Mimet est le plus haut village des Bouches-du-Rhône, sa mairie étant située à 497 m d'altitude et le point le plus haut s'élevant à 779 m (Tête du Grand Puech). Le territoire de la commune est divisé en deux parties relativement différentes par le massif de l'Étoile.
Depuis le côté sud, on peut voir la ville de Marseille, sa rade et la mer Méditerranée au loin. Cette partie de la commune de Mimet est sauvage et inhabitée si l'on excepte l'ancien monastère de Notre Dame des Anges et les bâtiments et ruines désertés de la Débite. Le paysage est assez escarpé et la végétation aride. Les arbres (majoritairement des pins) y sont assez limités et la couverture végétale est principalement constituée de buissons (thym, romarin, etc.).
Seule une DFCI, route de lutte contre les incendies permet la traversée nord/sud de ce coté, rejointe dans la partie basse par deux autres venant des communes voisines. Une autre suit la crête versant nord.
Versant nord, depuis la RD 7 qui relie Gardanne à Mimet, par temps dégagé, il est possible d'apercevoir le mont Ventoux, le Luberon et la montagne de Lure. Depuis le col Saint Anne, ce sont les Ecrins que l'on peut apercevoir. Cette partie nord du massif de l'Étoile redescend sur la plaine parsemée d'habitations et rencontre en chemin le village originel, où se trouvent la mairie et l'église, puis le hameau autour de l'ancienne ferme de la Tour et le moulinà eau.
La végétation sur le versant nord est constituée majoritairement de forêts de chênes et de pins.
Le centre du village se situe à 8 km de Gardanne, 21 km d'Aix-en-Provence et à 30 km de Marseille par la route, mais seulement 20km par la DFCI et 8km de Plan de Cuques.
Table d'orientation sur le belvédère dédié au centenaire de l'armistice 1918 (Le Pilon du Roi est bien visible sur la gauche)
Vue de la montagne Sainte-Victoire
Communes limitrophes
Les communes limitrophes de Mimet sont Gardanne au nord et nord-ouest, Simiane-Collongue à l'ouest et au sud-ouest, Plan-de-Cuques (courte limite) au sud, Allauch au sud-est (communes situées sur le versant sud du massif de l'Étoile), Saint-Savournin à l'est et Gréasque au nord-est. Le point le plus au nord de la commune (extrémité du chemin du Moulin Rou) est limitrophe de Fuveau sur quelques mètres.
Mimet est reliée plusieurs fois par jour à Aix-en-Provence grâce à une ligne (n° 290) d'autocars exploitée par le syndicat des transports de l'agglomération du Pays d'Aix.
Mimet est facilement reliée par la route aux grandes communes et grands axes environnants :
Marseille par la RD 8, la RD 6 (voie express), l'autoroute A51 et l'autoroute A7. La RD 908 viaPeypin et le col des Termes constitue un itinéraire alternatif pour rejoindre les quartiers nord-est de l'agglomération phocéenne ;
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 599 mm, avec 5,6 jours de précipitations en janvier et 2,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 725,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,4 °C, atteinte le [Note 1],[3],[4].
Statistiques 1991-2020 et records MIMET (13) - alt : 416m, lat : 43°25'06"N, lon : 5°29'58"E Records établis sur la période du 01-01-1990 au 04-01-2024
Mimet est un nom d'origine celto-ligure qui signifierait « géant ». En effet, lorsqu'on regarde le village depuis les terres plus basses, le banc de roche au travers des arbres sous le Baou Troca dessine un géant couché dans la verdure et en porte le nom comme en témoigne la table d’orientation sur la crête. La route qui mène au village depuis Simiane-Collongue ou Saint-Savournin s'appelle aussi la route du Géant.
Microtoponymie
Bau Trouca : Baou ou Bau désigne la colline, le sommet. Trouca peut signifier percé, voire amputé, arasé. Le troca désigne le bélier castré[7].
Le grand Puëch : Püech est de la même racine que puy et désigne aussi un sommet
La Galinière : galline = poule
La débite : débit de la glace en provenance de la glacière du Passagnat
Font Belle et Font de Rigon : font = fontaine, source
Le Pas de Porte : le pas désigne le passage, le col ; Porte aussi : cas typique de tautologie
Le safre : le littré propose une argile limoneuse durcie et agglutinée donnant une erre fertile[8]
Vallat de Cauvet : vallat désigne un ruisseau.
Les Rigauds, Font Rigo : vraisemblablement d'un patronyme, 1- hypocoristique de Arrigo, Arrighi = Henri, 2- du germanique ric / waldan, puissant/gouverner)[9] la région a été wisigothe et ostrogothe, 3- très peu probable : lo rigau (le rouge gorge)
Notre Dame des Anges : les anges sont possiblement liés à une appropriation chrétienne et/ou un passage élevé, dangereux[9].
Aire de la Moure : moure signifie sommet[9], de même qu'Aire. Autre tautologie
Jas de Mimet : jas= bergerie
Le Pilon du Roi : francisation abusive pour lou Pieloun dóu Roure("le pic du chêne").
Notre Dame du Rôt pourrait avoir subi le même sort beaucoup plus tôt ( Ecclesiam Beate Marie Roto vel de Rot. 1274»[10]) ou peut être du latin ruptus (abrupt) ou de ro en langue celtique, plus ancienne (passage), c'est-à-dire initiation.
Urbanisme
Typologie
Au , Mimet est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de la banlieue[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[13]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (49,2 %), zones urbanisées (21,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,6 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), terres arables (3,4 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Sur la partie Est de la commune, faisant face à la Sainte-Victoire se situe l'oppidum de la Tête de l'Ost, petit village fortifié de l'âge de fer, installé à 627 m d'altitude sur la colline du même nom. Il a été classé monument historique le 21 mai 1992. D'après quelques trouvailles sporadiques, on sait que le site a été fréquenté aux VIe et Ve siècles avant notre ère. Mais c'est au IIe siècle av. J.-C. que se situe la principale occupation, caractérisée par une vaste enceinte ovale enserrant le sommet de la colline sur une superficie de plus de deux hectares.
Le versant sud a été occupé dès le néolithique suivi au début de l'ère chrétienne par des ermites et autres religieux, sur les sites des environs de Notre Dame des Anges proche de celui de Notre dame du Rot (Simiane)[17].
Moyen Âge
Jean de Sabran (?-av.1384), capitaine d'Aix (1367), châtelain d'Aix (1370), viguier de Marseille (1381), fut seigneur d'Ansouis et grand chambellan de la reine Jeanne[18]. Il était le troisième fils de Guillaume de Sabran, baron d'Ansouis et comte d'Ariano. Jean épousa avant 1351, Isoarde de Roquefeuil, dame de Puyloubier, de Belcodène et de Mimet, fille d'Isnard de Puyloubier, seigneur de Puyloubier et de Roquefeuil[19]. Il eut de longs problèmes avec son frère Guillaume au sujet de l'héritage paternel, si bien que la reine Jeanne dut intervenir. Le 9 mars 1351, il prêta hommage pour Puyloubier à la reine Jeanne[20].
Révolution française
À Mimet, le comité de surveillance est institué en 1793. Il se recrute en partie chez les simples paysans, parfois illettrés, et son institution marque en quelque sorte l’apogée démocratique de la Révolution. Il institue des visites domiciliaires afin de débusquer les suspects : bien qu’il n’en trouve pas dans la commune, il s’estime satisfait, le but étant autant de montrer l’application de la loi que de trouver des contre-révolutionnaires[21].
Chef d'entreprise Président de l'union des maires des Bouches-du-Rhône (2014 → )
Les données manquantes sont à compléter.
Jumelage et coopération
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le jumelage de communes est apparu comme étant un moyen de tisser des liens et d’établir des relations socioculturelles étroites avec ses voisins après le conflit qui venait de déchirer le monde et l’Europe. Les jumelages concernent aujourd’hui plus de 15 000 collectivités locales européennes, dont 3 800 réparties sur toute la France, et aux traditionnels échanges culturels et d’amitié ajoutent des aspects d’échanges de savoir-faire, de partenariat économique, et de solidarité.
La commune de Mimet est jumelée avec Pergine Valdarno (Italie). La route principale d'accès au village est d'ailleurs baptisée "rue de Pergine".
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Le village comprend l'église de la Transfiguration-du-Seigneur du XIIe siècle restaurée au XVIIIe siècle, ainsi qu'une glacière du XVIIe siècle qui alimentait alors la ville de Marseille en glace, en rapport avec "la Débite" sur le versant sud.
Sur la partie est de la commune, faisant face à la Sainte-Victoire, se situe l'oppidum de la Tête de l'Ost.
Un château qu'on dénomme « Château-Bas », actuellement propriété du Pays d'Aix, est le monument architectural le plus important et le plus intéressant de la commune. Une plaque y précise que l'empereur Charles Quint s'y serait arrêté.
À moins d'un kilomètre du col Sainte Anne, se dresse l'ancien monastère de Notre-Dame-des-Anges. Il fait face aux ruines de Notre Dame du Rôt situé sur Simiane. Entre les deux on observe des sentiers muraillés, des vestiges de bâtiment et autres montrant une activité ancienne liés à la vie monacale surprenante au vu des conditions difficiles[24]. Situé à l'ouest de la Baume Vidale (grotte, enclos et oratoire au dessus de restanques ), il surplombe aussi l'ermitage de la grotte de l'ermite et ses anciennes cultures (3 parcelles visibles sur le cadastre napoléonien de 1833 : le jardin[17]). Le document parle aussi d'un circuit vieux et d'un pré du Fénouil. Le monastère est lui même surplombé par le site du Paradis (ancienne chapelle bâtie en 1693). Fondé vers 1220 selon un parchemin daté de 1543[24] et longtemps propriété des franciscains puis des oratoriens, il est aussi lié au Jansénisme[17]. L’hôtellerie fût élevée en 1659 (p37). Il était entouré d'une belle forêt dont de beaux chênes qui ne survécurent pas aux froids de 1709, laissant place au maquis actuel, à sa hauteur (p40).
Le puits Gérard, vestige de l'exploitation du charbon.
L'église de Mimet
Notre Dame des Anges
Le Paradis
Films tournés à Mimet
Le Boulanger de Valorgue, film d'Henri Verneuil (1953) avec Fernandel, a été tourné principalement dans le village de Mimet. La boulangerie du film était alors la véritable boulangerie du village. Celle-ci est aujourd'hui transformée en habitation mais arbore toujours son enseigne.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bFerdinand André, Notice historique sur la maison et solitude de Notre-Dame-des-Anges, au terroir de Mimet, diocèse d'Aix, Typographie Vial, (lire en ligne)