Saint-Paul-lès-Durance se trouve à l'extrême nord-est le département des Bouches-du-Rhône, dans le massif de Concors, à 6 km de Mirabeau, et à 17 km de Pertuis. Le centre d'études nucléaire de Cadarache (CEA) est situé à cinq kilomètres du village. Deux cours d'eau principaux traversent le territoire communal, la Durance du nord-est à l'ouest, et l'Abéou du sud-est au nord-ouest.
La commune couvre un espace de 45,81 km2 dont la majeure partie est boisée ou rattachée au CEA et à ITER.
La situation de la commune de Saint-Paul-lès-Durance la place dans une zone dont le risque sismique est estimé entre faible et moyen, à l'instar des autres communes du nord des Bouches-du-Rhône.
Géologie et relief
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Le village est construit sur un promontoire rocheux qui le protège des crues réputées dévastatrices de la Durance.
Les aménagements opérés par l'homme ainsi que la typologie du territoire de la commune font du village une presqu'île, logée entre la Durance au nord et le canal de Provence au sud.
Massifs environnants :
Massif du Concors. Par décret du 23 août 2013, une majorité du massif est protégée au titre des sites naturels classés. Le classement a été étendu à la commune de Saint-Paul-lez-Durance.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 748 mm, avec 5,9 jours de précipitations en janvier et 2,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vinon Sur Verdon », sur la commune de Vinon-sur-Verdon à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 607,5 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 44,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,5 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Au , Saint-Paul-lès-Durance est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (57,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,9 %), eaux continentales[Note 3] (3,9 %), terres arables (3,1 %), zones urbanisées (1,6 %), prairies (1,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Son nom en occitan est Sant Pau de Durença. À la Révolution française, la commune est appelée Saint-Paul-le-Fougassier (1791), en raison des deux besaces d'or présentes sur son blason et étant confondues avec des fougasses (pains au levain). Elle est brièvement appelée Port-de-Durance ou encore Paul-en-Durance durant la Terreur dans une volonté de supprimer toute appellation religieuse[15]
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Histoire
La localisation du petit village dans un méandre de la rivière Durance pourrait expliquer son origine remontant à l'époque romaine. En effet, il est envisageable qu'un port fluvial ait été établi à cet endroit pour faciliter le transport du bois depuis les Alpes jusqu'aux ports méditerranéens par flottaison. Cette situation offrait une protection contre les crues fréquentes de la rivière.
Même aujourd'hui, quelques vestiges d'une villa romaine subsistent au lieu-dit "Saint-Martin", à proximité d'un ancien couvent, confirmant une occupation continue de la région.
Parallèlement, un oppidum situé au lieu-dit "San Peyre" témoigne également de la présence humaine pendant le Haut Moyen Âge. Des ruines relativement bien préservées et une enceinte murale attestent de son existence. Il semble que la population ait graduellement migré des sommets des collines vers la vallée, en s'établissant au lieu-dit "Capelles", marqué par la présence de chapelles, avant de revenir à l'emplacement du port fluvial, site de l'actuel du village.
Longtemps la commune a reposé principalement sur l'agriculture. Des vestiges de charbonnières du siècle passé subsistent encore de nos jours, ainsi qu'un ancien moulin récemment rénové. Historiquement, l'ensemble des terres était partagé entre deux domaines celui du comte de Cadarache et celui du marquis de Saint-Paul avant d'être réunis à la Révolution pour former la commune. Le château des marquis, au cœur du village, accueille désormais la mairie.
Une motte castrale a été fouillée, au cœur du centre de Cadarache. La plate-forme sommitale faisait 11 m de diamètre, et le château disposait d'une basse-cour située à l'est de la motte principale. Elle date des Xe et XIe siècles[16].
Un bac permettant de traverser la Durance est attesté en 1195[17]. Autre ressource tirée de la Durance : le péage-tonnage qui y était établi, et qui taxait les radeliers qui la descendaient[18]. Au XIIe siècle, l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y a possédé cinq établissements religieux, percevant pour chacun d'entre eux les revenus qui y étaient attachés[19] :
dès la fin du XIe et jusqu'au XVe siècle, l’église paroissiale Saint-Pierre dans un village fortifié aujourd'hui abandonné, l’oppido Anemare, mais dont le toponyme Saint-Peyre a conservé la trace ;
du XIIe siècle au XVe, l’église paroissiale Saint-Michel de Cadarache, au château de Cadarache ;
du XIIe au début du XIVe siècle, les églises Sancti Capitis au domaine de Cadarache, actuellement en ruines, et l'église Sancti Martini Teoleto, également en ruines ;
et aux XIIIe et XIVe siècles, l'église Saint-Paul d'Anemas, qui est élevée au rang d’église paroissiale.
André Pusole (?-av.1379), viguier de Grasse (1341), damoiseau, fut seigneur principal de Saint-Paul-les-Durance. Il laissa un fils, le chevalier Louis Perisole (?-1379) qui ne lui survécut pas.
Georges de Montemalo, noble, originaire de Coni (Piémont) fut seigneur de Cadarache. Le , il obtint de la reine Jeanne exemption de l'albergue pour le village de Cadarache qu'il avait acheté peu de temps avant car ce lieu avait été dévasté par les guerres et les pestes[20]. Il sembla avoir été un proche de la famille d'Agout puisqu'il fut le procureur de l'ancien sénéchal Foulques d'Agout[21] et en , procureur du sénéchal Foulques II d'Agout[22]. Il prêta hommage à Marie de Blois entre août et [23].
Cette ancienne communauté de Cadarache dépeuplé à la fin du XIVe siècle, fut le fief des Valbelle du XVIIe siècle au XVIIIe siècle, à laquelle appartenait Omer de Valbelle (1729-1778), amant attitré de « La Clairon » (1723-1803), célèbre tragédienne.
Puis le domaine de Cadarache passa à la famille de Castellane, avec des personnalités marquantes comme Ernestine de Castellane (1788–1850), seconde épouse du ministre Joseph Fouché (1759-1820)[24].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
La vie politique saint-paulaise est caractérisée par de rares oppositions électorales car une seule liste se présente habituellement. Ainsi en 1995, Roger Pizot (PS) est élu maire face à une liste adverse avec un score relativement serré. Il est réélu à la majorité absolue des suffrages au premier tour des élections municipales de 2001, 2008 puis 2014 au cours desquelles aucune opposition ne se manifeste.
Cependant l'année 2020 marque un tournant, car une liste d'opposition menée par André Gomez (SE) émerge et remporte les élections au premier tour avec 57,72 % des voix et près de 75% de votants[25]. La volonté de renouvellement politique marque ces élections.
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Administration municipale
Saint-Paul-lès-Durance est administrée par un conseil municipal de 15 membres. Le maire actuel est Romain Buchaut (SE), depuis le 13 septembre 2021, puisqu'un an après sa prise de fonction André Gomez (SE) annonce sa démission pour des raisons personnelles et de santé.
La commune étant membre de la Métropole Aix-Marseille-Provence, la population désigne au moment des élections municipales un conseiller métropolitain. Ce poste a jusqu'ici toujours été occupé par le Maire de la commune.
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Politique environnementale
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Finances locales
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Jumelages
La commune de Saint-Paul-lès-Durance n'est jumelée à aucune municipalité étrangère.
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Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2021, la commune comptait 887 habitants[Note 4], en évolution de +5,47 % par rapport à 2015 (Bouches-du-Rhône : +2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune de Saint-Paul-lèz-Durance compte une école maternelle et primaire, appelée école Paul Caillat du nom d'un des anciens maires de la municipalité.
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Manifestations culturelles et festivités
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Santé
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Sports
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Médias
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Cultes
L'église catholique de Saint-Pierre-et-Paul de Saint-Paul-lès-Durance dépend de l'Archidiocèse d'Aix-en-Provence et Arles. D'architecture romane, elle a été rebâtie en 1704. Elle comporte un clocher-mur à 3 cloches, de tailles diverses et installées au XIXe siècle. Le patrimoine de l'église est remarquable avec un retable du XVIIème récemment rénové et une Vierge de Pitié du XVIème.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
L'imposition des ménages et des entreprises à Saint-Paul-lès-Durance en 2009[30]
Le réacteur de fusion tokamakITER se trouve dans la commune de Saint-Paul-lès-Durance. Le site est un des sites sous contrôle du CEA[33]. Il emploie plusieurs milliers de personnes et représente un important pôle économique pour la Provence.
Personnalités liées à la commune
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Tranché : au 1er de gueules à un bouc rampant d'argent surmonté d'une fleur de lys d'or, au 2e de sable à six faux renversées d'or posées 1, 2 et 3, une barre d'argent chargée d'un atome de sable brochant sur le tout.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Daniel Mouton, « Les fortifications de terre de la Provence médiévale : l’exemple du bassin de la Durance moyenne », Bastides, bories, hameaux. L’habitat dispersé en Provence, Actes des 2e journées d’histoire régionale de Mouans-Sartoux, 15 et 16 mars 1985, Mouans-Sartoux, Centre régional de documentation occitane, 1986, p. 118
↑Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, (ISBN2-906162-71-X), p. 55
↑Lucien Stouff, « Ports, routes et foires du XIIIe au XVe siècle », carte 86 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
↑Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN1254-9371), (ISBN2-906162-54-X), p. 228
↑Xhayet, Partisans et adversaires, p. 412, note 56
↑Marie-José Loverini, Cadarache. un château entre Durance et Verdon, Marseille, Editions Jeanne Laffitte, , 208 p. (ISBN2-86276-411-6, présentation en ligne)