Oulaya Amamra découvre le monde du cinéma à l'âge de neuf ans en participant à plusieurs tournages organisés par l’association 1000 visages, mais c’est à l’âge de douze ans qu’elle décide de prendre ses premiers cours de théâtre chaque semaine à la MJC de Viry-Châtillon, sous la direction de la fondatrice de l'association, sa sœur Houda Benyamina : « On répétait nos spectacles dans un local à poubelles, quand on n’avait pas de locaux. C’était tout petit, ça sentait mauvais… on part quand même de loin ! »[1]. Elle y côtoie Jisca Kalvanda, sa future partenaire dans Divines. La troupe joue le répertoire classique en marge du Festival d'Avignon[2].
En 2011, elle rejoint le dispositif Cinétalents et participe au tournage du court-métrage Le Commencement, réalisé en 2012, dans lequel elle obtient le premier rôle en jouant Amina : « C’est le moment où on est passés par tous les postes et où je me suis découvert une passion pour la comédie. » Le film est sélectionné à Cannes au palmarès Banlieuz’art. Elle et Jisca Kalvanda enchaînent les castings dont la mini-série 3 x Manon et plusieurs courts métrages. En 2016, son rôle dans Belle Gueule de Emma Benestan lui vaut le prix de la meilleure interprétation féminine au Festival Premiers Plans d'Angers, ainsi qu’aux festivals Cinébanlieue et Paris Courts Devant[2].
Pour le casting de Divines, sa grande sœur Houda Benyamina est réticente à l'engager : « Au départ, je ne souhaitais pas qu'elle joue Dounia, je lui avais dit qu'il était inutile qu'elle passe le casting, parce que j'ai une relation fusionnelle avec elle que je ne voulais pas abîmer. En plus, c'est quelqu'un de délicat, de précieux, elle a fait quinze ans de danse classique, elle est allée dans un lycée catholique privé... Bref elle est très éloignée du personnage de Dounia. Mais elle a su me convaincre... Et elle s'est métamorphosée[3]. »
En 2020, elle interprète Doina dans la série Vampires, réalisé par Vladimir de Fontenay et Marie Monge, produit par Netflix. Sa partenaire, Suzanne Clément estime : « Oulaya Amamra m'a fait redécouvrir plusieurs aspects du métier. C'est une grande bosseuse. Partager des scènes à l'écran était la cerise sur mon sundae »[9].
Au cours de la cérémonie des César 2017, des comptes d'extrême droite retrouvent deux tweets de nature homophobe et raciste publiés en 2012, alors qu'elle avait quatorze ans[11],[12]. Des phrases qui étaient parfois extraites de paroles de chanteurs[13]. La polémique enfle alors au point que le hashtag #OulayaAmamra devient l'un des sujets les plus commentés sur le réseau social[14]. Mais la comédienne peut également compter sur de nombreux soutiens qui mettent ces propos sur le compte de l’erreur de jeunesse[15]. Interrogée le lendemain par France 2, elle met en avant son jeune âge à l'époque des faits : « Mon regard, il a changé depuis que j'ai quatorze ans [sic], j'ai évolué, j'ai grandi »[16].
↑« Racisme, homophobie... Des tweets d'Oulaya Amamra, "meilleur espoir féminin" aux César, font polémique », Atlantico.fr, (lire en ligne, consulté le )