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Cette page présente une chronologie de la Tunisie :
1665 () : le dey Moustapha signe un traité avec la France reconnaissant la prééminence du consul de France sur les autres diplomates européens et accordant aux Français la liberté de religion et le droit de faire du commerce dans toute la Tunisie.
1673 : Mourad II Bey intervient à Tripoli, car les habitants de la régence de Tripoli s'étaient révoltés contre l'autorité locale.
1735 () : les troupes algériennes envahissent la Tunisie et écrase ses armées à Sminja. Les Algériens font le siège de Kairouan et décapitent Hussein Ben Ali.
1735 () :Ali Ier Pacha, neveu d'Hussein Ben Ali, lui succède sur le trône.
1756 () : les Algériens entrent dans Tunis, mettent la ville à sac, massacrent la population et pillent le consulat de France. Dès le , ils quittent Tunis, emportant avec eux Ali Ier Pacha qui est exécuté par strangulation dans le palais du dey d'Alger.
1770 () :Ali II Bey reconnaît que la Corse est française. Un traité de paix est négocié par le consul Barthélémy de Saizres. La Compagnie royale d'Afrique peut avoir à nouveau un comptoir et choisit l'île de La Galite au large de Tabarka.
1781 () : le consul de France à Tunis, Monsieur du Rocher, signe avec Ali II Bey un acte qui donne le privilège exclusif de la pêche au corail dans toutes les mers de Tunisie à la France.
1814 () :Osman Bey, frère d'Hammouda Pacha, monte sur le trône mais meurt assassiné le à la suite d'une révolution de palais. Ses deux fils Sidi Salah et Sidi Ali sont décapités. Ce jour-là, sa femme met au monde le prince Mohammed qui restera enfermé au palais du Bardo jusqu'au .
1832 () : un nouveau traité avec la France lui accorde le droit perpétuel et exclusif de la pêche au corail sur le littoral moyennant une redevance de 13 400 piastres.
1857 () :Mohammed Bey promulgue, sur le modèle ottoman, un « pacte fondamental » qui établit l'égalité de tous les Tunisiens devant la loi quelle que soit leur religion.
1861 () : la Tunisie adopte sa première Constitution. Cette constitution assure aussi aux Européens et aux Juifs l'égalité des droits avec les musulmans, en particulier le droit de posséder des biens immobiliers. Une situation juridique nouvelle qui encourage les Européens à s'établir en Tunisie.
Le Prince entame des travaux considérables, engendrant l'augmentation des impôts (Mejba) et un endettement considérable. Cela cree des tensions internes qui mèneront à la révolte de 1864, et des tensions externes, puisque les Consuls réclament le remboursement de la dette de l'État.
1862 () : le gouvernement tunisien fait construire un nouveau consulat sur la future avenue de la Marine inauguré par le souverain, en remplacement du Fondouk des Français.
Dans les années qui suivent, il entame la réfection générale de Aqueduc de Zaghouan pour assurer l'alimentation en eau de la capitale. S'ensuivent la démolition des remparts de la Medina qui menacent de s'effondrer, et d'autres travaux considérables.
1864: Ali Ben Ghedhahem (1814-1867) prend la tête d'une insurrection, en opposition à l'augmentation fiscale. Les conséquences de cette révolte furent dramatiques puisque le déséquilibre des finances de l'état fut aggravé par les dépenses relatives aux opérations menées pendant la révolte. Il résulte de cette révolte un appauvrissement sévère de la population à la suite des pillages de tout bord.
1868 () : Traité Italo-Tunisien conclu le 8 septembre 1868 entre le gouvernement royal et le gouvernement beylical, et ce, pour une durée de 28 ans garantie aux italiens un certain nombre de privilèges : juridiction consulaire, écoles nationales et offices postaux nationaux, ainsi qu’obtention de concessions (voir chemin de fer de la Goulette à la Société de navigation génoise Rubattino).
La population italienne passe de 2 000 à 10 000 entre 1866 et 1888.
1869 : ses finances en déroute, la Tunisie est placée sous la tutelle d'une commission financière internationale
1881 () :Sadok Bey décide d'envoyer deux colonnes en Kroumirie pour rétablir l'ordre, l'une commandée par le ministre de la guerre et l'autre par son frère Ali.
1881 (-) : la première phase de la campagne de Tunisie se traduit par la « pacification » de la Kroumirie et l'occupation des points stratégiques du nord-ouest du pays.
1881 () : un décret du bey nomme le résident général ministre des affaires étrangères et intermédiaire entre les deux gouvernements français et tunisien.
1883 () : création de la direction de l'enseignement confiée à Louis Machuel.
1883 () : le traité du Bardo est complété par les conventions de La Marsa qui viennent préciser le rôle du Protectorat français. Ces conventions ont pour but, avec le rachat de la dette, de supprimer la commission financière internationale et de permettre l'abolition des capitulations, laissant le champ libre au gouvernement français dans la gestion du protectorat. Également pour faire face aux tensions franco-italiennes, car la Tunisie était liée à l'Italie depuis le Traité conclu le 8 septembre 1868
1884 (1er janvier) : suppression du tribunal consulaire anglais.
1884 (1er juillet) : suppression du tribunal consulaire italien.
1884 () :Paul Cambon obtient la dissolution de la commission financière internationale. Celle-ci est remplacée par une institution spécifiquement française, la direction générale des finances, qui commence à fonctionner le . L'inspecteur des finances, à la tête de cet organisme, a le rang de Ministre des finances du bey.
1885 (1er juillet) : création d'un cadastre en Tunisie, grâce à une loi immobilière qui permet l'immatriculation facultative et payante. (voir Droit immobilier tunisien)
1886 () : création de l'État civil tunisien par décret beylical du 29 juin 1886 qui rend l'état civil laïc obligatoire pour les seuls européens.
1890 () : inauguration de la cathédrale de Carthage.
1890 () : les produits tunisiens peuvent être vendus en France en franchise de douane.
1891 (janvier) : ouverture de la première session de la Conférence Consultative chargée de donner son avis sur la politique fiscale du gouvernement. Elle ne comprend que des représentants français.
1896 () : réforme de la justice. L'ouzara est remplacé par une justice généralisée à l'ensemble du territoire et placée sous la direction d'un magistrat français qui prend le titre de Directeur de la Justice.
1896 () : conventions franco-italiennes visant la fin des hostilités franco-italiennes depuis la mise en place du Protectorat français en 1881, et la signature des traités italo-tunisien de 1862 et 1868.
1905 () : création du mouvement "Les anciens de Sadiki" avec Ali Bach Hamba, Guellaty, Khairallah ben Mustapha et Nomane.
1906 () : discours à Tunis de Bechir Sfar qui demande des réformes en faveur des Tunisiens.
1906 () :Insurrection de Thala. Trois colons français sont tués ainsi qu'une dizaine d'assaillants. Trois Tunisiens seront condamnés à mort avant de voir leur peine commuée en travaux forcés à perpétuité.
1907 () : lancement du mouvement des Jeunes Tunisiens avec Béchir Sfar, Ali Bach Hamba, Abdelzelil Jaouche. Création de l'hebdomadaire "Le Tunisien".
1907 () : création des Sociétés de Prévoyance Indigènes chargés d'avancer des prêts de semence et de combattre les prêts usuriers.
1907 () : Gabriel Alapetite est nommé Résident Général.
1908 () : Discours de Bechir Sfar au Congrès de l'Afrique du Nord. Il y réclame une politique agricole pour les Tunisiens.
1908 () : Modification de l'État civil par décret beylical concernant les seuls tunisiens.
1910 () : convention de Tripoli qui fixe la frontière entre la Tunisie et la Tripolitaine.
1910 () : modification des lois de 1887 et 1899 sur le droit à la naturalisation française.
1911 () : émeutes du Djellaz. 3 Français, 5 Italiens tués, 21 policiers blessés, 35 émeutiers condamnés dont 7 à la peine de mort (cinq seront graciés). (voir Affaire du Djellaz)
1912 () : Boycottage pendant un mois du tramway de Tunis à la suite de la mort d'un enfant qui a été renversé.
1912 () : expulsion de Ali Bach Hamba et Guellaty. Sadok Zmerli et Chedly Darghoulh sont internés à Tataouine.
1915 () : violents combats dans le sud tunisien autour du poste de Oum Souigh. Parmi les victimes insurgées, Saïd ben Abdellatif, délégué à la Conférence Consultative et officier de la Légion d'Honneur.
1919 () : création du tiers colonial (majoration de 30 % des seuls salaires fonctionnaires français) qui renforce le Mouvement national tunisien dans sa lutte contre le Protectorat Français.
1919 () : Modification de l'État civil par décret beylical du 26 décembre 1919 rendant les déclarations de naissance obligatoires pour tous sur le territoire de la Régence.
1920 () : Création du Parti libéral constitutionnel tunisien ou Destour, qui réclame le rétablissement de la Constitution de 1861.
1920 () : départ pour Paris de la 1re délégation du Destour.
1920 () : une délégation de 40 nationalistes rencontre le Bey Mohammed En-Naceur Naceur Bey avec l'appui de son fils Moncef Bey.
1921 (avril) : création du Parti Réformiste de Hassan Guellaty et Chadli Kastally.
1921 () : création du Ministère de la Justice. Les tribunaux religieux sont supprimés. Si Tahar Kheireddine, fils de l'ancien premier ministre devient Ministre de la Justice.
1921 () : Loi sur la nationalité. Tout Européen, autre qu'italien, né en Tunisie de parents eux-mêmes nés en Tunisie devient Français.
1922 () : à la suite de la menace de Naceur Bey d'abdiquer si les propositions nationalistes ne sont pas étudiées, Lucien Saint fait encercler le Palais beylical par les Chasseurs d'Afrique et le fait changer d'avis.
1922 () : voyage du président français Alexandre Millerand dans le cadre de sa mission en qualité de président du Conseil et ministre des Affaires étrangères.
1934 () : arrestation des Destouriens. Materi, M'hamed Bourguiba,Habib Bourguiba et Sadok Hamida El Ouerdani sont assignés à résidence à Bordj Leboeuf.
1935 () : arrestation de Tahar Sfar, Bahri Guiga, Salah ben Youssef, Mohieddine Klibi, Cheikh Karkar, Boukordagha.
1936 () : transfert des dirigeants nationalistes vers Djerba et Gabès.
1936 () : libération des dirigeants nationalistes.
1936 () : fin de la grève à la Zitouna à la suite de l'abrogation du décret du 7 février.
1936 (juillet) : visite à Paris de Bourguiba accueilli par Hedi Nouira et Habib Thameur. Il rencontre Pierre Viénot, sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères.
1937 () : article virulent dans Le Colon français de R. Vénèque, porte-parole des colons français. Il y rend le résident général responsable du sang qui va couler.
1937 () : discours de Pierre Viénot qui donne raison au Néo-Destour, les intérêts des colons ne sont pas ceux de la France.
1937 (mars) : répression meurtrière d'une grève des mineurs à Metlaoui (19 morts).
1937 () : appel du Néo-Destour à la grève générale malgré l'opposition de Materi, Tahar Sfar, Bahri Guiga, du Destour et des syndicats.
1938 () : manifestation à Bizerte contre l'expulsion d'un syndicaliste algérien membre du Néo-Destour. Sept morts.
1938 () : démission de Mahmoud el Materi de la présidence du Néo-Destour pour protester contre la volonté de Bourguiba d'aller à l'affrontement.
1938 () : arrestation de Ben Slimane et Youssef Rouissi.
1938 () : arrestation de Salah ben Youssef, Hedi Nouira, Mahmoud Bourguiba et Noureddine Djeridi.
1938 () : le Néo-Destour appelle à une grève générale : une grande manifestation conduite par Mongi Slim et Ali Belhouane se dirige vers le siège de la résidence générale. Devant une foule de 10 000 personnes, Belhouane harangue les manifestants : « Nous sommes venus aujourd'hui démontrer notre force [...] celle de la jeunesse qui ébranlera le colonialisme [...] Le parlement tunisien ne sera créé que par le martyre des militants et les sacrifices de la jeunesse... »
1938 () : alors que Ali Belhouane est convoqué par le juge d'instruction, une foule se rassemble devant le Palais de justice. Des coups de feu éclatent. Des heurts sanglants se produisent et se soldent par 22 morts et près de 150 blessés. L'état de siège est proclamé à Tunis, Sousse et dans le cap Bon.
1938 () :Habib Bourguiba et Mongi Slim sont arrêtés et traduits, avec le reste des dirigeants du Néo-Destour, devant le tribunal militaire pour complot contre la sûreté de l'État.
1938 () : le Néo-Destour est dissous, ses locaux fermés, ses documents confisqués et la presse nationaliste suspendue. Les militants du Néo-Destour entrent alors dans la clandestinité.
1942 () : Moncef Bey limoge son premier ministre et le remplace par M'hamed Chenik. Salah Farhat est ministre de la Justice, Mahmoud el Materi ministre de l'Intérieur, Mohamed Aziz Jellouli ministre de Habous.
1943 () : Bourguiba, libéré par les Allemands, arrive à Tunis.
1950 () : Robert Schumann, ministre des Affaires étrangères, déclare à Thionville que le résident a pour tâche de conduire la Tunisie vers « l'indépendance au sein de l'Union française. »
1950 () : constitution du ministère Chenik. Salah ben Youssef ministre de la Justice, Mahmoud el Materi ministre de l'Intérieur, Mohamed Badra ministre des Affaires sociales, Mohamed Saadallah ministre de l'Agriculture, Mohamed Salah Mzali ministre de l'industrie du Commerce et de l'artisanat, Mohamed ben Salem ministre de la Santé.
1950 () : grève d'ouvriers agricoles à Enfidaville. Huit ouvriers tués par la gendarmerie.
1951 () : Réformes: conseil des ministres présidé par le grand vizir, suppression du visa du Secrétaire Général, quotas de fonctionnaires tunisiens.
1951 () : discours du Trône. Non soumis au résident pour approbation, il appelle à la création d'une assemblée élue.
1951 () : déplacement à Paris d'une délégation ministérielle emmenée par Chenik qui remet à Robert Schumann un mémoire sur les revendications tunisiennes.
1951 () : réponse de Robert Schumann au mémoire remis le 31 octobre. Il affirme le lien définitif qui lie la Tunisie à la France.
1952 () : arrivée du nouveau résident général de Hautecloque sur un navire de guerre. Salah ben Youssef et Hamadi Badra partent déposer une plainte à l'ONU contre la France.
1952 () : les principaux dirigeants communistes et néo-destouriens sont arrêtés, ce qui entraîne le début de la lutte armée contre le protectorat. Bourguiba est mis en résidence surveillée à l'hôtel de France à Tabarka.
1952 () : mort du colonel Durand à Sousse, poignardé alors qu'il tentait de raisonner les manifestants.
1952 () : Lamine Bey refuse de lancer un appel au calme tant que Bourguiba n'est pas libéré.
1952 () : De Hautecloque exige de rencontrer le Bey en tête à tête. Refus du Bey qui le reçoit devant ses ministres.
1952 () : arrestation des membres du gouvernement M'hamed Chenik (Chenik, Materi, Mzali, Ben Salem). Transfert de Bourguiba à Remada. Baccouche nommé 1er ministre. Hedi Nouira, refusant de faire partie du gouvernement, est arrêté.
1952 () : refus de l'ONU d'inscrire la Tunisie à l'ordre du jour.
1952 () : libération des ministres. Transfert de Bourguiba sur l'île de la Galite.
1952 () : des bombes sont lancées sur les édifices représentant le protectorat à Sousse, Sfax, Djerba, Tunis, Matmata et Gafsa. Des écoliers manifestant pour l'indépendance sont arrêtés à Soliman et Nefta.
1952 () : le Bey réunit 40 représentants tunisiens de toutes tendances pour étudier les réformes proposées par de Hautecloque.
1953 () : Hedi Chaker du Néo-Destour est assassiné par la Main Rouge.
1954 (mars) : gouvernement Mzali avec Mohamed Saadallah (Habous), Dr Mohamed ben Salem (Santé), Tahar Lakhdar (Justice), Dr Mohamed Hajouj (Commerce et Artisanat), Abdelkader Belkhodja (Agriculture), Chadli ben Ramdhane (Travail), Noureddine Zaouche (Urbanisme, Habitat) et 4 Directeurs français (Finances, Travaux Publics, Enseignement, PTT). Plus de visa du secrétaire général. Création d'une Assemblée tunisienne élue pour 9 ans, renouvelable par tiers tous les 3 ans.
1954 () : transfert de Bourguiba sur l'île de Groix.
1954 () : deux notables tunisiens Ali et Tahar Haffouz de Pichon près de Kairouan sont assassinés par la Main rouge.
1954 () : assassinat par les fellaghas des deux frères Bessède à Ebba Ksour et de trois membres de la famille Palombieri au Kef.
1954 () : démission du gouvernement Mzali. Nomination de Mendès France à la présidence du Conseil.
1954 () : le premier médecin du bey, le docteur Abderrahmen Mami, connu pour son nationalisme, est assassiné par l'organisation terroriste de la Main rouge, supposée être le bras armé du contre-espionnage français.
1954 () : transfert de Bourguiba au château de La Ferté à Amilly près de Montargis.
1954 () :Pierre Mendès France annonce à Carthage l'octroi de l'autonomie interne à la Tunisie et la formation d'un gouvernement intérimaire. Le général Boyer de Latour est nommé Résident Général.
1954 () : Nomination au poste de Premier Ministre de Tahar Ben Ammar avec pour ministres Mongi Slim, Aziz Jelouli, Mohamed Masmoudi, Sadok Mokkadem, Ali Belhadj, Hedi Nouira, Tahar Zaouche, Chadli Rehaim, Naceur ben Saïd.
1954 () : début des négociations à Paris entre les gouvernements français et tunisien pour définir l'accord d'autonomie interne.
1954 (décembre) : reddition de 2 514 fellaghas à l'appel du Néo-Destour.
1955 () : le congrès du vieux Destour rejette les conventions.
1955 () : signature des conventions franco-tunisiennes.
1955 () : manifestation à Tunis de 15 000 Français en opposition aux conventions.
1955 (1er juin) :Habib Bourguiba rentre triomphalement à Tunis après trois ans d'emprisonnement. Le traité permettant l'accès du pays à l'autonomie interne est signé à Paris le .
1955 () : retour de Salah Ben Youssef en Tunisie. Nomination de Roger Seydoux Haut Commissaire de France en Tunisie.
1955 () : discours de Salah Ben Youssef à la mosquée de la Zitouna où il attaque violemment les Conventions.
1955 () : Salah Ben Youssef est exclu du Néo-Destour.
1955 () : transfert aux caïds des pouvoirs des contrôleurs civils.
1955 () : ouverture du Congrès du néo-Destour qui approuve les Conventions et l'exclusion de Salah ben Youssef.
1955 () : meeting de Salah Ben Youssef à Tunis en présence d'un ministre égyptien.
1956 () : lors de la première séance de l'assemblée constituante, élue le , Habib Bourguiba est élu à sa présidence.
1956 () :Habib Bourguiba, après consultation de ses équipiers, est nommé par décret beylical Premier ministre (président du Conseil) et cumule aussi les charges de ministre de la défense nationale et des affaires étrangères.
1956 () : l'horaire de travail change en raison du ramadan et la séance unique est instaurée.
1956 () : un décret charge le ministère des Finances d'administrer le domaine privé et le domaine d'État affecté à la couronne, ainsi que la liste civile du bey, jusque-là administrés par la résidence du Conseil. Il est également mis fin aux fonctions exercées par le fonctionnaire français qui était nommé « administrateur de la liste civile ».
1956 () : Deux décrets rétablissent et organisent les ministères des affaires étrangères et de la défense nationale.
1956 () : Tous les « privilèges, exonérations ou immunités de quelque nature que ce soit » reconnus aux membres de la famille beylicale sont abolis. Tout bien ayant le caractère de habous public est intégré dans le domaine d'État et pris en charge par le service des domaines.
1956 () : Les conditions de fonctionnement de l'assemblée constituante sont fixées.
1956 () : Le territoire du royaume est découpé en 14 gouvernorats ayant à leur tête des gouverneurs assistés de secrétaires généraux, chaque région coiffant plusieurs délégations, en remplacement des caïdats et des khalifats.
1957 () : La garde beylicale est remplacée par l'armée tunisienne qui retient le bey prisonnier, ainsi que son entourage, puisque personne ne peut plus entrer ou sortir librement du palais beylical de Carthage.
1957 () : Slaheddine Bey, fils cadet de Lamine Bey, est arrêté et transféré à la prison civile pour « coup et blessures contre un inspecteur de police qui surveillait le palais ».
1957 () : le palais beylical est encerclé et verrouillé et le téléphone coupé.
1958 () : arrestation de Tahar ben Ammar qui sera libéré le 25 juillet.
1958 () : les derniers soldats français stationnés au sud du pays évacuent leurs bases.
1958 () : arrestation des ministres des gouvernements Baccouche et Mzali.
1958 () : procès de Tahar ben Ammar. Bechir ben Yahmed, directeur du journal L'Action se désolidarise du procès. Il doit quitter le journal. Mohamed Masmoudi qui le soutient doit démissionner.
1959 () : la France et la Tunisie signent un accord garantissant le retrait des troupes françaises de tout le territoire tunisien à l'exception de la base navale de Bizerte.
1959 () : procès des youssefistes. 123 condamnations dont 8 à exécutions.
1961 () : un cessez-le-feu est signé à la suite des violents affrontements survenus entre l'armée française et la population de Bizerte qui font, selon les estimations, entre 600 et 2 000 morts côté tunisien.
1962 () : une conspiration yousséfiste est découverte contre Habib Bourguiba. Ses exécutants sont arrêtés puis jugés devant le Tribunal militaire. Condamnés, la majorité d'entre eux sont fusillés.
1969 () : le président Habib Bourguiba met fin à l'expérience socialiste en limogeant Ahmed Ben Salah du secrétariat d'État chargé de la planification et de l'économie nationale.
1969 (25-) : D'importantes inondations font plus de 400 morts et occasionnent d'importants dégâts matériels. Les villages de Chebika, Tamerza et Midès, dans le sud-ouest du pays, sont ravagés et définitivement évacués par leur population.
1970 () : l'ancien ministre Ahmed Ben Salah est condamné à dix ans de travaux forcés pour haute trahison.
1972 () : lors de la deuxième visite du leader libyenMouammar Kadhafi à Tunis se produit l'incident du Palmarium. Face aux pressions de Kadhafi en faveur de l'unité arabe, Habib Bourguiba lui répond par l'exaltation de la nation tunisienne.
1973 () : lors d'un sommet organisé au Kef, le président algérienHouari Boumédiène propose la constitution d'une union tuniso-algérienne. Habib Bourguiba décline cette proposition et avance le développement de la coopération économique entre les deux pays.
1974 () :Habib Bourguiba et Mouammar Kadhafi décident la fusion de leurs deux pays. Cette union n'est pas mise en œuvre en raison des réticences internes et externes.
1977 () : des émeutes ouvrières éclatent à Ksar Hellal. Elles sont réprimées par la police et l'armée sans toutefois faire de victimes.
1977 () : lors de la conférence des gouverneurs tenue à Jendouba, ces derniers font part de leur désir de réformes politiques. Le pouvoir central, en proie aux dissensions, ne donne pas suite à cet appel.
1981 () : Les premières élections législatives pluralistes de l'histoire du pays se déroulent mais, face à la crainte d'une victoire de l'opposition, le président Bourguiba « ordonne » un résultat plébiscitaire pour le Parti socialiste destourien.
1982 () : environ 1 100 combattants palestiniens débarquent à Bizerte, en provenance de Beyrouth, après un voyage de six jours à bord du vaisseau chyprioteSol Phryne. Ils reçoivent un accueil enthousiaste de la population locale.
1983 ()-1984 () : Des émeutes, provoquées par le doublement des prix du pain et des produits céréaliers, éclatent à travers le pays. Le gouvernement déclare l'état d'urgence le , impose un couvre-feu alors que les émeutes touchent Tunis et Sfax, ferme les écoles, interdit tout rassemblement de plus de trois personnes puis positionne des tanks dans les rues de la capitale. Au terme des émeutes, l'augmentation des prix ayant été annulée, le bilan est officiellement de 70 morts. Un rapport gouvernemental, publié en avril, dénonce la négligence et la corruption des patrons de la sécurité nationale et accuse le ministre Driss Guiga, démis après les émeutes, d'avoir exploité les violences à des fins politiques.
1986 () :Rachid Sfar est nommé Premier ministre pour juguler la crise économique que traverse le pays.
1987 () : Le gouvernement rompt ses relations diplomatiques avec l'Iran à la suite de tentatives de diplomates iraniens de recruter des extrémistes tunisiens à l'étranger. Elles ne seront rétablies que le .
1987 () : Deux des sept islamistes condamnés à mort le pour « atteinte à la sécurité de l'État » sont pendus à Tunis. Les cinq autres sont condamnés par contumace.
1988 () : le gouvernement annonce la reprise de ses relations diplomatiques avec l'Égypte après une rupture de huit ans consécutive à la signature des accords de Camp David.
1989 () : La Chambre des députés vote une loi d'amnistie générale qui permet à 5 416 personnes, condamnées de l'aube de l'indépendance au pour raisons politiques ou syndicales, de recouvrer leurs droits civiques et politiques.
1990 () : des étudiants de la faculté des lettres de Kairouan mettent à sac et incendient un poste de la police chargée de la « sécurité universitaire ».
1991 () : deux pirates de l'air tunisiens tentent de détourner sur Alger un DC-9 d'Alitalia assurant la liaison entre Rome et Tunis. L'avion, qui transporte 130 passagers et 7 membres d'équipage, se pose finalement à Tunis comme prévu.
1991 () : trois intégristes condamnés à mort en juin, et dont la grâce est rejetée par le président Zine el-Abidine Ben Ali, sont pendus à la prison civile de Tunis.
1992 () : le président Zine el-Abidine Ben Ali élève au niveau d'un ministère le secrétariat d'État aux affaires religieuses.
1992 () : 35 membres du mouvement Ennahdha sont condamnés à la prison à vie dont le chef du mouvement Rached Ghannouchi.
1993 () : une loi érige la mère en chef de famille avec le droit de représenter ses enfants dans une série d'actes juridiques de la vie quotidienne. Une Tunisienne mariée à un étranger peut désormais transmettre automatiquement sa nationalité à ses enfants même si ces derniers sont nés à l'étranger.
1993 () : les députés adoptent un amendement du Code électoral pour permettre aux représentants de l'opposition de faire leur entrée à la Chambre des députés.
1994 () : lors des élections générales, Ben Ali est réélu pour un second mandat avec 99,91 % des voix. Son parti, le Rassemblement constitutionnel démocratique, remporte 144 sièges à la Chambre des députés. L'amendement du Code électoral permet à l'opposition d'occuper pour la première fois 19 sièges sur 163.
1995 () : Six gardes nationaux sont tués par un commando du Groupe islamique armé algérien au poste frontière de Tamerza. Selon le gouvernement, il ne s'agirait en fait que d'un « banal accident de la route ».
1998 () : la Cour criminelle de Tunis condamne à une peine de 20 ans de prison chacun des deux meurtriers tunisiens de l'ancien vice-Premier ministre socialiste belgeAndré Cools (assassiné le en Belgique).
2000 () : Plusieurs centaines de personnes rendent hommage, à la cathédrale de Tunis et en présence de représentants du gouvernement et de personnalités politiques italiennes, à l'ancien chef du gouvernement italien Bettino Craxi décédé le . Il est enterré dans le petit cimetièrechrétien d'Hammamet où il vivait en exil depuis 1994.
2000 () : le journaliste Taoufik Ben Brik entame une grève de la faim pour protester contre la confiscation de son passeport et le harcèlement dont il est la cible. Il ne l'interrompt que le .
2002 () : le premier référendum de l'histoire du pays a lieu sur une série de modifications constitutionnelles officiellement approuvées à 99,52 %. La limite du nombre de mandats présidentiels est supprimée, l'âge maximal pour se porter candidat allongé et une immunité permanente accordée au chef de l'État pour tout acte lié à ses obligations professionnelles.
2003 () : le président Zine el-Abidine Ben Ali annonce l'ouverture de l'espace audiovisuel aux radios et télévisions du secteur privé.
2005 () : le président Zine el-Abidine Ben Ali annonce l'abrogation de la procédure du dépôt légal pour les organes de presse et les sanctions qui découlent de sa violation.
2005 () : un ATR 72 de la société Tuninter, filiale de Tunisair, avec 39 personnes à bord est contraint d'amerrir au large de Palerme. L'accident fait 16 morts et 3 disparus. L'appareil assurait un vol entre Bari (Italie) et Djerba.
2006 () : la Tunisie célèbre le 50e anniversaire de son indépendance.
2006 () : le gouvernement annonce la fermeture de son ambassade au Qatar « à la suite de la campagne hostile à la Tunisie menée par la chaîne qatarie Al Jazeera ».
2006 () : le gouvernement annonce la séparation des radios et télévisions publiques et la création de deux établissements publics en lieu et place de l'ERTT.
2007 () : 12 personnes, membre d'un « groupe de dangereux criminels », sont abattues par les forces de sécurité à Soliman. Cet incident fait suite à un premier échange de coup de feu survenu dans la nuit du entre les forces de l'ordre et ce même groupe.
2009 () : l'élection présidentielle voit le président Ben Ali réélu avec 89,62 % des voix, contre 5,01 % pour Mohamed Bouchiha, 3,80 % pour Ahmed Inoubli et 1,57 % pour Ahmed Brahim. La participation se monte officiellement à 89,40 %.
2011 () : après un mois de protestations, marquées par la mort de plusieurs dizaines de civils, le président Zine el-Abidine Ben Ali quitte le pays pour l'Arabie saoudite. Le Premier ministre Mohamed Ghannouchi devient le président à titre intérimaire.