L'Encrême conflue en rive gauche du Coulon ou Calavon, au nord-ouest de la commune de Céreste, à 344 m d'altitude[5].
Communes et cantons traversés
Dans le seul département des Alpes-de-Haute-Provence, l'Encrême traverse les trois communes[1] suivantes, dans le sens amont vers aval, de Montjustin (source), Reillanne, et Céreste (confluence).
L'Encrême traverse une seule zone hydrographique « 'Le coulon du Grand Valat à l'Encrême incluse' » (X342) de 55 km2 de superficie[1]. Ce bassin versant est constitué à 53,49 % de forêts et milieux semi-naturels, à 45,18 % de territoires agricoles, à 2,61 % de territoires artificialisés[1].
Organisme gestionnaire
L'organisme gestionnaire est le SIRCC ou Syndicat Intercommunal de Rivière du Calavon-Coulon[2].
Affluents
L'Encrême a trois tronçons affluents référencés[1] :
le Tréchiou (rd[note 1]), 4,1 km, sur les deux communes de Reillanne (source) et Montjustin (confluence).
le Ravin de Carluc (rg), 3,8 km sur les deux communes de Reillanne (source) et Céreste (confluence).
le ruisseau l'Aiguebelle (rg), 9,1 km sur les trois communes de Montfuron (source), Montjustin, et Céreste (confluence)[6], avec une source sulfureuse, et deux affluents :
le Ravin de l'Arnousse (rg), 1,3 km sur la seule commune de Montfuron.
le ravin de l'Embuisonnade (rg), 1,5 km sur les deux communes de Montjustin (confluence) et Montfuron (source).
Le pont romain, à l’est du village, permettait à la voie domitienne de franchir l’Aiguebelle (affluent de l’Encrême, lui-même affluent du Calavon). il est arasé à la fin XIXe, lors des travaux sur la RN 100. Il était large de 6,5 m et long de 36 m avec deux arches de 6 m. Il possède deux particularités : la semelle de fondation en grand appareil, une des rares semelles filantes romaines subsistantes (148 m2) ; et c’est un des rares ponts anciens à deux arches (et même à un nombre pair d’arches). Construit à la fin du Ier siècle av. J.-C., il n’en reste que la pile centrale et les rampes d’accès à murs parementés[8].
Le pont de la Baou sur l’Encrême, dit « romain » : construit sur la route de Carluc et Reillanne, son tablier mesure 19 m de long par 3,95 m de large, soutenu par une arche surbaissée de 10,5 m de portée, et de 4,5 m de hauteur sous clef. La chaussée a 3,15 m de large. En fait de pont romain, il est construit en 1740 (d’après les archives), mais classé monument historique comme pont romain en 1862[9],[10]. Il est établi sur le gué antique de l’Encrême. À proximité devait se trouver le prieuré de Saint-Vincent-du-Pont[11].
Le versant nord, plus humide et moins chaud que celui qui jouxte la Durance, a déjà une allure plus montagnarde. Il est couvert en grande partie par une chênaie pubescente[18]. Mais le chêne pubescent (ou chêne blanc, ou blaque selon le nom local) a besoin de terrains plus riches que le chêne vert du versant sud, et demande de l'ombre pendant les premières années de sa vie. Ce sont d'autres espèces qui lui préparent le terrain : amélanchier, buis, genêt, genévrier commun, pin sylvestre. Ce dernier fournit une ombre permettant à d'autres végétaux de se développer : chêne blanc, mais aussi érable de Montpellier, érable champêtre ou encore alisier blanc.
↑Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière no 153, Forcalquier, 2006, p. 65.
↑Notice qui lui est consacrée par Guy Barruol in Guy Barruol, Philippe Autran et Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre : les ponts de Haute-Provence de l’Antiquité à nos jours, Les Alpes de Lumière n° 153, Forcalquier, 2006, p. 66.
↑Daniel Thiery, « Cereste [sic] », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 19 décembre 2010, mis à jour le 20 décembre 2010, consulté le 5 juillet 2012