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Un film contenant un film est un film de fiction dans lequel apparaissent d'autres films réels ou fictifs. Pour désigner le film intégré, notamment ceux qui sont inventés, on utilise souvent l'expression « film dans le film ».
Généralités
Divers procédés permettent d'inclure un film dans un film. Que ce soit par l'inclusion d'extraits à l'intérieur du montage, par une scène de projection au cinéma ou de diffusion télévisuelle, ou par la mise en scène d'un tournage de film. Ces procédés peuvent servir à une contextualisation du récit, à une citation permettant de faire référence à un autre film, à une mise en abyme du scénario...
Il faut distinguer deux types de films inclus dans des films : les films réels et les films fictifs. Il n'est pas rare qu'un réalisateur choisisse de faire référence à d'autres films pour contextualiser une scène ou pour rendre hommage à un autre réalisateur. Les films fictifs eux aussi permettent parfois de contextualiser une scène, souvent par le biais d'un faux documentaire ou d'une fausse publicité. Ces films fictifs se présentent parfois comme des parodies permettant un discours amusé sur le cinéma.
Les films fictifs peuvent être aussi l'occasion d'interroger les notions de réalité et de fiction, ou ils peuvent être l'occasion d'avoir un discours sur le cinéma et constituent des méta-films où le cinéma se retrouve scruté par l'œil d'une caméra. Ainsi les scénarios basés sur le tournage de films fictifs ou réels sont l'occasion de proposer une critique de ses moyens de production. On retrouvera ainsi souvent une opposition entre les productions hollywoodiennes où l'argent finit par corrompre la pureté du cinéma opposés aux films indépendants d'auteurs, réalisés avec plus de sincérité.
Les films contenant des films offrent ainsi un langage cinématographique riche et souvent subtil, et proposent des possibilités scénaristiques originales, les films se contenant eux-mêmes en étant sans doute l'illustration la plus insolite.
Je te dresserai (1935) de William A. Seiter, à la fin du film, l'héroïne qui est une célèbre actrice de cinéma, emmène son amoureux au cinéma pour lui montrer son dernier film.
Brève Rencontre (1945) de David Lean, le couple Celia Johnson - Trevor Howard se rend au cinéma où il assiste à la projection de Flames of Passion, très mauvais d'après leur opinion, un film fictif qui serait sorti en 1938 (la date du copyright du film apparaît un instant à l'écran).
Deep End (1970) de Jerzy Skolimowski montre les personnages principaux dans un cinéma, visionnant un film X fictif intitulé Dr. Fiedler's The Science of Sex.
Le Jour du fléau (1979) de John Schlesinger, lorsque Tod se rend avec son patron à une soirée de projection de film pornographique.
Stardust Memories (1980) de Woody Allen, un film qui contient plusieurs séquences du film tourné par le personnage principal.
Le miroir se brisa, de Guy Hamilton, commence par la projection d'un faux film de détective en noir et blanc et dont la révélation de l'identité du meurtrier est inopinément interrompu par la bobine du projecteur qui s'enraie.
Le Loup-garou de Londres (1981) de John Landis contient une scène où un film pornographique scandinave fictif intitulé See You Next Wednesday est projeté (on peut voir le making-of de ce faux film en bonus d'une édition DVD sortie en France).
Le Bourreau des cœurs (1983) de Christian Gion met en scène un modeste acteur nommé Vittorio (joué par Aldo Maccione) qui veut devenir... Aldo Maccione, et va aller jouer dans un film appelé... Le Bourreau des cœurs.
La Rose pourpre du Caire (1985) de Woody Allen tourne autour d'un film sous ce titre[1] dont un personnage (joué par Jeff Daniels) quitte l'écran pour rejoindre une spectatrice (interprétée par Mia Farrow). À la fin de l'histoire, cette dernière regarde un "vrai" film, Le Danseur du dessus (Top Hat, 1935) dans la même salle de cinéma.
L'Homme homard venu de Mars (1989) est le nom d'un nanar fictif qu'un jeune réalisateur présente à un producteur sur la corde raide.
The Player (1992), de Robert Altman, où l'on voit la projection du film fictif Habeas Corpus produit par l'agence dans laquelle travail Griffin Mill le protagoniste principal.
Porco Rosso (1992) de Hayao Miyazaki. En attendant la fin des réparations de son hydravion à Milan, Porco Rosso va au cinéma. Le film projeté est un dessin animé dans lequel on peut voir un cochon pilote d'avion tenant le rôle du méchant.
Panic sur Florida Beach (1993) de Joe Dante tourne autour de la projection du film d'épouvante Mant (parodie des films de S.F. des années 1950) réalisé par Lawrence Woolsey (John Goodman). On aperçoit aussi quelques plans du film familial The Shook Up Shopping Cart dans lequel un personnage est transformé en caddie.
Lisbonne Story (1994) de Wim Wenders raconte l'histoire d'un ingénieur du son, venu à Lisbonne sonoriser le film muet et en noir et blanc de son ami Friedrich Munro.
Last Action Hero (1994) de John McTiernan, où Schwarzenegger joue son propre rôle (un court instant) mais surtout le rôle de Jack Slater, le héros de la série de films des Jack Slater, films d'actions connus dans le film. Notons qu'on voit aussi l'affiche de Terminator mais joué par Sylvester Stallone.
Freddy sort de la nuit (1994) de Wes Craven qui se déroule dans les studios d'Hollywood. Wes Craven propose de faire un nouveau Freddy et pour ça, il demande aux anciens acteurs de jouer mais Heather est harcelée par ce qui semble être le vrai Freddy.
Scream 2 (1997) : on y voit des extraits du film Stab sur les meurtres qui font l'histoire de Scream.
Lost Highway (1997) de David Lynch, contient une scène de bagarre dominée par un écran géant sur lequel est projeté un film pornographique mettant en scène l'héroïne.
Peut-être (1999) de Cédric Klapisch commence par un faux film de science-fiction volontairement kitsch.
Scream 3 (2000) de Wes Craven tourne autour du tournage de Stab 3, un film d'horreur fictif reprenant certains personnages et décors des évènements survenus à Woodsboro décrits dans Scream.
You Shoot, I Shoot (2001) de Ho Cheung Ping est une comédie chinoise où un tueur fait filmer ses contrats par un étudiant en cinéma, et on y voit certains des films réalisés.
S1m0ne ou Simone (2002) d'Andrew Niccol, dont l'héroïne au côté d'Al Pacino est une actrice virtuelle, montre la réalisation de plusieurs films imaginaires, amenant leur star numérique à un succès mondial.
Le Caïman (2006) de Nanni Moretti propose plusieurs extraits d'un film fictif qui aurait été produit par le personnage principal, Bruno Bonomo. Il s'agit de Cataracte, un film de série Z. Par ailleurs, la fin du film montre deux autres tournages : celui que Bruno n'a pu financer, Le Retour de Christophe Colomb, et surtout le verdict du procès du « Caïman », à savoir Silvio Berlusconi.
Le Dahlia noir (2006) de Brian De Palma comporte une scène où les enquêteurs visionnent un film pornographique dans lequel a joué la victime.
Les Vacances de Mr Bean (2007) de Steve Bendelack montre la diffusion, lors d'un festival de Cannes, d'un film dramatique intitulé Playback Time, réalisé par Carson Clay, produit par Carson Clay et mettant en scène de façon omniprésente Carson Clay (joué par Willem Dafoe), qui ennuie beaucoup le public jusqu'à ce que Mr. Bean intervienne.
Enfin veuve (2008) d'Isabelle Mergault - Le cinéma de la ville passe un film relativement graveleux, La Grande Gaufre, dont Anne-Marie fait croire qu'elle l'a vu, au grand étonnement de sa famille qui finit par le regarder aussi.
Soyez sympas, rembobinez (2008) de Michel Gondry, dont les héros effacent accidentellement toutes les cassettes d'un vidéo-club et fabriquent des remakes amateurs des films perdus afin de satisfaire leur clientèle.
My Name is Bruce (2009) de Bruce Campbell montre quelques scènes des films Cavealien et Cavealien 2, série Z de films dans laquelle Bruce était en train de tourner avant de se faire enlever.
Inglourious Basterds (2009) de Quentin Tarantino montre quelques scènes du faux film La fierté de la nation (Stolz der Nation), avec dans son propre rôle le soldat Fredrick Zoller (Daniel Brühl). Il s'agit d'un faux film de propagande nazi diffusé dans le cinéma où se passe la dernière partie du film. Les scènes du film dans le film ont été tournées par Eli Roth[2] : elles constituent, dans leur intégralité, un court-métrage de six minutes visible sur les éditions DVD et Blu-Ray du film[3].
The Artist (2011) de Michel Hazanavicius débute par une scène d'introduction dans une salle de cinéma qui diffuse un film fictif d'espionnage mettant en scène le personnage de George Valentin.
Scream 4 (2011) de Wes Craven débute par la scène d'introduction du film d'horreur fictif Stab 7 qui débute elle-même par la scène d'introduction du film d'horreur fictif Stab 6.
Cloud Atlas (2013) de Andy et Lilly Wachowski et Tom Tykwer, dans le segment « L'Oraison de Sonmi-451 » situé en 2144, les personnages visionnent un extrait de film adapté d'un autre segment « L'épouvantable calvaire de Timothy Cavendish » situé en 2012. Dans le segment le personnage est joué par Jim Broadbent alors que l'acteur qui endosse son rôle dans la fiction est joué par Tom Hanks.
Trainwreck ou Crazy Amy en france (2015) réalisé par Judd Apatow, où Amy et l'un de ses petits amis assistent à la projection du film fictif parodique The Dog Walker avec Daniel Radcliffe et Marisa Tomei.
Chantons sous la pluie (1952) de Stanley Donen et Gene Kelly, qui raconte une version humoristique et imaginaire du passage des films du muet au parlant. Il met en scène plusieurs tournages et extraits de films fictifs.
Les Ensorcelés (1952) de Vincente Minnelli, raconte l'histoire d'un producteur de cinéma à Hollywood, et contient plusieurs scènes de tournages de scènes de films fictifs. Il est question plus précisément du tournage du film fictif de série BLe crépuscule des hommes-chats (The Doom of the Cat Men), ainsi que de l'adaptation cinématographique du livre fictif Les monts du Lointain (Far away monts), et enfin du tournage du film lui aussi fictif Les grands chemins(The Proud Land).
Huit et demi (1963) de Federico Felini. Ce film met en scène un réalisateur en panne d'inspiration et empreint de doute durant la réalisation de son prochain film. Il ne cesse de fuir la responsabilité de mener à bien ce film. Le tournage du film sera finalement abandonné. Cependant plusieurs parties du scenario sont évoqués. Il est question d'un film de science-fiction post-apocalyptique mettant en scène une gigantesque fusée qui doit permettre de sauver les derniers hommes sur terres et plusieurs scènes se déroulent sur le lieu de la construction du décor de cette fusée, notamment la célèbre scène de la ronde finale. Des essais d'actrices pour le tournage sont aussi projetés, et plusieurs protagonistes du film tel que le producteur, le scénariste, les acteurs sont dans l'attente du tournage et pressent le réalisateur de le commencer. C'est surtout un film majeur de l'histoire du cinéma qui évoque les difficultés de l'acte de création, et en particulier celles concernant la réalisation d'un film.
The Last Movie (1971), de Denis Hopper, raconte le tournage d'un western fictif dans un village du Pérou où les villageois tentent ensuite de reproduire le tournage du film.
L'État des choses (Der Stand der Dinge) (1981) de Wim Wenders décrit les difficultés d'un réalisateur, Friedrich Munro, qui cherche à terminer un film de science fiction fictif appelé Les Survivants.
Passion (1982) de Jean-Luc Godard, raconte l'histoire de la réalisation d'un film intitulé Passion.
The Comeback Trail (1982) et son remake de 2020 The Comeback Trail où un réalisateur raté essaie de tuer l'acteur sur le retour vedette de son film pour empocher l'argent de l'assurance.
La Dernière Cible (1988) est un polar où l'inspecteur Harry Callahan enquête sur des meurtres liés au tournage d'un film d'horreur fictif nommé Hotel Satan. Le film s'ouvre sur le tournage d'un clip (fictif) pour Welcome to the Jungle. Il y a aussi quelques scènes montrant le tournage de Hotel Satan et une scène où l'inspecteur Harry et son collègue visionnent plusieurs extraits (sans titre) de films attribués au réalisateur de Hotel Satan.
Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (1988) débute par la diffusion d'un cartoon joué par Roger Rabbit. La diffusion est brutalement interrompue vers sa fin, et on découvre qu'il s'agissait en fait du tournage en studio de ce dessin animé où Roger Rabbit est un des acteurs.
Boogie Nights (1997) de Paul Thomas Anderson. Ce film s'inspire des bouleversements qui ont eu lieu pour l'industrie du cinéma pornographique au tournant des années 1980 avec notamment l'apparition des cassettes vidéos.
Que la lumière soit ! (1998) raconte le tournage et les péripéties qui l'entourent d'un film du même titre, dont Dieu est le scénariste.
Le Pornographe (2001) de Bertrand Bonello raconte l'histoire d'un réalisateur de films pornographiques. Des scènes de tournages de films pornographiques fictifs sont représentées et le montage contient des scènes du film pornographique fictif L'Animal.
Hollywood Ending (2002) de Woody Allen, raconte le tournage d'un film à Manhattan, où Woody Allen incarne Val Waxman, un réalisateur hypocondriaque qui devient aveugle juste au début du tournage.
La petite Lili (2003) de Claude Miller, est une adaptation de la pièce d'Anton TchekhovLa mouette, et met en scène à la fin du film le tournage du film racontant l'histoire qui s'est passée dans la première partie.
CQ (2003) de Roman Coppola, grâce au tournage du film fictif Dragonfly, Roman Coppola rend hommage à des films des années 1960 comme Barbarella et Danger : Diabolik ! (John Phillip Law, interprète des deux films, est l'un des acteurs du film dans le film).
Inland Empire (2007) de David Lynch raconte le tournage d'un film Là-haut dans les lendemains bleus (On High in Blue Tomorrows) où Laura Dern, (Nikki Grace\Susan Blue) et Justin Theroux, (Devon Berk\Billy Side) sont les acteurs principaux et où Jeremy Irons (Kingsley Stewart) est le réalisateur.
Super 8 (2011), de J. J. Abrams, montre pendant le générique de fin le court métrage The Case, réalisé - dans la fiction - par des adolescents. Le tournage mouvementé de ce film de zombies a une place essentielle dans le scénario de Super 8.
Ave, César ! (2016) de Joel et Ethan Coen contient de nombreux extraits et tournages de films fictifs (western, film noir, comédie musicale, péplum), pastiches des productions du Hollywood des années 1950 dont un péplum intitulé Avé, César, fortement inspiré du Ben-Hur de William Wyler (1959).
Brigsby Bear (2017) réalisé par Dave McCary. Ce film met en scène l'histoire de James Pope qui décide de terminer la série Les Aventures de Brigsby Bear dont il est le seul à connaitre l'existence.
L'Homme qui tua Don Quichotte (2018) de Terry Gilliam. Ce film met en scène le réalisateur Toby qui se rend sur les premiers lieux de tournages de sa jeunesse où vont se produire une série de catastrophes.
Citizen Kane (1941) d'Orson Welles commence par un faux documentaire sur Charles Foster Kane, intégrant à la fois des images d'archive et des séquences tournées pour le film.
La Chinoise (1967) de Jean-Luc Godard, sous-titré Un film en train de se faire, montre le film se faisant (clap, voix du réalisateur, etc.), à savoir un faux documentaire sur un groupe maoïste.
Esclave de l'amour (1976) de Nikita Mikhalkov, contient un film documentaire fictif, filmé par un personnage du film, et montrant les coulisses d'exécutions lors de la guerre civile de 1918-1921.
Cannibal Holocaust (1980) de Ruggero Deodato : la dernière partie du film montre le visionnage de bobines de film documentaires par les dirigeants d'une chaîne de télévision. Ces bobines retrouvées dans la jungle et passant pour des documentaires s'apparentent en réalité plutôt à un snuff movie.
Spın̈al Tap (1984) de Rob Reiner : Ce film est un documentaire fictif ou "rockumentaire" (dixit le vrai-faux réalisateur Rob "Marty DiBergi" Reiner) nous présentant sous forme d'interviews et de faux concerts, un moment de la carrière du "plus mauvais groupe de rock de tous les temps".
Jurassic Parc (1993) de Steven Spielberg, où, au tout début du film, un petit documentaire éducatif est projeté à l'équipe d'experts pour expliquer la technique de clonage des dinosaures.
La Cité de la peur (1994) d'Alain Berbérian contient deux faux documentaires, l'un étant une biographie du commissaire Bialès, l'autre pour sujet le tissu et apparaissant à la suite de questions tout à fait anodines.
Velvet Goldmine (1998) de Todd Haynes contient de faux reportages et documentaires sur la vie et le faux assassinat de la star glamrock Brian Slade.
Le Projet Blair Witch (1999) de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez est un faux documentaire sur les conditions dans lesquelles trois étudiants tournent eux-mêmes un documentaire. Ainsi on peut voir en couleur le tournage du documentaire, et en noir et blanc celui que les personnages tournent réellement sur la sorcière Blair.
The Last Horror Movie (2003) de Julian Richards est un documentaire tourné sous forme de journal personnel. Un serial killer se filme dans la vie de tous les jours et explique son art et sa philosophie à ce sujet.
La Personne aux deux personnes (2008) de Nicolas et Bruno. Lors d'une scène de baiser, un documentaire fictif sur la sexualité intervient pour suggérer ce qui est en train de se passer.
Parlez moi de la pluie (2008) d'Agnès Jaoui. Karim (Jamel Debbouze), et son ami Michel Ronsard (Jean-Pierre Bacri) tournent un documentaire sur Agathe (Agnès Jaoui) une femme politique, dans le cadre d'une collection sur « les femmes qui ont réussi ». Le film contient aussi un montage alternatif sarcastique du documentaire monté par Karim.
Films contenant des téléfilms ou séries télévisées fictifs
Pleasantville (1998) contient une fausse série télévisée en noir et blanc (dont le titre donne son nom au film) dans laquelle les deux héros du film sont transportés.
Toy Story 2 (2000) a pour fil conducteur une série télévisée de marionnettes, Western Woody, dont Woody était le héros.
Les Poupées russes (2005) de Cédric Klapisch contient un extrait d'un téléfilm à succès dont Xavier, le personnage principal, est censé écrire la suite. Le film montre aussi par moments des extraits du téléfilm dont Xavier essaie d'écrire le scénario (notons toutefois qu'il ne s'agit que de séquences imaginées par Xavier donc a priori non tournées par les producteurs).
Kiss Kiss Bang Bang (2005) de Shane Black présente un extrait de Protocop, une série dont découlent des produits dérivés comme le jouet Protocop que le héros doit voler au début du film.
Brigsby Bear (2017) réalisé par Dave McCary, ou l'on peut voir plusieurs extraits de la série fictive Les Aventures de Brigsby Bear.
Tel Aviv on Fire (2018) où un Palestinien, stagiaire de loin sur le tournage d'une série arabe extrêmement populaire, se voit obligé, après s'en être fait passer pour le scénariste auprès du commandant d'un check-point israélien par lequel il passe quotidiennement pour aller travailler, d'amener, avec tact, la production à accepter les aménagements scénaristiques puis les changements au niveau du casting que ce commandant lui suggère.
Films citant des films réels
Films compris dans le montage d'un autre film
Graine de violence (1955) de Richard Brooks intègre dans son film le dessin animé Jack et le Haricot magique pour illustrer le cour de Richard Dadier sur la tolérance à ses élèves.
Les cadavres ne portent pas de costard (1982) de Carl Reiner, est une parodie de film noir américain des années 1940-1950 composé en grande partie d'extraits de... films noirs américains des années 1940-1950.
Intervista (1987) de Federico Fellini reprend un passage de La dolce vita (1960) du même auteur, mettant en scène une rencontre de ses deux acteurs vingt-sept ans plus tard[1].
Le Géant de fer (1999) de Brad Bird où est diffusé à la classe de Hogart Hughes le film d'animation Duck and Cover sur la manière d'agir en cas de guerre atomique.
Stupeur et Tremblements (2003) intègre à son montage une longue séquence de Furyo, durant laquelle le personnage d'Amélie (Sylvie Testud) fait une comparaison entre sa propre vie et le sort du personnage joué par David Bowie.
Kung Pow (2004) de Steve Oedekerk est une parodie de films de Kung Fu où le réalisateur, acteur, scénariste s'est intégré numériquement dans les plans du film Tiger and Crane Fist (série Z de Hong-Kong, 1977).
Hot Fuzz (2007) d'Edgar Wright intègre des séquences de Point Break et de Bad Boys 2. Les deux héros enchaînent ces films pour "arrêter de réfléchir". Plus tard dans le film, le personnage principal retrouve sa motivation grâce à Bad Boys 2. Cela est une référence aux pontifs du film policier d'action, dont Hot Fuzz est une parodie.
Barbara (2017) de Mathieu Amalric. Ce film mettant en scène la réalisation d'un biopic sur la chanteuse Barbara entremêle des séquences d'archives sur la chanteuse, des extraits de films auxquels elle a participé aux scènes du biopic et du tournage de sorte qu'un trouble s'instaure entre la Barbara réelle et celle interprétée par Jeanne Balibar. Sont cités au générique en tant que documents les films suivants : Barbara ou ma plus belle histoire d'amour documentaire réalisé par Gérard Vergez (1973)[5], Franz réalisé par Jacques Brel (1971), Barbara réalisé par François Reichenbach (1978)[6], Je suis né à Venise réalisé par Maurice Béjart (1977), Un tour de Manège filmé par Claude Ruiz-Picasso et Thierry Spitzer (2017), les archives personnelles Vynckier (1954), et l'Invité du Dimanche émission réalisée par Raoul Sangla (1969).
Films cités dans une projection cinéma
1950 : Boulevard du crépuscule (Sunset Boulevard) de Billy Wilder, montre le personnage de l'actrice Norma Desmond, interprété par Gloria Swanson, en train de regarder un des films dans lesquels elle est censée avoir joué. Pour l'occasion, ce sont des extraits de La Reine Kelly, de Erich von Stroheim, film de 1929 avec Gloria Swanson, qui sont montrés à l'écran. Stroheim, qui joue le domestique de Desmond dans Boulevard du crépuscule, y fait office de projectionniste[1].
La Fièvre dans le sang d'Elia Kazan, lorsque deux personnages du film regardent un film muet au cinéma, avec une scène qui les amène à réfléchir tout en se projetant dans leurs interactions personnelles et faisant écho la suite de l'histoire du film.
1976 : Le Locataire de Roman Polanski, à un moment du film, Trelkovsky (Polanski) et Stella (Isabelle Adjani) flirtent devant Opération Dragon avec Bruce Lee[1] (et une apparition du jeune Jackie Chan dans l'extrait projeté). Un hommage à celui qui compta parmi les meilleurs amis du cinéaste franco-polonais quand il vivait à Hollywood.
1990 : Le Château de ma mère de Yves Robert, intègre dans son montage des images de l'acteur Raimu dans sa réplique « La voilà, la ponponette » dans le film La Femme du boulanger de Marcel Pagnol (1938), à la toute fin quand l'auteur (par la voix de l'acteur Jean-Pierre Darras) explique qu'il a monté une société de production de cinéma.
La Vie sexuelle des Belges 1950-1978 de Jan Bucquoy, contient une scène où on montre un extrait de Johnny Guitare : la scène avec Joan Crawford où elle reproche à son amant son manque de caractère. L'extrait en question fait une grande impression au petit Jan qui est assis à côté de sa tante dans la salle de cinéma.
Les Cendres d'Angela de Alan Parker, le protagoniste principal du film se rend régulièrement dans un cinéma pour voir des films ainsi que les actualités de l'époque en compagnie de ses amis.
2006 : Le Dahlia noir de Brian De Palma, les personnages principaux vont au cinéma voir L'Homme qui rit - la version de 1928 par Paul Leni. Ce spectacle jouera un rôle plus tard dans l'histoire en fournissant au héros un indice clé.
2019 : Joker de Todd Phillips, à un moment du film, le principal protagoniste du film se retrouve dans un cinéma pour visionner Les Temps Modernes de Charlie Chaplin
2020 : Capone de Josh Trank, au début du film Capone et deux de ses proches regardent Le Magicien d'Oz lors d'une projection cinéma où l'ancien gangster se met à chanter la chanson du Lion si j'étais roi
Le Coup du parapluie (1980) de Gérard Oury, lors du "duel au parapluie", dans la chambre de l'hôtel Byblos, à Saint Tropez, entre Grégoire Lecomte et Moskovitz, sur l'écran de télé est diffusée le duel au sabre du Capitan de André Hunebelle avec Jean Marais dans le rôle-titre. On peut voir, juste avant, la speakerine Denise Fabre annoncer le film.
Explorers (1985) de Joe Dante : Les extra-terrestres du film utilisent des extraits de classiques de la science-fiction, tel Le Jour où la Terre s'arrêta (The Day the Earth Stood Still) de Robert Wise, pour expliquer leur méfiance vis-à-vis de l'humanité.
Palombella rossa (1989) de Nanni Moretti : Au bar de la piscine qui sert de cadre à la plus grande partie du film, un téléviseur diffuse Le docteur Jivago de David Lean. Le héros (Nanni Moretti) prend très à cœur la scène finale quand Jivago (Omar Sharif), tente en vain d'attirer l'attention de Lara (Julie Christie) et il apostrophe celle-ci pour lui enjoindre de se retourner[1].
New Jack City (1991) de Mario Van Peebles. On voit le film Scarface de De Palma dans la maison de Nino Brown. Celui-ci dira d'ailleurs par la suite "Le monde m'appartient", phrase culte dite par Tony Montana dans Scarface.
The Cure (1995) de Peter Horton : Erick et Dexter regardent une séquence de Medicine Man (1992) de John McTiernan, un médecin aventurier cherche un remède dans les plantes de la forêt amazonienne, cela va inspirer Erik pour tenter de guérir Dexter. Erik, Dexter et sa mère regardent une séquence de 2001, l'Odyssée de l'espace à l'hôpital.
Tout sur ma mère (1999) de Pedro Almodóvar - Quand le film commence, Manuela et son fils Esteban regardent All about Eve de Mankiewicz, ce qui agace le jeune homme. La relation qu'entretiendra Manuela avec l'actrice lui sera reprochée car basée sur le modèle de Eve.
La Ligne verte (1999), de Frank Darabont d'après le feuilleton de Stephen King, comprend à deux reprises des extraits de la comédie musicale Le Danseur du dessus (Top Hat, 1935), avec Fred Astaire et Ginger Rogers: le premier extrait, dans le présent du récit, déclenche le flashback qui constitue l'histoire. Le second extrait, dans le passé, est la réalisation du vœu d'un condamné à mort, qui souhaite voir pour la première fois de sa vie un film.
J'aurais voulu être un danseur (2007) de Alain Berliner: le visionnement par plusieurs personnes de la famille de François Maréchal (incarné par Vincent Elbaz) à différentes époques, du film Chantons sous la pluie, fait naître chez eux, des vocations, refoulées dans leurs subconscients, de danseur de comédie musicale.
WALL-E (2008), d'Andrew Stanton : le robot qui est le héros éponyme du film regarde régulièrement Hello, Dolly ![1], dont il cherche à reproduire plusieurs passages, de danse et de gestes amoureux.
Les films se contenant eux-mêmes sont des films dont le scénario propose la situation paradoxale d'évoquer des extraits antérieur de ce même scénario.
L'Homme à la caméra (1929) de Dziga Vertov montre à la fois la vie quotidienne à Odessa et le film en train d'être tourné, puis monté et enfin projeté dans une salle de cinéma.
Liliom (1934) de Fritz Lang. Liliom, qui vient de décéder, arrive dans une salle où lui est projeté, sur écran, un extrait antérieur du film. Ce flash-back est donc présenté au personnage dans une forme cinématographique (personnage dans la salle, écran, projection, ralentis)[12].
L'amour chante et danse (1942) les producteurs d'Hollywood souhaitent adapter l’histoire du film au cinéma, les décors sont d’ailleurs les mêmes.
Esclave de l'amour (1976) de Nikita Mikhalkov, la séquence initiale montrant une arrestation à la sortie d'une salle de cinéma est ensuite montrée à nouveau, en noir et blanc, lors d'une projection, par un personnage du film qui l'a tournée.
La Dernière Folie de Mel Brooks (1976) de Mel Brooks est un film muet, qui raconte les tribulations d'un cinéaste essayant de convaincre les studios de produire un film muet, en l'occurrence celui réalisé par Mel Brooks.
La Folle Histoire de l'espace (1987) de Mel Brooks dans lequel l'abominable Casque Noir regarde à un moment La Folle Histoire de l'espace, et tombe sur le moment qu'il est en train de vivre, créant ainsi une mise en abyme[1].
Epidemic (1987) de Lars von Trier 2 scénaristes écrivent le scénario du film Epidemic, et on voit ce film durant le film.
Vidéodrome (1989) de David Cronenberg met en scène le dirigeant d'une chaîne de télévision, Max Renn. Le film s'achève sur Max Renn observant son propre suicide dans une télévision, qui explose au moment de la mort du Renn fictif. Les dernières images montrent Renn reproduire les gestes et paroles diffusés peu auparavant.
The Player (1992) de Robert Altman commence par le lancement et le clap du plan séquence d'ouverture du film mettant dès le départ une notion de mise en abîme. La fin du film se termine par la proposition d'un scénario à Griffin Mill de The Player qui est exactement l'histoire qui vient de nous être racontée dans le film.
L'Antre de la folie (1994) de John Carpenter[1] dans lequel le personnage de Sam Neill se rend compte qu'il est un personnage du roman L'Antre de la folie de l'écrivain Sutter Cane. Il assiste à la projection de l'adaptation cinématographique de ce roman, c'est-à-dire au film que le spectateur est lui-même en train de regarder.
Funny Games (1997) ainsi que son remake américain (2007) de Michael Haneke dans lequel l'un des acteurs fait partie de la réalité, il s'adresse directement au spectateur. Dans le même film, un des acteurs dit avoir vu un film où l'un des acteurs est ancré dans la réalité. Il s'agit en réalité du même film, raconté dans ce propre film.
Les Clefs de bagnole de Laurent Baffie (2003), où l'acteur-réalisateur essaie la métafiction, se moquant ouvertement du synopsis du film et des astuces du cinéma.
Le Courage d'aimer (2005) de Claude Lelouch où Claude Lelouch est vu à la fois filmant une partie du film et à la projection de celui-ci. Il est aussi acteur car comme dans le cas précédent, il y a interaction entre le réalisateur et les acteurs de l'histoire "réelle" qu'il filme. Il pousse le procédé assez loin, car on voit aussi l'enregistrement d'une des musiques du film où chante l'une des actrices.
Modern Love (2008) conte plusieurs histoires d'amour croisées, dont l'une est à l'affiche sous le titre Modern Love.
Réalité (2014) de Quentin Dupieux se déroule notamment lors du tournage et de la projection test d'un film, dont certaines images sont celles du film Réalité.
Vive la crise (2017) de Jean-François Davy, dans lequel l'auteur de l'histoire, Luigi Pirandello (en référence à Luigi Pirandello, auteur de la pièce Six personnages en quête d'auteur, elle-même étant une mise en abyme), incarné par Venantino Venantini écrit le film et interagit ponctuellement avec les personnages, lesquels sont pleinement conscients de jouer leur propre rôle dans le film. Il s'agit en quelque sorte, d'une double mise en abime. Non seulement le film se contient lui-même, mais le film contient tout alentour, y compris l'auteur, la société de production et les personnages.
Films reconstituant le tournage de films réels
Il s'agit dans ce cas de films qui ne se contentent pas de montrer des extraits de films réels, mais qui les « re-tournent », très rarement avec les mêmes acteurs que ceux de l'œuvre originale, et presque toujours avec d'autres acteurs. (Il ne s'agit en aucun cas de lister des exemples de making of). On trouve notamment ce cas de figure dans les films biographiques liés au cinéma : acteurs, réalisateurs, producteurs…
Ed Wood (1994) de Tim Burton raconte la vie du réalisateur de films de science-fiction et d'épouvante longtemps réputés comme les pires jamais produits ; on y voit notamment la préparation et le tournage de Plan 9 from Outer Space (1959).
Le Film maudit, Jud Süss (2010) montre l'acteur autrichien Ferdinand Marian (joué par Tobias Moretti) enrôlé par Goebells (interprété par Moritz Bleibtreu) pour jouer le rôle principal du film de propagande nazi antisémite Jud Süss. Le succès du film (plus de 20 millions de spectateurs en Europe) apporte à Marian une soudaine renommée mais contribue par la suite à sa décadence.
Films fictifs et programmes télévisuels fictifs dans une œuvre télévisuelle
Tom et Jerry, dans l'épisode Tom fait du cinéma (Smarty Cat, 1955) Tom joue dans un film, Tom the Terrific Cat, où il humilie le chien Spike.
Les Simpson (1989-) met en scène de manière récurrente la série ultra-violente Itchy et Scratchy, parodie de Tom et Jerry et à l'occasion les films de Radioactive Man parodie des héros de comics.
Twin Peaks(1990-1991) les habitants de Twin Peaks suivent régulièrement à la télévision le soap opera Invitation to love.
Ren et Stimpy (1991-1996), dans lequel Stimpy adore regarder Muddy Mudskipper à la télévision. Dans l'épisode "Un beau dessin animé", Stimpy réalise le dessin animé "J'aime la rose" produit par son ami Ren afin de le présenter à son idole Wilbur Cobb.
Sliders : Les Mondes parallèles (1995-2000) : dans le dernier épisode de la série (un monde de fans), les glisseurs arrivent sur une Terre où ils sont accueillis comme des héros. Un médium est parvenu à suivre leurs aventures et en fait une série télévisée.
Daria (1997-2002) série animée de Susie Lewis Lynn : les héroïnes Daria et Jane regardent très régulièrement l'émission fictive Triste monde tragique (Sick sad world en anglais), une parodie poussée à l'extrême du sensationnalisme moderne et du voyeurisme dans ce qu'il a de pire.
South Park (1997-), dans lequel les 4 protagonistes principaux adorent regarder la série mettant en scène deux pétomanes à l'humour scatologique un peu douteux : Terrance et Philippe.
Futurama (1999-2003), série animée de Matt Groening, inclut régulièrement la parodie de telenovelas, Par tout mes circuits (All My Circuits), entièrement interprétée par des robots, dont son héros Calculon ainsi que la série Hypnotoad et son héros éponyme.
Les Griffin (1999-) Dans le triple épisode L'Incroyable histoire de Stewie Griffin - Le Bébé maléfique se met à nu (2005), par Seth MacFarlane, les Griffin sont invités dans un festival de cinéma pour présenter leur film. Durant l'émission, une caméra cachée s'introduit dans la salle de cinéma et enregistre le film. C'est à ce moment que le film commence. Il y a aussi un entracte durant lequel on entend les personnages parler dans la salle, et, une fois le film réellement fini, l'émission de télévision qui projetait le film continue quelques minutes et filme la fête qui suit la projection.
X-Files : l'épisode 19 de la saison 7, Hollywood (2000), nous montre un faux film basé sur Mulder et Scully.
Stargate SG-1 dans l'épisode Wormhole X-Treme (2001) présente le tournage d'un film qui présente une version fictive de la série.
Lost : Les Disparus (2004) inclut des films d'entreprise fictifs pour le Projet Dharma et de multiples captations télévisuelles fictives montrant le groupe Drive Shaft ou encore Hugo lors de son gain au loto.
La Fin absolue du monde (Cigarette Burns) (2005) de John Carpenter est au sujet d'un film expérimental et maudit appelé en version originale La Fin absolue du monde.
Dix pour cent (depuis 2015) : Cette série décrit le quotidien d'une agence artistique d'acteurs de cinéma et est l'occasion de montrer différents tournages de films fictifs où les acteurs jouent leur propre rôles.