Le bassin versant de la Vouge est de 428 km2 sur tout ou partie de 58 communes dans sept cantons, avec une population d'environ 40,000 habitants donc pour une densité moyenne de 130 habitants/km2[7]. La Vouge traverse les deux zones hydrographiques « La Saône de l'Ouche à la Vouge incluse » (U141) et « La Saône de la Vouge au Doubs » (U142)[1],[note 1].
Organisme gestionnaire
L'organisme gestionnaire est le SBV ou syndicat du bassin de la Vouge[2].
Affluents
La Vouge a dix tronçons affluents référencés dont trois sont de longueur supérieure à dix kilomètres et de rang de Strahler supérieur à un (avec affluents) :
Le rang de Strahler de la Vouge est donc de six par la Sans-Fond.
Hydrologie
La Vouge est une rivière bourguignonne assez peu abondante, nettement moins fournie que la moyenne des cours d'eau de la plaine de la Saône. Son régime hydrologique est dit pluvial.
Son débit a été observé depuis le (32 ans), à Aubigny-en-Plaine, localité du département de la Côte-d'Or située peu avant son confluent avec la Saône à 184 m d'altitude[3]. Le bassin versant de la rivière y est de 312 km2 (soit la presque totalité de celui-ci qui s'étend sur 320 km2).
Le module de la rivière à Aubigny-en-Plaine est de 2,16 m3/s[3].
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : U1415040 - La Vouge à Aubigny-en-Plaine pour un bassin versant de 312 km2 et à 184 m d'altitude[3] (le 08-06-2018 - données calculées sur 27 ans de 1992 à 2018)
La Vouge présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées, comme très souvent dans l'est de la France. Les hautes eaux se déroulent en hiver et se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 3,20 à 4,30 m3/s, de décembre à mars inclus (avec un maximum très net en janvier). Dè le début du mois d'avril, le débit baisse rapidement jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu de juillet à septembre inclus, entraînant une baisse du débit mensuel moyen jusqu'à 0,472 m3/s au mois d'août[3]. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et occultent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.
Étiage ou basses eaux
Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,150 m3/s[3] ce qui est quelque peu sévère, mais ce fait est fréquent parmi les rivières de la région.
Crues
Les crues peuvent être assez importantes, du moins compte tenu de l'exiguïté de son bassin. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 20 et 26 m3/s. Le QIX 10 est de 31 m3/s, le QIX 20 de 35 m3/s, tandis que le QIX 50 est de 41 m3/s[3].
Le débit instantané maximal enregistré à Aubigny-en-Plaine a été de 46,4 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 44,30 m3/s le même jour[3]. En comparant le premier de ces deux chiffres avec l'échelle des QIX exposée plus haut, l'on en déduit que cette crue était bien plus importante que la crue cinquantenaire calculée par le QIX 50, et donc de fréquence relativement faible, voire exceptionnelle probablement de type centennale.
Lame d'eau et débit spécifique
La Vouge est une rivière peu abondante dans le contexte du bassin de la Saône. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 211 millimètres annuellement, ce qui est très inférieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais encore bien plus bas que la moyenne du bassin de la Saône (501 millimètres/an à Lyon). Le débit spécifique (ou Qsp) se monte ainsi à 6,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[3].
La rivière la Vouge est une ZNIEFF de type 2 de 766 hectares, sur douze communes[15], comprenant deux de ses affluents l'Oucherotte et la Biètre. Les poissons déterminants pour l'inventaire ZNIEFF sont le toxostome, la bouvière, le chabot commun, la vandoise et le grand brochet.