Située à 6 km au nord d’Aix-en-Provence, à 39 km de Marseille et à 39 km[1] de Manosque, Venelles est un carrefour situé entre les premiers contreforts alpins et le bassin aixois. Le village est visible au loin par ses bâtisses, immeubles et ses anciennes maisons accolées à la colline. La commune jouxte la vallée de la Durance. Le village est entouré de nombreuses collines boisées, dont certaines font partie du grand site Sainte-Victoire.
La rivière Touloubre prend sa source au Sud du village avant de couler vers Puyricard, pour se jeter dans l'étang de Berre 59 km plus loin. Le ruisseau du Grand Vallat prend également naissance dans le territoire communal avant de couler vers Meyrargues.
Relief
La commune est plutôt vallonnée, l'extrémité orientale de la chaîne de la Trévaresse la traverse en partie. Les premiers contreforts du massif de la Sainte-Victoire font leur apparition sur l'extrême Est de la commune. oEntre « la colline » sur laquelle est juchée la ville et ces contreforts du massif de la Sainte-Victoire, la Touloubre naissante forme une zone de plat dans laquelle est située l'autoroute, des champs et la voie ferrée.
Le village est à une altitude plus élevée que la plupart des communes voisines, généralement entre 300 m et 360 m d'altitude, ce qui le place au deuxième rang des communes les plus élevées du département derrière Mimet[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 703 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 2,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Peyrolles en Provence », sur la commune de Peyrolles-en-Provence à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 14,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 595,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 44,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,1 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Au , Venelles est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de la banlieue[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (40,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (41,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (37,6 %), terres arables (19,8 %), zones urbanisées (18,5 %), zones agricoles hétérogènes (15,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,3 %), cultures permanentes (1,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transport
Accès routier
Venelles possède sa propre sortie sur l'autoroute A51 : 13 Venelles.
Elle est également traversée par la D 96 (ex-RN 96).
Transports
Autocar
La commune est desservie par plusieurs lignes d'autocars de la communauté du Pays d'Aix.
Les lignes de la CPA (Communauté du Pays d'Aix) desservant Venelles[16].
Il existait une gare à Venelles, qui a été fermée dans les années 1990. Un projet important de réouverture sous forme de halte devait se concrétiser à l'horizon 2014[19] mais le projet ne semble pas avoir été retenu[20].
Plusieurs pistes cyclables ont été récemment inaugurées notamment :
Au parc des sports.
Avenue du Jas-de-Violaine.
Dans le centre-ville, sur les bords de l'avenue Maurice-Plantier, le long de la place du Ventoux et de l'église.
Voiture
L'accès en voiture est facilité comme présenté précédemment par la présence de l'A 51 et de la D 96.
La ville possède de nombreux points de stationnement, notamment des "zones bleues" en centre-ville ayant pour but de limiter le temps de stationnement selon l'heure de la journée, et de facto, de faciliter l'accès aux commerces et à la mairie.
Toponymie
Le nom n'est pas issu du français venelle, parce que ce nom est de faible valeur motivante (il ne donne aucune caractéristique propre à un village plutôt qu'à un autre et donc susceptible d'être à l'origine de son nom) et parce qu'il est inconnu en occitan en général et en provençal en particulier[21].
Dauzat et Rostaing[22] citent une attestation de 973, Venellis, et laissent à choisir entre deux solutions. La première est un terme oronymique, particulièrement bienvenu pour un village situé sur une hauteur : un pré-celtique *ven-, *vin-, présent selon les auteurs en Venaco (Corse), Venanson (Alpes-Maritimes) et Venasque (Vaucluse), auquel s'ajouterait le suffixe latin -ella. La seconde est le nom d'homme gaulois Venna avec le même suffixe.
Histoire
Préhistoire
Le site géographique où se situe la commune de Venelles semble d'abord avoir été occupé au paléolithique et au néolithique. En effet, diverses pierres taillées ont été retrouvées dans certains quartiers de la commune de Venelles, notamment au nord-ouest, et de nombreuses constructions en pierres sèches apparaissent à divers endroits sans qu'on en connaisse véritablement leurs dates de création ou leurs fonctions (cairns ou tumulus ?).
Du reste, à quelques km de Venelles sur la commune de Saint-Estève-Janson (13610), il a été découvert une grotte préhistorique, nommée la grotte de l'Escale, qui recèle dans ses entrailles des traces d'Homo erectus y maîtrisant le feu 600 000 ans avant notre ère.
Il est donc fort probable que des tribus d'hommes du paléolithique aient habité et chassé sur le territoire de la commune de Venelles, ce qui explique les diverses pierres taillées trouvées par des promeneurs.
En 574, La région est assiégée par les Lombards et du VIIIe au Xe siècle, les Sarrasins dévastent à leur tour la région.
Moyen Âge
Au XIe siècle, deux églises coexistent : « Velenna-Nova » au domaine Saint Hyppolyte et « Velenna-Vetula ». Sa situation géographique (sur la route entre Aix-en-Provence et le Luberon) encourage son expansion (trafic de transport de bois). Mais c'est au XVe siècle que la vigne commence à prendre plus de place sur le terroir. Au XVIe, les Venellois plantent sur les pentes du village des vignes, des oliviers et des amandiers. En 1540, Venelles compte 7 maisons. En 1820, le nombre monte à 211 habitations et 833 villageois. Le village, bâti sur une colline s'étend vers le bas.
Il est à noter qu'en 2016, un archéologue du CNRS spécialiste de l'époque médiévale a effectué des recherches et mis en évidence un patrimoine médiéval très riche, en particulier sur le site du Castellas.
En 1347, Jacques Artaudi, damoiseau, habitant Châteaurenard, est seigneur de Venelles[23]. Peut-être est-il parent avec Foulques de Venelles, hostiarius, familier et fidèle du roi, qui obtint en 1312, la charge de châtelain d'Oise[24].
Période moderne
En 1865, Venelles connaît un essor économique et démographique sans précédent grâce au maire Felix Chabaud (création d'une brigade de gendarmerie, travaux d'adduction des eaux, construction de la gare sur la ligne "Marseille-Grenoble", etc.). Le 11 juin 1909, un violent tremblement de terre secoue le village. L'église et plusieurs maisons sont détruites. La nouvelle église est construite à Venelles-le-Bas comme, par la suite, tous les édifices importants.
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Administration municipale
Listes des maires
De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.
De 1799 à 1848, la constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.
Du à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.
Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal à la suite de son élection au suffrage universel.
La Ville est assez tournée vers l'environnement, avec pour exemples[25] :
L'ouverture en 2010 du Bureau d'Informations sur les Énergies Nouvelles (BIEN)
L'équipement d'une entreprise locale d'une stato-éolienne
L'installation sur le toit de la mairie de panneaux solaires
Une collecte sélective
L'éclairage public de la commune avec pose d'ampoules basse consommation sur les candélabres
Vente de Paniers de légumes de saison et de région
Organisation de journées "Grenelle de l'environnement"
Quelques cafés citoyens...
En avril 2010 la ville de Venelles a reçu 2 prix Énergies Citoyennes dans le cadre d'un concours organisé par Le Figaro et Cofely (Prix de la Maîtrise de l'Existant et Prix des Internautes)[26].
Intercommunalité
La commune fait partie de la communauté du Pays d'Aix (CPA) comme 33 autres communes. Le maire actuel en est le vice-président, délégué au développement durable.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2021, la commune comptait 8 426 habitants[Note 3], en évolution de +0,89 % par rapport à 2015 (Bouches-du-Rhône : +2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
L'hôpital public le plus proche est le Centre hospitalier du Pays d'Aix qui se trouve à 9,5 km
Enseignement
La commune est dotée de 2 crèches, 2 écoles maternelles et de 3 écoles primaires[31] :
Crèche "Les p'tits loups"
Halte-garderie "Les Calinous"
École maternelle du Mail
École maternelle du Centre
École primaire Maurice-Plantier
École primaire des Cabassols
École primaire Marcel-Pagnol
Manifestations culturelles et festivités
La foire du pays d'Aix présente des activités économiques et professionnelles du bassin d'Aix, elle est organisée en Septembre de chaque année au parc des sports Maurice-Daugé
Des concerts sont régulièrement organisés dans l'église ou à la salle des fêtes
Des manifestations annuelles existent aussi tel que Festi'venelles, Roll'on ensemble...
D'or à un sautoir de gueules et un chef cousu d'argent chargé du mot VENELLES de sable.
Économie
Agriculture
La commune fait partie des 29 aires ayant le droit de revendiquer l'AOCcoteaux-d'aix-en-provence. Ses vins rouges et rosés sont élaborés à base de Grenache (60 % minimum), Carignan et Cabernet-Sauvignon (maximum 30 %), Cinsault, Syrah, Counoise et Mourvèdre (maximum 40 %). Les vins blancs assemblent Grenache, Vermentino, Clairette et Bourboulenc (maximum 70 %), et Ugni blanc (maximum 40 %). Une fête de la vigne se déroule au mois de mai.
Tourisme
Comme nombre des communes du secteur aixois, le tourisme joue un rôle important, directement ou indirectement, dans l'économie locale.
On peut considérer trois principales sortes de tourisme : tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche de la région ou sur les festivals (Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence, Zic Zac Festival, Festival de la Chanson Française du Pays d'Aix, etc.). Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé des environs (Sainte Victoire, etc.).
La commune possède un Office Municipal du Tourisme[32]. On trouve aussi sur la commune deux hôtels et une chambre d'hôtes[33]. Un parc aquatique a vu le jour au cours de l'été 2016[34].
En septembre 2009, un collectif de 15 personnes ayant joué à l'Euromillion remporte le bulletin record de 100 millions d'Euros. La nouvelle fait grand bruit (https://www.leparisien.fr/societe/euro-millions-venelles-cherche-ses-gagnants-21-09-2009-646205.php [archive]).
Cela vaut par la suite à Venelles d'être citée dans le roman de Grégoire Delacourt "La liste de mes envies" :
"(...) d'accord, c'est pas les cent millions de Venelles, mais ils étaient quinze à jouer, ça leur a fait que six millions chacun (...)" ("La liste de mes envies", Grégoire Delacourt, JC Lattès, 2012, page 81)
De fait, Venelles est également citée dans l'adaptation en film cinéma de ce roman.
Fernand Charpin, comédien qui joua dans bien des œuvres théâtrales et cinématographiques de Marcel Pagnol, incarne le rôle du maire du village où se déroule le film "La Femme du Boulanger" que se dernier réalisa et qui sorti en 1938. En hommage à Venelles où il passa une partie de son enfance, Fernand Charpin fit porter à son personnage le nom de marquis Castan de Venelles.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Charles-Laurent Salch et Anne-Marie Durupt, Nouvel Atlas Châteaux et fortifications des Bouches-du-Rhône (13), Strasbourg, Châteaux-forts d'Europe, , 156 p. (ISSN1253-6008)