Le Doux, affluent du Rhône en rive droite, prend sa source sur la commune de Saint-Bonnet-le-Froid à 1076 mètres d'altitude près de la Croix du Fanget et du Suc du Fanget.
De 69,8 km de longueur[1] il conflue avec le Rhône à Tournon-sur-Rhône.
Le débit du Doux a été observé sur une période de 30 ans (1978-2007), à Colombier-le-Vieux, petite localité du département de l'Ardèche située à une quinzaine de kilomètres de son confluent avec le Rhône[2],[3]. Le bassin versant de la rivière est à cet endroit de 378 km2, ce qui laisse non étudié 40 % du bassin.
Le module de la rivière à cet endroit est de 5,07 m3/s, soit plus ou moins les deux tiers du débit total.
Le Doux présente des fluctuations saisonnières de débit importantes et déjà typiques des rivières cévenoles. Les hautes eaux se situent en automne-hiver, et portent le débit mensuel moyen à un niveau de 7,75 à 8,76 m3/s, d'octobre à janvier (avec un maximum en novembre) suivi d'une très lente descente jusque juin. Les basses eaux se produisent en été, de juin à septembre, avec une baisse du débit mensuel moyen jusqu'au niveau de 0,57 m3/s au mois d'août.
Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,018 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, soit seulement 18 litres par seconde.
Les crues peuvent être importantes et sont assez fréquentes. Le débit mensuel maximal enregistré a été de 37 m3/s en octobre 1993. Le QIX 2 et le QIX 5 valent respectivement 130 et 200 m3/s. Le QIX 10 est de 230 m3/s. Quant aux QIX 20 et QIX 50, ils n'ont pas été calculés.
À titre de comparaison, rappelons que le QIX 10 de l'Eure à Cailly-sur-Eure vaut 90 m3/s. Ainsi, le QIX 10 du Doux, doté à cet endroit d'un petit bassin de 378 km2, vaut 250 % de celui de l'Eure, alors que le bassin versant de ce dernier est plus de douze fois plus étendu.
La lame d'eau écoulée dans cette partie du bassin du Doux est de 423 millimètres annuellement, ce qui est bien supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais nettement inférieur à la moyenne de la totalité du bassin du Rhône (670 millimètres à Valence), et surtout du bassin de l'Ardèche sa voisine du sud. Par contre elle est supérieure à la lame d'eau de sa voisine du nord, la Cance (362 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint 13,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Notons enfin qu'en été, le débit du Doux est fort affecté par les prélèvements pour les besoins agricoles.
Le Doux est une rivière pratiquée en kayak avec des parcours de la classe II à la classe IV.
Bibliographie
Les rivières d'Ardèche, MISE-DDAF et Lycée agricole Olivier-de-Serres d'Aubenas, 1996.
Christian Foriel-Destezet, « Du mas rural du XVIe siècle au « château » du XIXe siècle, aperçu de l'histoire de quatre domaines proches de la vallée du Doux : dans cahier consacré aux châteaux et grands domaines en Ardèche, de la Renaissance à nos jours (actes d'un colloque en 2014 à Annonay-Davézieux) », Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, no 126,