1516 : Érasme avance dans Plaidoyer pour la paix l'idée d'un grand ensemble européen contre les conflits qui ravagent l'Europe.
1526 : l'humaniste espagnol Luis Vives publie Des Conflits européens et de la guerre turque (De Europae dissidiis et bello turcio). Dans cet ouvrage, il préconise une union des royaumes d'Europe dans la guerre contre les Turcs.
1641 : mort de Maximilien de Béthune, duc de Sully, ministre d'Henri IV qui conçut un « Grand Desseyn » pour l'Europe. Les terres auraient été repartie entre quinze États pour qu'ils fussent de puissances équivalentes et un « Conseil très chrétien de l'Europe » aurait été établi au-dessus de ces États et doté d'une armée afin de résoudre leurs différends[5].
1648 : Paix de Westphalie en 1648. Ce traité est d'une importance capitale pour l'Europe moderne : Remodelage de la carte de l'Europe, création de la Suisse, indépendance des Pays-Bas, réorganisation de l'Allemagne... Le Saint-Empire se trouva ainsi morcelé en 350 petits États, sonnant le glas de la puissance des Habsbourg. Le traité a également érigé par là l'État-nation souverain comme socle du droit international, mettant fin (en théorie) au droit du plus fort. Ce fut une nouvelle conception de la souveraineté. Le traité reconnait religieusement les trois confessions, catholique, luthérienne et calviniste dans le Saint-Empire, les princes conservant le droit d'imposer leur religion à leurs sujets. Il s'agit donc d'une norme de non-ingérence : la religion devient un domaine géré librement par chaque État souverain. Il consacre enfin l'État-nation souverain et créé les bases de l'Europe moderne. Ce système a perduré jusqu'en 1917[6].
1696 : L'Anglais William Penn, dans son Essai pour la paix présente et future de l'Europe, envisage un parlement européen et le français comme langue européenne.
1712 : à la suite de la guerre de Succession d'Espagne, longue et sanglante guerre paneuropéenne (1701-1713), l'abbé de Saint-Pierre publie son Projet pour rendre la paix perpétuelle en Europe[7] dans lequel il évoque une « union permanente et perpétuelle entre les souverains signataires dans le dessein de rendre la paix inaltérable en Europe[5]. » Cet ouvrage influença Jean-Jacques Rousseau et inspira les créateurs de la Société des Nations.
1811 : le Premier Empire est à son apogée. Napoléon Ier étend temporairement la domination française sur la plus grande partie de l'Europe et propage les valeurs révolutionnaires.
1814 : les grandes puissances européennes sont en plein Congrès de Vienne qui dure du au . Le comte de Saint-Simon publie, avec l'aide de son secrétaire particulier Augustin Thierry, De la réorganisation de la société européenne dans lequel il propose une réconciliation entre la France et l'Angleterre, afin de constituer une Europe stable et puissante économiquement grâce au libre-échange, et que l'Europe soit dotée d'une « Chambre des députés du Parlement européen » selon le modèle de la Chambre des communes, d'une « Chambre des Pairs européens », et d'un Roi[4].
1815 : le 16 octobre, Napoléon Ier est exilé par le gouvernement britannique sur l'île de Sainte-Hélène. Il y recommanda la création d'un État fédéral européen : « Je voulais dompter l'Europe par la violence. Aujourd'hui, il me faut la convaincre par les idées[5]. »
1865 : le 23 décembre, signature de la convention qui fonde l'Union monétaire latine, organisation monétaire fondée sur la normalisation des émissions de monnaie d'or et d'argent.
Altiero Spinelli et Ernesto Rossi rédigent à Ventotene le Manifeste pour une Europe libre et unie, ou Manifeste de Ventotene, où ils attribuent à l'État national la cause de la guerre et déclarent comme priorité stratégique pour l'après-guerre la lutte pour la fédération européenne plutôt que la transformation de l'État national[10].
à Munich, en Allemagne, les étudiants du mouvement « La Rose blanche » prennent position pour une fédération européenne après la guerre.
31 mars, 29 avril et 20 mai : réunion à Genève des délégués des mouvements de résistance de plusieurs pays européens pour discuter du projet de fédéralisme européen.
5 septembre : signature entre les pays du Benelux du traité visant à supprimer les droits de douane à leurs frontières communes et de fixer une même taxation pour les marchandises venant de l'extérieur.
5 juin : annonce du plan Marshall, pour favoriser le redressement de l'Europe[14].
du 27 au 31 août : les fédéralistes se réunissent à Montreux, en Suisse[14].
13 et 14 décembre : formation d'un comité international de coordination des mouvements pour l'unification de l'Europe par plusieurs organisations unionistes et fédéralistes en faveur de l'unification européenne[14].
1948
1er janvier : la convention douanière signée par les pays du Benelux entre en vigueur[15].
26 juillet : le Général William J. Donovan, chef du bureau des services stratégiques lors de la Seconde Guerre mondiale signe un memorandum qui donne des instructions pour une campagne visant à promouvoir un véritable parlement européen[18].
1er janvier : entrée en vigueur du premier impôt européen, le prélèvement CECA[21].
9 mars : Paul-Henri Spaak soumet un projet de traité instituant une Communauté politique européenne au Conseil de la Communauté européenne du charbon et de l'acier, visant à instituer un Comité économique et social, un Conseil des ministres nationaux, un Conseil exécutif européen, une Cour de justice et un Parlement bicaméral.
26 juin : les négociations en vue de la création de la Communauté économique européenne et de la Communauté européenne de l'énergie atomique commencent à Bruxelles.
Du marché commun aux Communautés européennes (1957-1966)
en une seule Commission, un seul Conseil des Ministres et une Assemblée parlementaire.
11 mai : seconde candidature britannique, irlandaise et danoise à l'adhésion. Second véto du général de Gaulle à l'adhésion britannique le 11 novembre 1967[23].
23 octobre : célébration du dixième anniversaire de la Cour de justice des communautés européennes. De nombreux représentants des institutions communautaires, des gouvernements et des plus hautes instances judiciaires et administratives des États membres assistent à une audience solennelle[24].
6 juillet : seconde nomination de Jean Rey à la présidence de la Commission[25].
16 juillet : un mémorandum proposant de remplacer les contributions financières des États membres par des ressources propres aux Communautés et d'accroître les pouvoirs budgétaires du Parlement européen est présenté au Conseil par la Commission européenne[25].
15 octobre : la Commission européenne présente au Conseil un projet visant à doter la Communauté des moyens nécessaires afin de mettre en place une politique de développement régional[25].
1er et 2 décembre : relance de La Haye, les chefs d'État et de gouvernement des pays membres de la CEE se réunissent à La Haye, aux Pays-Bas. Ils se prononcent pour l'ouverture de négociations d'adhésion avec le Danemark, l'Irlande, la Norvège et le Royaume-Uni. Georges Pompidou annonce que la France ne s'oppose plus à l'adhésion britannique[25].
1er avril : crise provoquée par la demande du ministre des affaires étrangères britannique, James Callaghan, d'une renégociation du traité d'adhésion afin d'obtenir des modifications importantes de la PAC, plus d'équités dans les méthodes de financement du budget communautaire et des solutions aux problèmes monétaires.
26 juin : Création de TREVI, une structure ad hoc de coopération policière européenne, lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur, au Luxembourg, des différents États de la Communauté européenne[34]
30 novembre : sommet européen de Dublin, les négociations sont bloquées par la question de la contribution financière britannique. Margaret Thatcher estime que la part du financement britannique à la PAC doit être abaissée puisque la Grande-Bretagne ne bénéficie que très peu de ces aides. Elle déclare à un journaliste du Guardian : « I want my money back. ».
12 mars : adoption par le Parlement européen de son nouveau règlement en vue d'améliorer son fonctionnement interne ainsi que la prise en compte de ses avis et amendements.
23 février : le Groenland, territoire autonome administré par le Danemark (membre de la CEE depuis 1973), choisit par référendum de se retirer de la CEE
1er octobre : l'accord-cadre de coopération entre la CEE et le Brésil entre en vigueur.
3 - 4 décembre : Conseil européen de Copenhague, annonce de quelques objectifs prioritaires dans le domaine économique, confirmation de l'engagement politique en faveur de l'élargissement.
13 mars : signature du traité sur le Groenland, qui quitte les Communautés et devient un territoire d'outre-mer.
25- 26 juin : fin de la crise budgétaire. Margaret Thatcher obtient que le Royaume-Uni réduise de plus de la moitié sa participation au budget européen.
14 juin : signature des acquis de Schengen et présentation du Livre blanc de Jacques Delors proposant 310 mesures pour terminer la création du marché unique et relancer la croissance.
18 juin : le Parlement européen publie la « Résolution sur une solution politique de la question arménienne (18 juin 1987) » dans laquelle il conditionne l'intégration de la Turquie à la CEE à la reconnaissance du génocide arménien et au respect des minorités - notamment arméniennes - du pays.
25 et 26 juin : décision de lancer les conférences intergouvernementales relatives à l'Union économique et monétaire et à l'Union politique lors du second Conseil européen de Dublin.
23 septembre : le Conseil constitutionnel rend sa décision sur la conformité de la loi autorisant la ratification du traité sur l'Union européenne adopté par voie de référendum : « Le Conseil constitutionnel n'a pas compétence pour se prononcer sur la demande susvisée[52].»
6 décembre : le peuple suisse et les cantons refusent l'adhésion à l'Espace économique européen (EEE) lors d'un référendum. Avec une participation de 78,73 %, le projet est refusé avec 50,3 % de « non »[50] et 14 cantons et 4 demi-cantons.
21 et 22 juin : prise d'une décision de principe lors du Conseil européen de Copenhague concernant l'entrée dans l'UE de dix pays d'Europe centrale et orientale (PECO). Désormais l'adhésion requiert des pays la souhaitant l'existence d'institutions démocratiques stables, la primauté du droit, le respect des droits de l'homme et des minorités, la présence d'une économie de marché viable et la capacité à reprendre l'acquis communautaire[54].
16 octobre : les finlandais montrent leur volonté d'adhérer à l'UE, par référendum.
13 novembre : les suédois montrent leur volonté d'adhérer à l'UE, par référendum.
28 novembre : les électeurs norvégiens se prononcent à nouveau par référendum contre l'adhésion à l'UE[29].
9 et 10 décembre : lors du Conseil européen d'Essen, les Douze mettent en œuvre une stratégie de pré-adhésion en faveur des États liés à l'Union européenne par un accord européen (les pays d'Europe centrale et orientale) à l'intégration progressive de l'acquis communautaire dans leur droit national[55].
21 juin : les ministres des gouvernements des États membres décident de créer au cours du Conseil de l'Union européenne un processus de stabilisation et d'association en faveur de l'Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Croatie, la Macédoine et de la Yougoslavie afin de servir de cadre aux relations entre l'Union et ces pays en vue d'une éventuelle future adhésion de ces derniers[29].
26 mars : suppression totale en Grèce des contrôles des personnes aux frontières aériennes et maritimes intérieures à l'Union européenne conformément à la convention de Schengen.
4 mai : la devise de l'Union européenneIn varietate concordia est proclamée devise officielle par le Parlement européen.
16 novembre : la Suisse fait savoir qu'elle ne décidera de l'ouverture des négociations d'adhésion qu'entre 2003 et 2007[29].
7 et 10 décembre : Conseil européen de Nice, réduction au minimum des modalités de changement institutionnel dans l'Union européenne nécessaire par la perspective de l'élargissement. Il détermine une « feuille de route » menant à l'achèvement des négociations d'adhésion en [29]. A cette occasion, la Charte des Droits fondamentaux est adoptée de façon contraignante.
26 février : signature du traité de Nice, il fixe les principes et les méthodes d'évolution du système institutionnel au fur et à mesure que l'Europe s'élargira. Il entre en vigueur le [29].
4 mars : référendum en Suisse sur l'accélération de la procédure d'adhésion, les électeurs se prononcent contre[29].
9 avril : l'Union européenne et la Macédoine signent un accord de stabilisation et d'association qui accorde à cet État le statut de candidat potentiel à l'adhésion[29].
8 juin : référendum en Irlande sur la ratification du traité de Nice, Les Irlandais se prononcent contre[29].
14 et 15 décembre : Conseil européen de Laeken. Lancement de la Convention chargée de préparer la réforme des institutions en vue de l'élargissement de l'Union afin de préparer la prochaine Conférence intergouvernementale. Sont également prises les décisions de renforcer le rôle de l'Europe sur la scène internationale (notamment dans la lutte contre le terrorisme) par l'adoption d'une déclaration d'opérationnalité de la politique extérieure commune de sécurité et de défense ainsi que d'une déclaration sur le Moyen-Orient, et de conclure avant fin 2002 les négociations avec les dix pays candidats prêts à l'adhésion pour qu'ils puissent participer aux élections au Parlements européens de 2004[29].
19 octobre : second référendum en Irlande sur la ratification du traité de Nice, cette fois-ci les Irlandais se prononcent pour[29].
24 et 25 octobre : Conseil européen de Bruxelles. Les principaux obstacles à l'élargissement sont levés, les Quinze approuvent la proposition de la Commission européenne d'accepter dix des douze pays candidats à l'adhésion. Un compromis franco-allemand sur la politique agricole commune (PAC) permet de redéfinir une position commune sur le volet agricole. La réforme de la PAC n'est pas prévue avant 2006, toutefois les dépenses seront limitées de 2007 à 2013 au niveau atteint en 2006[29].
23 février : la Croatie dépose officiellement sa candidature d'adhésion à l'UE[29].
8 mars : le référendum à Malte sur la ratification du traité d'adhésion à l'UE, premier d'une série de référendums dans neuf des dix pays candidats, obtient 53,6 % de votes favorables, contre 46,4 % d'opinions négatives[29], avec une participation de 61 %.
23 mars : le référendum en Slovénie sur la ratification du traité d'adhésion à l'UE obtient 89,66 % de votes favorables, contre 10,34 % d'opinions négatives[29], avec une participation de 55,37 %.
12 avril : le référendum en Hongrie sur la ratification du traité d'adhésion à l'UE obtient 83,76 % de votes favorables, contre 16,24 % d'opinions négatives. des voix, avec une participation de 45,56 %[29].
10 et 11 mai : le référendum en Lituanie sur la ratification du traité d'adhésion à l'UE obtient 89,92 % de votes favorables, contre 8,85 % d'opinion négatives, avec 1,23 % des bulletins invalidés[29] et 63,3 % de participation.
18 mai : le référendum en Slovaquie sur la ratification du traité d'adhésion à l'UE obtient 92,46 % de votes favorables, contre 6,2 % d'opinions négatives[29], avec une participation de 52,15 %.
7 et 8 juin : le référendum en Pologne sur la ratification du traité d'adhésion à l'UE obtient 77,45 % de votes favorables, contre 22,55 % d'opinions négatives, avec une participation de 58,85 %[29].
13 et 14 juin : le référendum en République tchèque sur la ratification du traité d'adhésion à l'UE obtient 89,66 % de vote favorable, contre 10,34 % d'opinion négatives[29], avec une participation de 55,21 %.
14 juillet : le Parlement de Chypre ratifie à l'unanimité le traité d'adhésion du pays à l'Union européenne[29].
14 septembre : le référendum en Estonie sur la ratification du traité d'adhésion à l'UE obtient 67 % de votes favorables, contre 33 % d'opinions négatives, avec une participation de 63 %[29].
20 septembre : le référendum en Lettonie sur la ratification du traité d'adhésion à l'UE obtient 67 % de votes favorables, contre 32,3 % d'opinions négatives, avec 72,53 % de participation. Fin de la série des consultations organisées dans les dix pays candidats à l'UE commencée le [29].
4 octobre : lancement de la Conférence intergouvernementale (CIG) chargée de préparer le projet de Constitution européenne.
17 et 18 juin : le Conseil européen se réunit à Bruxelles. Accord politique sur le projet de Constitution européenne. Confirmation officielle du statut de la Croatie de candidat à l'adhésion et recommandation d'ouverture des négociations début 2005 conformément à la procédure d'adhésion appliquée pour les dix pays devenus membres le [29].
6 octobre : publication du rapport de la Commission européenne qui recommande d'engager les négociations d'adhésion avec la Turquie sous certaines conditions. Une décision officielle devra être prise par le Conseil européen du [68]. Publication d'un document de stratégie sur les progrès en vue de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie prévue en 2007 et de stratégie de pré-adhésion pour la Croatie[29].
13 avril : l'adhésion future de la Bulgarie et de la Roumanie est approuvée par le Parlement respectivement par 522 voix pour et 70 contre, 497 voix pour et 93 contre[29].
25 avril : la Bulgarie et la Roumanie signent le Traité relatif à l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l'Union européenne[70] en vue de leur adhésion le . Le traité contient une close de sauvegarde inédite pouvant retarder ces adhésions en raison des problèmes importants que doivent encore résoudre ces deux pays[29].
juin : le site français de Cadarache est retenu pour abriter le réacteur expérimental ITER.
17 et 18 juin : sommet européen qui se tient à Bruxelles. Tony Blair impose ses conditions pour l'augmentation de la contribution britannique à la révision de la PAC.
26 septembre : entrée comme observateurs au Parlement européen des députés roumains et bulgares en vue de l'adhésion en 2007 de leur pays. Ils sont autorisés à prendre part aux travaux des commissions et à ceux des groupes parlementaires[29].
3 octobre : signature d'un accord permettant l'ouverture des négociations entre l'Union européenne et la Turquie pour l'adhésion. Ouverture des négociations d'adhésion avec la Croatie.
16 mai : la Commission propose à la Slovénie que celle-ci adopte l'euro comme monnaie officielle à partir du après qu'est consulté le Parlement et les chefs d'État ou de gouvernement des États membres. Rejet d'une proposition similaire pour la Lituanie. Report de la publication de la décision sur la date d'adhésion à l'UE de la Bulgarie et de la Roumanie[29].
9 octobre : le président polonais signe le traité de Lisbonne.
3 novembre : le président tchèque, Vaclav Klaus, ratifie le traité de Lisbonne ; la République tchèque demeurait le seul état membre qui ne l'avait pas encore ratifié.
4 janvier : premier jour de travail de Herman Van Rompuy, qui convoquera un sommet extraordinaire de l'UE pour le 11 février. Ce sommet est censé discuter de la crise économique et la future stratégie économique de l'Union européenne.
12 octobre : Le comité Nobel annonce que le prix Nobel de la paix 2012 est décerné à l'UE pour sa « contribution à l'avancement de la paix et de la réconciliation, la démocratie et les droits de l'homme en Europe ».
13 juillet : les chefs d'État de l'Eurogroupe concluent avec la Grèce un accord sur un nouveau plan d'austérité devoir ouvrir la voie à un réaménagement de sa dette.
Pour reprendre la formule de Jean Monnet, « l'Europe ne s'est pas faite en un jour, ou en un an, c'est une vieille idée qui a mis des années à se concrétiser ».
1946 : « États-Unis d'Europe » - Proposition de création par Winston Churchill.
1948 : « Benelux » - Entrée en vigueur.
1948 : « O.E.C.E » - Entrée en vigueur de L'organisation européenne de coopération économique.
1952 : « Marché commun » - L'actuelle Union européenne est au départ le résultat de la volonté des 6 pays fondateurs. l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas créent la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).
1957 : « Europe des Six » - Traité de Rome, la CECA devient la Communauté économique européenne (CEE).
1981 : « Europe des Dix » - La Grèce entre à son tour dans la Communauté européenne.
1986 : « Europe des Douze » - Adhésion de l'Espagne et du Portugal.
1990 : « Europe des Douze » - Réunification de l'Allemagne (l'ancienne République démocratique allemande fait alors partie des Douze).
1992 : Traité de Maastricht - L'Union européenne émerge, avec une construction européenne plus poussée.
1995 : « Europe des Quinze » - Adhésion de l'Autriche, de la Finlande et de la Suède.
1999 : Naissance de l'Union monétaire européenne (UME à 11) et fixation du taux de l'euro qui devient la monnaie officielle de l'Union européenne - Parmi les Quinze, deux pays ont rejeté l'adhésion pleine à l'Union monétaire et conservent leur monnaie (le Royaume-Uni et le Danemark), la Suède bien que normalement éligible (et qui aurait dû y rentrer selon les traités qu'elle a signé) a finalement repoussé à plus tard son adhésion (officiellement pour des raisons techniques, mais en réalité pour des raisons politiques intérieures), et la Grèce (qui était candidate) n'est pas immédiatement éligible (mais ces quatre pays participent au moins partiellement à l'UME, avec leurs monnaies respectives).
2001 : la Grèce est devenue éligible et adopte l'euro (UME à 12), qui entre en circulation l'année suivante (ainsi qu'à Saint-Marin, Monaco et au Vatican avec l'accord de la Commission européenne, bien que non membres de l'UME, et de facto aussi en Andorre à la place du franc français et de la peseta espagnole, et aussi dans la province serbe du Kosovo sous administration internationale européenne à la place du Deutschmark, à la suite des accords de paix de Dayton).
2007 : « Europe des Vingt-Sept » - La Bulgarie et la Roumanie ont signé un traité d'adhésion en avril 2005 qui est entré en vigueur le . La Slovénie adopte l'euro (UME à 13).
2020 : « Europe des Vingt-Sept » - à la suite du référendum pro-Brexit au Royaume-Uni, le pays quitte l'Union européenne après des négociations qui ont duré deux ans, tel que prévu dans le traité sur l'Union européenne[80].
↑Alessandro Barbero, Charlemagne : Un père pour l'Europe.
↑ a et bChristiane Deluz, « Croisade et paix en Europe au XIVe siècle. Le rôle du cardinal Hélie de Talleyrand », Cahiers de recherches médiévales et humanistes. Journal of medieval and humanistic studies, Classiques Garnier, no 1, , p. 53-64 (ISSN2115-6360, lire en ligne).
↑ abc et dPatrick Eveno et Pierre Servent (dir.), L'Europe de Yalta à Maastricht - 1945-1993 (1993), p. 9-11.
↑Anne Jollet, « Le mot de la rédaction », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, Association Paul Langevin, nos 94-95, , p. 5-8 (ISBN2-907452-25-8, ISSN1271-6669, lire en ligne).
↑Archives historiques de l'Union européenne, « Le Mouvement fédéraliste européen », sur Historical Archives of the European Union, (consulté le ).
Patrick Eveno et Pierre Servent (dir.), L'Europe de Yalta à Maastricht - 1945-1993, Le Monde-Éditions, coll. L'Histoire au Jour le Jour, Paris, 1993 (ISBN978-2878990751).
Christophe Réveillard, Les dates-clefs de la construction européenne, Ellipses, 2000