de sa place stratégique au confluent de la Seine et de l'Oise et donc au carrefour du trafic fluvial européen, il permettra aux Yvelines de devenir un axe économique fort du Grand Paris[source insuffisante][18].
Qualité de l'environnement
La commune est depuis plusieurs décennies confrontée à un problème important et durable de pollution presque généralisée des sols : durant plus d'un siècle (1895 → 1999), une grande partie du territoire communal a en effet servi de zones d'épandage des eaux brutes et/ou partiellement traitées des égout de Paris et de communes périphériques ; Achères est la commune qui aurait reçu le plus de déchets de cette nature, parmi d'autres également très touchées (ex : Carrières-sous-Poissy et Triel-sur-Seine (dans les Yvelines) et de Pierrelaye (Val-d'Oise qui sont les trois cas les plus concernés[19]... parmi un total de 19 communes regroupant, vers 2012, 300 000 habitants dont 25 000 enfants âgés de moins de 9 ans[20]).
Des épandages se sont poursuivis jusqu'en 2005 (cette fois après traitement plus efficace des eaux). À partir de 2007, plusieurs études d'analyse de risque en matière de santé publique ont été entreprises sur les anciennes plaines d’épandage des eaux usées de Paris, avec des rendus échelonnés : en 2008[21], en 2011[22] en 2012[23],[24](en s'appuyant sur la mise à jour des méthodes de calcul de la bioaccessibilité de l'arsenic[25] qui a précédé une réévaluation du « bruit de fond » (en 2013) en matière de pollution arséniée dans ces secteurs[26]. Une étude complémentaire a été publiée en 2013[27]. Ces études ont toutes conclu que les épandages ont causé (plus ou moins selon les époques) des teneurs parfois très élevée en plomb, mercure, cadmium, cuivre, zinc, manganèse.. et d'autres polluants pas, peu ou difficilement dégradables. Ceci a conduit à une pollution chronique des sols agricoles, qui dépassent encore parfois de loin les normes en vigueur[28].
Lors du baby boom et en raison d'une démographie croissante caractérisant la ceinture des communes entourant Paris, ces sols ont souvent été construits, et/ou ils restent dans les jardins ou à proximité d'écoles une source importante de risque de saturnisme (par exemple en cas de consommation de légumes, de gibier ou produits animaux produits issus les champs ou jardins pollués). Ils sont notamment une source importante de saturnisme infantile (car les enfants portent plus facilement leurs doigts ou des objets sales à la bouche). En 2007, l'ARS avait déjà identifié 54 sites (où les épandages avaient été parmi les plus intenses) où des écoles, crèches, collèges, stades ont été construits ou bien qui sont devenus des jardins ouvriers ou potagers privés : jusqu'à 690 mg/kg ont été trouvés dans la terre de jardin, et plusieurs écoles ne respectaient pas le seuil d'alerte de 200 mg/kg[29].
En 2018, une étude[29] a porté sur 4.620 hectares sur 3 communes dont Achères. Un calcul de risques de saturnisme infantile a été fait selon 4 scénarios d’exposition. Dans tous les cas, l’évaluation sanitaire a conclu à un risque avéré pour les enfants de 0 à 6 ans du site. Les auteurs suggèrent des mesures de réduction des expositions et d'incitation au dépistage[29].
Toponymie
La ville est citée dans un document ancien du Xe siècle sous la forme latinisée Villam Apiarias en 990[30],[31]. On trouve ensuite les formes Acheriis, Aschere, Aschieres. La graphie Achères est attestée pour la première fois en 1617[réf. nécessaire].
Il s'agit d'une formation toponymique gallo-romane ou médiévale, basée sur le gallo-roman apiariu « ruche » (du latin apis « abeille » + suffixe -arium, d'où apiarium « ruche ») à l'accusatif féminin pluriel apiarias désignant des ruches[30] ou des « (fermes) pourvues de ruches »[31] ou directement basée sur l'ancien français aschier « rucher » + suffixe -(ièr)es localisant au pluriel[32].
Histoire
Le site d'Achères est habité depuis l'époque néolithique. On a également relevé des traces d'habitats gallo-romains. En 911, les Normands qui ravageaient le pays, auraient pillé le hameau de Rocourt où se serait trouvé un château de la seigneurie d'Achères[33].
Toutefois, il n'existe aucun document antérieur à 1212, année où les habitants d'Achères obtiennent de Philippe Auguste l'autorisation de ramasser le bois mort dans la forêt de Laye et d'y mener paître leurs animaux[34].
Parmi les personnages historiques, le roi Saint Louis serait né sur le territoire de la commune, à l'endroit encore appelé aujourd'hui la « Grange Saint-Louis »[35].
Au Moyen Âge, il y avait deux seigneuries sur le territoire de la commune, celle d'Achères et celle de Garennes, qui furent réunies en 1525 par Charlotte Briçonnet, veuve de Pierre Le Gendre, qui les avaient acquises "des commissaires ordonnés par le roi pour l'aliénation du domaine"[36]. En 1553, cette nouvelle seigneurie devient la possession de la famille Morlet du Museau ; Charles de Morlet se titrait marquis de Garennes sous Louis XIV[37]. Elle deviendra par mariage la propriété de Jean de Massol, avocat général à la chambre des comptes, vers 1693[38], puis de leur fils Antoine-Bernard (hommage en 1738)[39].
En 1699, Louis XIV fait construire un camp militaire appelé camp Saint-Sébastien. En 1687 (confirmé en 1688) l'usage de mener paître les bestiaux dans la forêt fut définitivement aboli et transporté sur les bords de la Seine. L'usage du ramassage du bois mort persista. Durant son règne, Louis XV passa plusieurs revues militaires dans la plaine d'Achères.
Plusieurs événements majeurs ont lieu au XIXe siècle. Ainsi, de 1847 à 1855 a lieu la construction, par les agriculteurs d'Achères, d'une digue de protection contre les inondations dues aux crues de la Seine. Cet ouvrage de six kilomètres de long, monumental pour l'époque, s'étend alors entre le pont de Conflans et Poissy.
Jusqu'en 1862, les deux-tiers du territoire appartenaient à deux propriétaires : l'État pour le domaine de Garennes de 279 hectares et le baron de Ladoucette[Lequel ?] pour sa ferme d'Achères de 233 hectares.
En 1882 est implantée la gare de triage en limite de la forêt de Saint-Germain-en-Laye, au lieu-dit du Cormier. Cette activité va durablement lier la commune à la présence des cheminots. Aujourd'hui, à l'instar de celle de Trappes, la gare de triage est fermée. En souvenir de ce passé, un petit wagon de marchandises bariolé a été installé au milieu de l'espace de circulation entre les bâtiments de l'hôtel de ville. En 1889 sont implantés des champs d'épandage des eaux d'égouts de la ville de Paris sur des terrains agricoles, rachetés par expropriation par la ville de Paris et rebaptisés « parc agricole ».
Peu avant le début du XXe siècle, et plus exactement le , Achères devient célèbre lorsque Camille Jenatzy, au volant de sa Jamais Contente, une automobile électrique de sa conception, dépasse officiellement pour la première fois au monde les 100 km/h. Cet exploit se déroula sur la route centrale du "parc agricole" choisie pour sa longue ligne droite de 3 kilomètres. Son record est précisément établi à 105,882 km/h. Le nom de « La Jamais Contente » a été donné à la place située entre l'arrière de l'église et la mairie, du côté de l'entrée de la bibliothèque. Le Concours de vitesse d'Achères avait été créé en 1898 par l'Automobile Club de France pour homologuer les records de vitesse des premières automobiles.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[60],[Note 4].
En 2022, la commune comptait 21 663 habitants[Note 5], en évolution de +4,03 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 41,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 15,1 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 10 306 hommes pour 10 792 femmes, soit un taux de 51,15 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[63]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
0,6
3,5
75-89 ans
5,5
9,7
60-74 ans
10,6
19,9
45-59 ans
20,0
22,5
30-44 ans
24,0
19,9
15-29 ans
18,2
24,3
0-14 ans
21,1
Pyramide des âges du département des Yvelines en 2021 en pourcentage[64]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,4
6
75-89 ans
7,8
13,5
60-74 ans
14,8
20,7
45-59 ans
20,1
19,6
30-44 ans
19,9
18,5
15-29 ans
16,8
21,2
0-14 ans
19,2
Communautés
Les étrangers constituent une composante importante de la population achéroise.
Achères compte plusieurs communautés : Algériens, Marocains, Portugais, Antillais (Guadeloupéens, Martiniquais). Il y a également une importante communauté d'Afrique subsaharienne (Sénégalais, Maliens), des Comoriens, des Réunionnais et des Turcs. Certaines communautés ont aujourd'hui reculé, cependant, il reste encore beaucoup de descendants d'Italiens, d'Espagnols, de Polonais et un grand nombre d'Achérois sont d'origine bretonne.
Équipements culturels
Achères dispose de trois infrastructures culturelles notables :
La bibliothèque multimédia Paul-Éluard ;
Le cinéma Pandora, qui possède le label « Art et Essai » et dispose de trois salles ;
La salle de concert Le Sax.
Médias
Achères dispose d'un média :
Achères Aujourd'hui, journal mensuel d'informations locales distribué gratuitement dans les boites aux lettres et disponible en ligne sur le site de la mairie. Il est géré par la municipalité[65].
Cultes
La paroisse catholique d'Achères dispose de deux lieux de culte : l'église Saint Martin et le centre paroissial Saint Jean XXIII[66].
La Mosquée de la Paix, dans la ZAC des communes, gérée par l'ASMA (« Association de Solidarité des Musulmans d'Achères ») est inaugurée le , sur un ancien site de Haver France(de), offrant à la communauté musulmane d'Achères un lieu de culte.
Achères compte également une communauté évangélique : l'église baptiste Maranatha[67].
La gare de triage d'Achères également spécialisée dans le transport de l'industrie d'automobiles du nord-ouest de l'agglomération parisienne, qui est aujourd'hui fermée, se trouve en pleine forêt de Saint-Germain-en-Laye, sur le territoire de la commune du même nom.
La station d'assainissement des eaux Seine-Aval est le principal site industriel d'Achères. Cette usine, qui traite les effluents d'une partie de l'agglomération parisienne, s'étend sur 800 hectares et est située en grande partie sur le territoire de la commune de Saint-Germain-en-Laye, couvrant un territoire autrefois inclus dans la forêt de Saint-Germain[69]. C'est la plus importante station d'épuration d'Europe, et la deuxième au monde en termes de volume d'eau traité derrière celle de Chicago[70]. Cette usine est classée Seveso seuil haut (risque maximal). Dans la nuit du 9 au 10 octobre 2022, une fuite importante a touché son unité de production de biogaz (4 tonnes), accident industriel majeur révélé dix jours plus tard[71].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Parmi les monuments notables d'Achères, on peut retenir l'église Saint-Martin, dont la construction remonte au XIIe siècle et dont le clocher a été restauré en 1904.
Achères abrite également d'anciennes ruines romaines dites « de Garennes ».
Église Saint-Martin
Église Saint-Martin, façade sud.
Wagon de marchandises de l'hôtel de ville, hommage aux cheminots achérois et le jardin d'Amarante derrière la mairie d'Achères.
Ancienne photo du Wagon de marchandises de l'hôtel de ville, hommage aux cheminots achérois.
Deux évènements ont fortement marqué les habitants d'Achères au milieu du XIXe siècle, d'une part les inondations quasi-annuelles des champs maraîchers, dues aux crues de la Seine, et les épidémies de choléra de 1852 et de 1866. Les inondations, et surtout celle de 1850, purent être subjuguées grâce à la digue et le village sortit indemne des épidémies. L'abbé Duport fit ériger des croix commémorant les événements et en remerciement de la protection divine sur Achères. Il en reste aujourd'hui trois.
La Croix d'Achères sur la digue, érigée en 1855 « D.O.M. - L'an 1850, les habitants d'Achères ont opposé une digue aux invasions des eaux du fleuve ».
La Croix de la rue de Saint-Germain aujourd'hui au lieu-dit la Porte d'Achères.
La Croix du Magasin sur l'avenue de Conflans (le magasin était un entrepôt à proximité).
Aimé Bonna (1855-1930), industriel, inventeur du tuyau en béton armé, fondateur de la Société des tuyaux Bonna, mort à Achères ; il fut concessionnaire du parc agricole d'Achères.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et 406 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Luez, A. (2005). La pollution des sols des plaines de Pierrelaye-Bessancourt et d'Achères à la suite de l’épandage des eaux usées de Paris. ADMINISTRATION-PARIS-, 209, 26.
↑Les échos (2010) Achères, Carrières et Triel face au risque de saturnisme ; Une récente étude de Santé Publique France fait le point sur les risques de saturnisme sur ces trois plaines où ont été épandues les boues des stations d'épuration d'Ile-de-France pendant des décennies. Les concentrations en plomb dépassent très largement les normes autorisées dans les sols de nombreux territoires urbanisés ; 31/10/18, mis à jour le 02/11/18
↑HPC Envirotec – SIAAP – Étude environnementale des anciennes plaines d’épandage d’Achères (78), Méry-sur-Oise et Pierrelaye (95), Triel-sur-Seine et Carrières-sous-Poissy (95). Étude historique et documentaire. 27 juin 2008.
↑HPC Envirotec – SIAAP – Étude environnementale des anciennes plaines d’épandage d’Achères (78), Méry-sur-Oise et Pierrelaye (95), Triel-sur-Seine et Carrières-sous-Poissy (95). Étude sanitaire pilote. 31 mars 2011
↑HPC Envirotec – SIAAP – Étude environnementale des anciennes plaines d’épandage d’Achères (78), Méry-sur-Oise et Pierrelaye (95), Triel-sur-Seine et Carrières-sous-Poissy (95). Étude sanitaire : démarche / méthodologie / synthèse. 16 janvier 2012.
↑HPC Envirotec – SIAAP – Test de bioaccessibilité de certains ETM dans le cadre des études sanitaires des anciennes plaines d’épandage de la région parisienne. 21 aout 2012
↑Institut national de l’environnement industriel et des risques. Rapport d’étude N°DRC-12-130962-08486A. Détermination de la bioaccessibilité de l’arsenic, du plomb, du cadmium et du cuivre dans des sols. 27 juillet 2012.
↑HPC Envirotec – SIAAP – Évaluation du bruit de fond local en arsenic dans le cadre des études sanitaires des anciennes plaines d’épandage de la région parisienne. 20 février 2013.
↑HPC Envirotec – SIAAP – Plaines d’épandage de la région parisienne – Étude sanitaire – Calculs de risques complémentaires – Réunion du 14 juin 2013.
↑Arambourou, H., Frasca, B., Haddad, A., Berkani, C. H., Mascher, N., & Van De Voorde, A. (2008) Possibilité de cultures sur les sols pollués d'Achères: Prise en compte du potentiel de dépollution de la culture. Rapport SAGE M, 2
↑ ab et cBassi C. (2018) Étude de la pertinence d’un dépistage du saturnisme infantile sur un site d’épandage de boues et d’eaux usées. Plaines d’Achères, Pierrelaye, Triel-sur-Seine et Carrières-sous-Poissy. Saint-Maurice : Santé publique France, octobre 2018. 58 p.