Situé à 1 111 m d’altitude[4], le village fait partie de la basse vallée de l'Ubaye. Il est proche de l'Ubaye, et du riou Bourdoux, un torrent de montagne. Le nom du village provient du fait qu'il y avait avant des fabriques de poteries.
Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, le glacier de l’Ubaye envahit la vallée ; le vallon du torrent de la Cimette était lui aussi occupé par un glacier. Les sommets des crêtes n’ont jamais été recouverts[5].
La commune compte 969 ha de bois et forêts, soit 30 % de sa superficie[3].
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barcelonnette auquel appartiennent Les Thuiles est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[6], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[7]. La commune des Thuiles est également exposée à quatre autres risques naturels[7] :
La commune des Thuiles est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[8]. La départementaleRD 900 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[9].
Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été prescrit en 2008 pour les risques d’avalanche, d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme[8] ; le Dicrim n’existe pas[10].
Dans la liste qui suit, figurent les tremblements de terre fortement ressentis dans la commune. Ils atteignent tous une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets). Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre[11] :
le séisme du , d’une intensité ressentie à de V et demi et dont l’épicentre était situé à Saint-Clément-sur-Durance[12] ;
le séisme du , avec une intensité ressentie de V et dont l’épicentre était situé au Lauzet[13] ;
le séisme du , avec une intensité ressentie de V et dont l’épicentre était situé à Saint-Paul-sur-Ubaye[14] ;
le séisme du , avec une intensité ressentie de V et dont l’épicentre était situé à Prads-Haute-Bléone[15].
Toponymie
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1376 (de Tegulis), est le pluriel de l’occitanteulo, désignant les tuiles et les briques. Il est probable que ce nom faisait référence à une maison construite en briques ou couverte de tuiles, selon Ernest Nègre[16].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 900 mm, avec 6,7 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[17]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Barcelonnette », sur la commune de Faucon-de-Barcelonnette à 7 km à vol d'oiseau[19], est de 8,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,3 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 36,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −25 °C, atteinte le [Note 1],[20],[21].
Au , Les Thuiles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[24].
Elle est située hors unité urbaine[25]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barcelonnette, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[25]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (49,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (23 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16 %), prairies (7,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), zones urbanisées (1,2 %)[28].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Comme de nombreuses communes du département, Les Thuiles se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà deux écoles dispensant une instruction primaire aux garçons (dont une au chef-lieu)[31]. Les filles sont tenues à l’écart : la loi Falloux (1851) n’impose qu’aux communes de plus de 800 habitants l’ouverture d’une école de filles ; la première loi Duruy (1867) abaisse ce seuil à 500 habitants, ce qui laisse encore Les Thuiles à l’écart[32]. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles fréquentent l’école des Thuiles[33]. La deuxième loi Duruy (1877) permet à la commune, grâce aux subventions de l’État, de construire trois écoles neuves[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
L'histoire démographique des Thuiles est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure jusqu'en 1856. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1841[44]. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu'aux années 1960. Depuis, la population a plus que doublé.
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
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Manifestations culturelles et festivités
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Santé
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Sports
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Médias
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Cultes
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Économie
Son activité a gardé un rapport avec l’ancienne manufacture de tuiles, puisqu’elle accueille de nombreux potiers et artisans[45].
Revenus de la population et fiscalité
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Emploi
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Entreprises et commerces
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église paroissiale, placée sous l’invocation de saint Martin de Tours, est construite au (XVIIIe siècle). La nef est haute ; ses trois travées sont voûtées d’arêtes. Sur les côtés nord et sud, dans chaque travée, se trouvent des chapelles aménagées dans de légers renfoncements. Le chœur, plus bas, est également voûté d’arêtes. L’ensemble, à l’exception du clocher et du portail sud, date de la fin du XVIIe siècle ou du XVIIIe siècle[46]. Le clocher, carré, surmonté d'une flèche de pierre accostée de quatre pyramidions, et le portail sud, de style gothique, sont les restes de l’édifice précédent et datent du début du XVIe siècle. Le portail est une arche arrondie à deux tores. Le linteau est porté par deux corbeaux, dont un est sculpté d’un personnage dont les bras portent le linteau[47]. Son cadran solaire date de 1881 ; restauré en 1996, il porte la légende « Je passe et je reviens ; tu passes et ne reviens pas »[48].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bFrançois Arnaud, Gabriel Maurin, Le langage de la vallée de Barcelonnette, Paris : Champion, 1920 - Réédité en 1973, Marseille : Laffitte Reprints
↑ a et bJean-Rémy Fortoul, Ubaye, la mémoire de mon pays : les gens, les bêtes, les choses, le temps, Barcelonnette : Sabença de la Valeia (ISBN2-908103-17-6), Mane : Alpes de Lumière (ISBN2-906162-28-0), 1995. 247 p.
↑Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN2-7399-5004-7)
↑Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN978-2-952756-43-3). p. 33.
↑ a et bMinistère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 1er septembre 2012
↑ a et bPréfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 98
↑Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80
↑BRGM, « fiche 50043 », Sisfrance, consultée le 1er septembre 2012
↑BRGM, « fiche 40092 », Sisfrance, consultée le 1er septembre 2012
↑BRGM, « fiche 40109 », Sisfrance, consultée le 1er septembre 2012
↑BRGM, « fiche 40203 », Sisfrance, consultée le 1er septembre 2012
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 3 : Formations dialectales (suite) ; formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 195), , 1852 p. (lire en ligne)., § 26246, p 1440
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ ab et cDaniel Thiery, « Les Thuiles », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 23 décembre 2011, mis à jour le 29 janvier 2012, consulté le 1er septembre 2012
↑Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN978-2-86-004-015-0), p. 9.