La Lanterne est une rivière de l'Est de la France, important affluent de la rive gauche de la Saône, et donc sous-affluent du Rhône.
Hydronymie
La Lanterne devrait son nom à une erreur d'écriture. Jusqu'au XIXe siècle on la nommait Lantenne, ce qui signifie « lente » en latin et la transformation du deuxième n en r ne serait due qu'à une faute de copie[3].
Elle prend sa source au bord de la rive nord des étangs de la Grande Chaussée, à l'est du lieu-dit les Faignots. Près de 1 000 plans d'eau sont recensés à proximité de son cours supérieur, sur le plateau des Mille Étangs, dans le massif vosgien.
Elle a un parcours est-ouest, puis sud-est nord-ouest, puis sud-nord, et enfin nord-est sud-ouest. Elle reçoit des affluents abondants venus du nord, (des Vosges). Elle passe au sud de Luxeuil-les-Bains et de Saint-Loup-sur-Semouse.
Elle conflue avec la Saône au niveau de Conflandey, juste après la station hydrologique de Fleurey-lès-Faverney. Son confluent est situé quelques kilomètres en amont de Port-sur-Saône.
Il ne faut pas la confondre avec la Lanterne autre rivière franc-comtoise qui porte le même nom. Celle-ci coule sur 12 km dans le département du Doubs, de Pouilley-les-Vignes à Moncley où elle se jette dans l'Ognon.
La Lanterne traverse les six zones hydrographiques[1] U040, U041, U042, U046, U047, U048 pour une superficie totale de 1 044 km2. Ce bassin versant est constitué à 50,91 % de « forêts et milieux-semi-naturels », à 44,26 % de « territoires agricoles », à 4,16 % de « territoires artificialisés », à 0,69 % de « surfaces en eau », à 0,02 % de « zones humides »[1].
Organisme gestionnaire
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Affluents
La Lanterne a dix-neuf affluents référencés[1] dont :
Le débit moyen annuel de la Lanterne, calculé sur 50 ans à Fleurey-lès-Faverney (de 1964 à 2013), est de 21,80 m3/s pour une surface de bassin de 1 020 km2. La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit, avec des crues hivernales de 32,4 à 37,3 m3/s de décembre à mars inclus, et des maigres d'été, en juillet-août-septembre, caractérisés par une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 6,86 m3/s au mois d'août[2].
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : U0474010 - la Lanterne à Fleurey-lès-Faverney pour un bassin versant de 1020 km2 à 211 m d'altitude[2] (08-04-2013 - données calculées sur 50 ans de 1964 à 2013)
Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 1,7 m3/s, en cas de période quinquennale sèche.
Crues
D'autre part les crues peuvent être très importantes. En effet, Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 140 et 190 m3/s. Le QIX 10 est de 220 m3/s, le QIX 20 de 250 m3/s et le QIX 50 de 290 m3/s.
À titre de comparaison, rappelons que le QIX 10 de l'Eure à Cailly-sur-Eure, rivière à débit comparable de l'ouest du bassin de la Seine, vaut seulement 90 m3/s, tandis que son QIX 50 est de 120 m3/s. Ainsi la Lanterne dont de bassin versant est plus de quatre fois moins étendu que celui de l'Eure, présente des crues plus de deux fois plus abondantes.
Le débit instantané maximal enregistré a été de 286 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 240 m3/s le . En comparant ces valeurs avec l'échelle des QIX de la rivière, il ressort que les crues de étaient d'ordre cinquantennal, et donc assez exceptionnelles.
Lame d'eau et débit spécifique
La Lanterne est une rivière puissante et abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 687 millimètres annuellement, ce qui est élevé et résulte d'une pluviosité très abondante sur la partie vosgienne de son bassin. Le débit spécifique (Qsp) se monte à un solide 21,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Soulignons enfin qu'en aval du confluent avec la Saône, 40 % du débit de cette dernière est dû à la Lanterne.
Gustave Malcuit, Contributions à l'étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Soc. d'édit. du Nord, 1929, 211 p. [1]