Les principaux cours d’eau de la commune sont le ravin des Gravières, qui naît sur les pentes du Teillon et passe à l’est du village. Il se jette dans le ravin de Destourbes, qui lui rejoint le Verdon en amont de Castellane[2].
ravins de destourbes, des costes, des sagnes, de maupas, des gravières, de la couissine, de sébet.
Environnement
La commune compte 630 ha de bois et forêts, soit 38 % de sa superficie[3].
Voies de communications et transports
Voies routières
La commune est située sur la route départementaleRD 4085, ancienne route nationale 85 et itinéraire emprunté par la route Napoléon. La route départementale RD 132 dessert la commune à partir du village où elle s’embranche sur la RD 4085[2].
Transports en commun
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Castellane auquel appartient La Garde est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[4], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[5]. La commune de La Garde est également exposée à trois autres risques naturels[5] :
feu de forêt,
inondation,
mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[6].
La commune de La Garde est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[7]. La route départementaleRD 4085 peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[8].
Globalement, et même si l’épicentre de certains séismes dévastateurs comme celui de Chasteuil en 1951 sont très proches, les séismes ont jusqu’à maintenant été faiblement ressentis[10].
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200 (la Gareda)[11]. Ce nom dérive de l’occitangarda, venant du germaniquewart ou ward, lieu de guet[12],[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 977 mm, avec 6,6 jours de précipitations en janvier et 4,8 jours en juillet[14]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Castellane », sur la commune de Castellane à 4 km à vol d'oiseau[16], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 999,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 1],[17],[18].
Au , La Garde est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[21].
Elle est située hors unité urbaine[22] et hors attraction des villes[23],[24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (50,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (26,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), prairies (0,7 %)[25].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Dans l’Antiquité, le peuple installé dans sur le territoire de la Garde à l’arrivée des Romains est celui des Suetrii[26].
La Garde jouait le rôle d’une place forte protégeant Castellane (la commune est située sur la route qui monte de Castellane au col de Luens, et au-delà vers Grasse et Draguignan). La seigneurie appartenait aux Castellane (XIIIe siècle)[27]. Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, Guillaume du Puget, seigneur de La Garde, soutient Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le ralliement de Sisteron à la cause angevine, en novembre, entraîne son changement d’engagement, et il prête hommage le [28].
Le fief passe aux Gassendi (XVIIe siècle), puis aux Périer au XVIIIe siècle[27]. Une fois les barons de Castellane vaincus, Castellane devint chef-lieu d’une viguerie dont relevait La Garde[29].
Lors de la guerre de Succession d'Autriche, une armée austro-sarde envahit la Provence et occupe La Garde en décembre 1746. Elle est repoussée par une offensive des troupes franco-espagnoles les 21 et [30].
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. En 1824, le cadastre dit napoléonien de La Garde est achevé[31].
Comme de nombreuses communes du département, celle de La Garde se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, l’école installée au chef-lieu dispense une instruction primaire aux garçons[32]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[33], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent La Garde[34]. Si la commune profite de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover son école[35], ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de La Garde sont régulièrement scolarisées.
D'azur à une tour d'argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable sur une montagne de sinople[36],[37].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 44 personnes, dont 6 chômeurs[38]. Ces travailleurs sont majoritairement salariés (23 sur 39)[39] et travaillent majoritairement hors de la commune (21 actifs sur 39)[39].
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait quatre établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[40].
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est trop faible et couvert par le secret statistique depuis 2000[41]. Il était de huit en 1988[42], avec une surface agricole utile (SAU) de 429 ha[41].
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait cinq établissements, sans salarié[40].
Des carrières de gypse ont été exploitées sur la commune[43].
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait sept établissements (avec trois emplois salariés), auxquels s’ajoutent l’unique établissement du secteur administratif[40].
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[44], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant marchande[45]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
Les résidences secondaires apportent un complément appréciable à la capacité d’accueil[52] : au nombre de 72, elles représentent plus de la moitié des logements. Parmi les résidences secondaires, quatre possèdent plus d’un logement[50],[48].
En 2021, La Garde comptait 124 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2004, 2009, 2014, etc. pour La Garde). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.
L’histoire démographique de La Garde, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1851. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée. En 1911, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1836-1841[65]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1960. Depuis, la population a repris sa croissance.
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Santé
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Cultes
Culte catholique, Doyenné Var et Verdon, Diocèse : Digne-Riez-Sisteron[66]
Lieux et monuments
L’église paroissiale[67] est placée sous le vocable de Notre-Dame-des-Ormeaux[68],[29] et sous le patronage de sainte Anne[29] est un agrandissement d’une église plus ancienne (XIIIe siècle) : les deux travées centrales ont été conservées, la première modifiée, la dernière ajoutée, avec l’abside. Les raccords sont assez grossiers[68]. La cloche serait de 1605[69] ?
Les chapelles, oratoires et monuments commémoratifs
L’ancienne église paroissiale[70] se trouve à moins d'un kilomètre à l'est du village : c’est actuellement la chapelle Saint-Martin[29].
Une autre chapelle se trouve sur la route de Castellane, placée sous le vocable de Saint-Sébastien[71]. Elle est construite ici au XVIe ou au XVIIe siècle, pour protéger la communauté contre les dangers venant de l’extérieur[29].
Enfin, l'entrée ouest du village est marquée par la chapelle Sainte-Anne[72].
↑Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence,, , p.39.
↑ a et bMinistère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 23 juillet 2012
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne). § 26758, p 1473
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ abcd et eDaniel Thiery, « La Garde », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 19 décembre 2010, mis à jour le 21 décembre 2010, consulté le 23 juillet 2012
↑Alexeï Laurent, « Paysages ruraux de la première moitié du XIXe siècle dans le sud-est des Basses-Alpes », in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, XVIIIe – XXIe siècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains : Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. (ISBN978-2-86004-016-7), p. 10.
↑Jean-Christophe Labadie (dir.), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, (ISBN978-2-86-004-015-0), p.9.
↑ a et bMinistère de l'Agriculture, « Orientation technico-économique de l’exploitation », Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien : attention, le fichier fait 4,4 Mio)
↑Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », , 72 p. (ISBN2-7399-5004-7).
↑Observatoire départemental du tourisme, Atlas de l'hébergement touristique, (lire en ligne), p.6.