Sa mère, Louise Schwartz est née le à Paris. Elle est la fille de Joseph Schwartz né le à Botoșani en Roumanie et d'Anna Schwartz née Esanu, née le 23[5] à Botosani, en Roumanie[1]. Louise Schwartz a un frère, Michel, né le à Paris[1],[6].
Ephraïm Moscovici arrive en France en 1927[1]. Il a deux frères, Léon Moscovici et Lazar Moscovici.
Léon Moscovici est né le à Fălticeni[4]. Il arrive en France en 1928, il est médecin et célibataire[1]
Lazar Moscovici[7] est né le à Fălticeni. Il est étudiant en médecine et célibataire[1]. Il s'installe aussi en France.
Vernoil-le-Fourrier
Ephraïm Moscovici s'installe en 1934 à Vernoil-le-Fourrier, commune de Maine-et-Loire. Il est le seul médecin du village.
En été 1942, Léon Moscovici et Lazare Moscovici, ainsi que Michel Schwartz, le frère de Louise Moscovici, quittent Paris et viennent se réfugier chez Ephraïm Moscovici à Vernoil-le-Fourrier. Léon et Lazare Moscovici ne possèdent pas la nationalité française[8].
La rafle du 15-16 juillet 1942
Dans la nuit du 15 au , Ephraïm, Léon et Lazare, les trois frères Moscovici sont arrêtés par des gendarmesfrançais[8]. Ils sont déportés d'Angers (Maine-et-Loire) vers Auschwitz par le Convoi No. 8, en date du [4].
Ce matin du , 824 Juifs sont arrêtés dans la région et envoyés à Angers, puis déportés à Auschwitz[8].
Odette Blanchet, jeune fille de Vernoil de dix-huit ans, aide Louise Moscovici. Le , elle vient la chercher. Elles partent à bicyclette vers une gare voisine et de là, par le train, gagnèrent Tours (Indre-et-Loire), à environ 70 kilomètres à l'est de Vernoil-le-Fourrier.
Le plan était de laisser Louise Moscovici chez une connaissance d'Odette Blanchet. Mais cette personne venait elle aussi d'être arrêtée.
Odette Blanchet conduit alors Louise Moscovici chez sa tante, qui habite aux environs de Tours. Elle contacte Jean Meunier, un des chefs de la Résistance, qui avait à Angers une imprimerie "recyclée" dans l'impression de fausses pièces d'identité. Il fournit à Louise Moscovici des papiers qui lui permirent de passer en zone sud[8].
Jean-Claude et Liliane, les enfants Moscovici
Environ deux mois plus tard, Jean-Claude et Liliane Moscovici, qui vivent chez les voisins, sont arrêtés, internés dans une prison d'Angers puis envoyés au camp de Drancy[8].
Ce serait Michel Moscovici qui donne à Drancy le message à son neveu, Jean-Claude Moscovici, et à sa nièce, Liliane Moscovici, où figure l’adresse d’amis qui assurent leur libération[1].
Les enfants sont remis en liberté et transférés dans un home tenu par l'Union générale des israélites de France. L'établissement était connu des autorités, et donc peu sûr.
Odette Blanchet agit à nouveau. Elle « kidnappe » les enfants et les conduit en lieu sûr à Tours, leur sauvant la vie. Elle reste avec eux dans leur cachette, en dépit des risques énormes qu'elle court, jusqu'en .
Elle part alors chercher Louise Moscovici et la ramène à Tours auprès de ses enfants. Pendant les derniers mois de l'Occupation, Odette Blanchet vit avec les trois Moscovici chez son oncle et sa tante au village de Morannes. Jean Meunier leur fournit des faux papiers et des cartes d'alimentation. La famille rentre à Vernoil-le-Fourrier en [8].
La famille Schwartz
Anna Schwartz et son mari Joseph Schwartz sont déportés par le Convoi No. 32 en date du , du camp de Drancy vers le camp d'Auschwitz[4].