TAG (Grenoble), TouGo (Crolles), Pays voironnais Mobilité (Voiron), L'va (Vienne), Ruban (Bourgoin-Jallieu / L'Isle-d'Abeau), Trans'Tour (La Tour du Pin), navette saisonnière des Deux-Alpes
Les transports dans le département français de l'Isère sont dans l'ensemble denses et performants, mais avec de fortes disparités locales.
Autour de Grenoble, le relief conduit l'habitat et les axes de transport à se concentrer dans la vallée du Grésivaudan et la cluse de Voreppe : les infrastructures routières et ferroviaires, qui traversent des secteurs fortement urbanisés, cumulent ainsi un dense trafic périurbain lié à l'extension de la métropole grenobloise avec un fort trafic interurbain, notamment vers Lyon.
Le nord du département, autour de L'Isle-d'Abeau et Bourgoin-Jallieu, soumis à l'attraction de la métropole lyonnaise, possède également des infrastructures de transport fortement sollicitées par le trafic interurbain et périurbain, cette fois-ci lyonnais. Il en est de même pour le nord-ouest du département, autour de Vienne, qui est en outre traversé par l'un des principaux axes de communication du pays, celui de la vallée du Rhône.
Les franges sud et sud-est du département, en revanche, peu peuplées et au relief marqué (massifs du Vercors, de Belledonne, des Grandes Rousses et des Écrins), sont peu équipées, et les déplacements y sont assez lents.
Plusieurs axes autoroutiers d'importance nationale et internationale traversent l'Isère. Dans le nord-ouest du département, l'autoroute A7 longe la vallée du Rhône en desservant notamment les agglomérations iséroises de Vienne et Roussillon. Le nord de l'Isère est traversé par l'autoroute A43 reliant Lyon à l'Italie, par L'Isle-d'Abeau, Bourgoin-Jallieu et La Tour-du-Pin. Les autoroutes A41 et A49, enfin, assurent la liaison entre Genève et la basse vallée du Rhône par la préfecture iséroise, Grenoble.
D'importance plus locale mais très fréquentée, l'autoroute A48 relie Lyon (via l'A43) à Grenoble ; elle est prolongée dans l'agglomération grenobloise par l'A480 et la route nationale 87, qui forment ensemble la rocade de Grenoble. Ce sont les troncs communs de l'A48 avec l'A43 au nord, dans l'aire urbaine lyonnaise, et de l'A48 avec l'A49 au sud, dans l'aire urbaine grenobloise, qui accueillent les trafics les plus importants du département (juste derrière l'A7 à la sortie de Lyon) : environ 90 000 véhicules/jour y circulaient chaque jour en 2019[2].
L'autoroute A51, seule autoroute se dirigeant de Grenoble vers le sud, est aujourd'hui principalement destinée à un trafic périurbain ; en effet, son prolongement vers les Hautes-Alpes et l'A51 sud existante de La Saulce à Marseille, longtemps projeté, n'est plus à l'ordre du jour[3] en raison de la forte contestation locale, du coût du projet et de sa faible rentabilité.
Actuelles et anciennes autoroutes et routes nationales du département
Identifiant
Origine
Principales agglomérations desservies dans le département
(au-delà du col du Fau, l'autoroute A51 s’interrompt sur plus d'une centaine de kilomètres ; l'« A51 Sud » reprend à La Saulce et s'achève à Septèmes-les-Vallons, sur l'autoroute A7, près de Marseille)
Autoroute concédée à 2x2 voies, gratuite jusqu'à Vif puis payante au-delà.
Autoroute urbaine concédée mais gratuite, à 2x3 voies (élargissement terminé en 2022) au nord de la RN 87 (où elle fait partie de la rocade de Grenoble) et 2x2 voies au-delà.
(avant 2006 : frontière italienne vers Vintimille)
Bien que doublée par l'autoroute A7, la RN 7 avait été conservée en 2006 dans la vallée du Rhône, en raison de la saturation de cette autoroute et du rôle de délestage ainsi joué par la RN 7. Elle sera finalement déclassée en 2024 au profit de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Déclassée en 2006 en RD 1085 au nord du Pont-de-Claix. Le tronçon situé dans le département mais hors de Grenoble-Alpes Métropole doit être transféré en 2024 à la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Déclassée dans les années 1970 en RD 592 au nord des Abrets et en 2006 en RD 1092 au sud de Voiron (le tronçon Les Abrets - Voiron était un tronc commun avec la RN 75, elle aussi déclassée en 2006).
Après la fermeture de la quasi-totalité du réseau d'intérêt local dans les années 1930 et 1950, le réseau d'intérêt général, lui, reste à l'écart du mouvement d'électrification des lignes alpines entrepris au sortir de la guerre. C'est seulement dans les années 1980 que la ligne de Lyon à Grenoble sera modernisée et électrifiée, pour l'arrivée du TGV qui met Grenoble à trois heures de Paris. Au début des années 2010, c'est au tour du « Sillon Alpin » d'être modernisé et électrifié entre Valence, Grenoble et Chambéry.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département
Le réseau ferroviaire à son apogée en 1932.
Le réseau ferroviaire de nos jours.
Carte animée de l’évolution du réseau ferroviaire.
La principale gare de voyageurs du département est la gare de Grenoble, terminus de nombreux TGV inOui et trains régionaux, avec près de 7,8 millions de voyageurs en 2019 ; suivent les gares de Bourgoin-Jallieu, Vienne et Voiron, avec une fréquentation annuelle entre 1 et 2 millions de voyageurs en 2019[4].
L'Isère est traversée par la ligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble), qui, au nord de Grenoble, est à double voie, électrifiée et très fréquentée ; en revanche, au sud de Grenoble, elle est à voie unique, non-électrifiée et peu fréquentée, d'où de régulières menaces de fermeture. La ligne de Saint-André-le-Gaz à Chambéry est un embranchement de celle-ci, offrant un second itinéraire entre Lyon et la Savoie (après celui par Ambérieu et Culoz).
L'ouest du département est traversé par la ligne « impériale » de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, qui, quoi qu’ayant perdu son trafic voyageurs de longue distance depuis l'ouverture de la LGV Rhône-Alpes qui la double à l'est, n'en reste pas moins parcourue par de fréquents trains régionaux de moyenne distance.
Ces lignes sont parcourues par un trafic important de trains TER Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que par des TGV inOui reliant Paris à Grenoble et des trains de fret.
Ligne électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs, à voie unique entre la limite de la Drôme et Saint-Marcellin (avec un évitement long) et à double voie entre Saint-Marcellin et Moirans.
Le Rhône, qui forme une partie de la limite ouest du département, est au sud de Lyon l'un des principaux axes du transport fluvial en France, canalisé à grand gabarit (classe V CEMT[5]). En revanche, le Rhône n'est pas navigable sur son tronçon formant la limite nord du département.
L'aéroport de Grenoble-Alpes-Isère est assez modeste au regard de l'importante de la métropole dont il porte le nom, avec 308 000 passagers en 2019[6]. Assez éloigné de Grenoble, il est en effet concurrencé par l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, à peine plus éloigné et qui offre un large panel de destinations. L'aéroport de Grenoble-Alpes-Isère n'est desservi pratiquement qu'en saison, par des vols low cost le reliant notamment au Royaume-Uni ou à d'autres destinations du nord de l'Europe.
Les réseaux TouGo (Crolles), Pays voironnais Mobilité (Voiron), L'va (Vienne) et Ruban (Bourgoin-Jallieu / L'Isle-d'Abeau) comptent chacun entre une dizaine et une quinzaine de lignes d'autobus.
La Tour du Pin est desservie par des navettes baptisées Trans'Tour ; Les Deux-Alpes disposent quant à elles d'une navette saisonnière.
Modes actifs
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