Elle confirme en étant la tête d'affiche de Suzanne (2013), Mes séances de lutte (2014), Primaire (2016), puis M (2017), qu'elle écrit et réalise également.
Sara Forestier, née à Copenhague[1] au Danemark, a grandi à Paris, aux côtés de ses deux frères. Son père travaille dans la rénovation d’appartements et sa mère est secrétaire dans un cabinet d'avocat[2].
À l'âge de 13 ans, elle obtient son premier rôle au cinéma en accompagnant une amie à un casting : c'est finalement elle qui est retenue. Après son apparition dans le film Les Fantômes de Louba, son nom commence à circuler parmi les agents, et elle passe des castings parallèlement à sa scolarité[3],[4].
L'année 2009 lui permet de se diversifier. Alors qu'elle est lectrice, pour les éditions Thélème, du roman La Chamade de Françoise Sagan, elle s'aventure dans le genre horrifique en tenant le premier rôle féminin du long-métrage Humains, de Jacques-Olivier Molon. Elle y retrouve Lorànt Deutsch. Par ailleurs, elle fait partie de la distribution réunie par Alain Resnais pour son acclamé Les Herbes folles. Enfin, elle s'essaye à la comédie populaire avec Victor, réalisée par Thomas Gilou.
C'est 2010 qui lui permet de trouver le succès avec des productions plus grand public : elle prête d'abord ses traits à France Gall dans le biopic Gainsbourg, vie héroïque, libre interprétation de la vie du chanteur réalisée par l'auteur de bande dessinée Joann Sfar. Mais surtout, elle tient le rôle principal dans Le Nom des gens (2010), film de Michel Leclerc présenté en ouverture de la Semaine de la critique au 63eFestival de Cannes. Elle y joue Bahia Benmahmoud, le rôle d'une jeune femme extravertie qui choisit d'avoir des relations sexuelles avec des hommes ayant une opinion politique différente de la sienne pour les convertir à sa cause. Elle est vu notamment aux côtés de Lionel Jospin, dans une apparition pleine d'autodérision de la part de l'homme politique. Pour sa prestation, elle reçoit le César de la meilleure actrice en 2011[5].
En 2015, elle interprète Séverine, jeune maman dépassée par l'éducation de son fils Malony (Rod Paradot), dans La Tête Haute, d'Emmanuelle Bercot. Son rôle de mère aimante mais inconsciente et destructrice lui vaudra une nomination aux César 2016, en tant que meilleure actrice dans un second rôle.
Elle revient en 2016 en institutrice dans la comédie dramatique Primaire, d'Hélène Angel. Le film ne rencontre cependant pas le succès escompté. L'année suivante, elle dévoile son premier long-métrage en tant que réalisatrice, M, dans lequel elle tient aussi le premier rôle féminin.
Prises de position
Invitée dans l'émission On n'est pas couché du , Sara Forestier défend le droit des femmes à porter un voile islamique qu'elle estime ne pas être forcément un signe de soumission, et dénonce les positions des politiques sur ce sujet. Elle déclare par la suite : « Je voulais juste dire que j'ai connu des femmes qui portaient le foulard mais qui portaient aussi la culotte à la maison, elles étaient tout sauf soumises. La vie est souvent plus complexe qu'on ne le croit[6]. »