La totalité du territoire de la commune s'étend sur 589 hectares autour du massif de l'Étoile avec comme point culminant à 778 m, la Tête du Grand-Puech. Le quart de la superficie, au sud du massif, côté Marseille, est inhabité. On y trouve notamment l'aire de la Moure qui détonne par sa couleur rouge. La partie habitée est entièrement contre le flanc nord, côté montagne Sainte-Victoire.
La commune s'étend sur près de 3 750 m d'est en ouest et sur 4 600 m du sud-est au nord-ouest.
Malgré sa proximité avec Marseille (quelques kilomètres à vol d'oiseau), Saint-Savournin a un climat plus rude l'hiver. Il n'est pas rare d'avoir des températures négatives. La neige n'y est pas non plus exceptionnelle.
le centre village, traversé par la D 7 qui relie Mimet à Cadolive ;
les quartiers Montières et Gros Vallat, les Rampauds, les Timots, les Castangs, la Patancline, les Plaines et l'Oraison situés le long de la D 46 qui descend sur Gréasque ;
les quartiers de l'Adrech et Perusson, Saint-Estève et Grand-Jardin en contrebas du village ;
les Maisons-Neuves à l'ouest en allant vers Cadolive ;
Le Collet Blanc, le Laganou, la Campagne La Loube situés le long de la D 8 qui descend sur la Valentine ;
La Valentine constitue un village à part entière avec sa place, sa fontaine, sa chapelle, sa salle communale et son cercle des Amis réunis.
Cadolive fut d'abord un hameau de Saint-Savournin, avant de devenir une commune à part entière en 1900.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 720 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 2,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mimet », sur la commune de Mimet à 2 km à vol d'oiseau[4], est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 725,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].
Statistiques 1991-2020 et records MIMET (13) - alt. : 416 m, lat : 43°25'06"N, lon : 5°29'58"E Records établis sur la période du 01-01-1990 au 04-01-2024
Au , Saint-Savournin est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de la banlieue[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (39 %), zones urbanisées (32,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,5 %), terres arables (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Faits historiques
Quelques traces d'habitations néolithiques ont été trouvées autour du castellas. Saint-Savournin renferme aussi quelques vestiges gallo-romains :
des tombeaux ont été mis au jour près du Collet-Blanc.
le reste d'un cimetière romain a été retrouvé au-dessus du cimetière actuel.
un monument funéraire datant du Ier siècle av. J.-C. a été trouvé près de l'actuelle poste.
enfin, une voie romaine allait d'Auriol à Gardanne en passant par Saint-Savournin.
Au Moyen Âge, Saint-Savournin est un petit village qui vit essentiellement de l'agriculture (élevage de chèvres et moutons, culture de l'olivier, etc.).
Les écrits de l'époque en disent long sur la vie ecclésiastique et seigneuriale :
en 1553, le sénéchal de Marseille, Balthazar de Catin-Vassal, achète les droits des seigneurs d'Auriol.
en 1657, le domaine est vendu au seigneur de Cabriès.
en 1720, le village est touché par la grande peste, contrairement aux villages voisins. La peste décimait surtout les grandes villes ; elle tua notamment un habitant sur deux à Marseille.
en 1755, la seigneurie passe au seigneur de Fuveau qui, par le biais de plusieurs ventes, se retrouve en possession de la famille de Villiers. Celle-ci vendra d'ailleurs des terrains à Marseille sur lesquels seront construits le cours Devilliers et la rue Saint-Savournin.
entre 1803 et 1830, la comtesse Jacops d'Aigremont, issue d'une famille originaire d'Anvers et de Lille, remembre ces propriétés.
En 1993, le marquis et le comte d'Aigremont habitent toujours sur la commune. Ils possèdent également un domaine sur la commune d'Allauch, sur lequel fut construit le château de Montespin en 1715 et dont les ruines furent détruites en 1977.
Toponymie
L'origine de Saint-Savournin provient du nom de la première église dont on trouve trace dans les anciens écrits à l'occasion de sa donation par l'abbaye de Saint-Victor en 1010. L'église s'appelait alors Sanctus Saturninus et a probablement été bâtie sur les ruines d'un temple consacré à Saturne. Au XVIe siècle, Saint-Saturnin devient Saint-Savournin à la suite de l'ordonnance de Villers-Cotterêts (1539) qui prescrivait la rédaction en français de tous les actes officiels.
Les habitants de Saint-Savournin s'appellent les Saint-Savournicains, ceux de la Valentine, les Valentinains.
Voici l'origine des noms de quelques quartiers, qui viennent pour la plupart de la langue d'oc :
l'Adrech : l'Adroit ;
Castellas : château ruiné ;
Laganou : petit ruisseau ;
Aire de la Moure : vient de Maure (peuple sarrasin). Ils ont vraisemblablement séjourné sur la commune entre le VIIIe et le Xe siècle ;
Ortolan, lieu-dit entre Le Collet Blanc et Cadolive, signifie : le jardiner en langue d'oc ;
Puech : colline.
Politique et administration
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André LENEL ne s'est pas représenté à l'occasion des élections municipales de , après 27 ans de dévouement public au service des habitants du village, dont 19 ans en tant que maire. Dès lors, il est, à titre honorifique, maire honoraire[15] de Saint-Savournin. (Il faut avoir été élu pendant au moins 18 ans, tous mandat confondu).
Tendances politiques et résultats
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[16] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2021, la commune comptait 3 501 habitants[Note 3], en évolution de +5,61 % par rapport à 2015 (Bouches-du-Rhône : +2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Au XIXe siècle, l’immigration italienne favorise l'accroissement de la population en particulier à la Valentine, grâce à l'activité industrielle autour des mines. La plupart des italiens sont originaires du village de Moiola, situé dans la vallée Stura, dans le Piémont. Un pacte d’amitié a été signé entre les deux villages le .
Dès le XVIe siècle, on trouve des carrières de charbon à Saint-Savournin. À la fin du XVIIe siècle, le lignite est mieux exploité et sert entre autres pour les cimenteries et autres fabriques de tuileries, savonneries ou raffineries. On l'utilise aussi pour le chauffage des fours à chaux, notamment sur la zone de La Valdonne, en contrebas de la Valentine, sur la route de La Bouilladisse. Vers 1790, on compte près de trois cents ouvriers travaillant dans les mines de Saint-Savournin.
Les principaux puits sont creusés entre le XIXe et le XXe siècle :
Le puits Dubreuil en 1820 (profondeur de 70 mètres) ;
Le puits Notre-Dame-du-Château en 1871 (250 mètres) ;
Le puits Armand en 1891, fermé définitivement en 1954 ;
Le puits Germain, inauguré en 1927 (600 mètres) et fermé en 1961.
Au XVIIIe siècle, le charbon était acheminé à Marseille à dos de mulets. Deux itinéraires furent utilisés, par le sentier du Terme (l'actuelle route d'Allauch après Cadolive) ou, plus long mais plus sûr, par l'ancien chemin d'Aix-en-Provence qui atteignait Aubagne en passant par la vallée de l'Huveaune.
En 1904, une ligne de chemin de fer est mise en service entre Aubagne et la Barque (commune actuelle de Fuveau) pour desservir les mines. Dans un premier temps, une voie est ouverte en 1868 entre Aubagne et Valdonne, où une gare y est construite en 1870. Ce train transportera aussi des voyageurs jusqu’en 1939 et sera définitivement supprimé en 1960.
À Saint-Savournin, un traînage mécanique amenait le charbon au lieu-dit Chante-Coucou, au-dessous de la Valentine jusqu’aux installations de criblage implantées à 200 mètres de la gare Cadolive - Saint-Savournin.
Quatre églises pour Saint-Savournin…
Une première église fut construite entre 768 et 923, probablement sur les ruines d'un temple consacré à Saturne sur la place occupée actuellement par la Poste.
Une deuxième église fut construite sur l'emplacement de la première en 1683 (rattachée d'abord au prieuré de Fuveau). Elle fut démolie en 1865.
Une troisième église fut construite 200 mètres plus loin entre 1851 et 1853 par l’archevêque de Marseille Saint Eugène de Mazenod sur la place de l’hôtel de ville actuel. En 1851, une chapelle de secours fut bâtie à Cadolive, érigée en prieuré dès 1854 (bien avant que Cadolive ne devienne une commune en 1900). En 1873, on orna l'église de superbes peintures rappelant le martyre de saint Saturnin. En 1932, on rajouta à la seule cloche baptisée Félicité deux autres cloches,la Philomène Noémie et la Louise Noémie.
À partir de 1937-38, les travaux du puits Germain ont provoqué de nombreux ébranlements dans tout le village et notamment dans les environs de l'église. En octobre 1942, un violent orage inonde le pays et fragilise encore l'édifice qui glisse et s'enfonce. Les pluies qui suivront aggraveront la situation et en 1946, l'église est partagée en deux : le haut resta accroché au rocher, le bas glissant peu à peu. Après quelques travaux d'infortune, le conseil municipal se résout à démolir l'église en 1960. Une quatrième église fut alors bâtie en 1961 sur le terrain de la salle paroissiale (place de la Servy), de style plus contemporain, faisant table rase des églises précédentes.
Les châteaux
Les ruines du Castellas sont les restes d'un château construit entre 1045 et 1138 sur les hauteurs du village, contre le flanc du massif de l'Étoile.
Il aurait été détruit du temps de La Ligue entre 1576 et 1593. Sur cette esplanade, on jouit d'une vue magnifique sur le village.
Un calvaire a été dressé à proximité en 1912. La croix est bien visible depuis le village. La légende dit qu'il existerait même un souterrain qui mènerait jusqu'à Aix-en-Provence...
Il existe peu d'information sur l'existence d'un deuxième château, probablement construit après la destruction du Castellas, au début du XVIIe siècle.
Le troisième château date du XVIIe siècle et comprenait quatre tours englobant une cour intérieure. Il était situé à l'entrée ouest du village, en contrebas de l'actuel rond-point à l'olivier, sur la route du château.
Personnalités liées à la commune
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↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )