Il participa à la conception et à la construction de divers ouvrages d'art comme le pont de la Tournelle, le pont de la Concorde ou encore le barrage de Suresnes. Dans les années 1930, il devint ingénieur en chef Voie et Bâtiments du réseau d'Alsace Lorraine et conduisit le projet de rénovation de la gare de Mulhouse ainsi que celui de la percée du tunnel ferroviaire entre St Dié et Ste Marie aux Mines. En parallèle à ses missions, il exerça les fonctions de professeur adjoint, puis titulaire de la Chaire de maçonnerie de l'École des Ponts et Chaussées. En 1938, à la création de la SNCF, il fut nommé sous-directeur de la région Sud-Est, et chargé du projet d'électrification de la Ligne Paris - Lyon. Le , il présenta le "rapport rose[5]", qui fait état des études préliminaires de l'électrification de la ligne Paris - Lyon et servira ensuite de référence à ce projet.
Les lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy interdisant notamment l'exercice de certaines professions, Henri Lang est destitué de ses fonctions d'enseignement à l'école des Ponts ainsi que de la direction du Sud-Est. Il reste néanmoins chargé du projet d'électrification de Paris - Lyon qu'il continuera à mener jusqu'à la veille de son arrestation. Sa dernière adresse est au 11 quai d'Orsay, dans le 7e arrondissement de Paris[6].
Le , deux feldgendarmes l'arrêtent à son domicile, au 11 quai d'Orsay, dans le 7e arrondissement de Paris[6], lors de la rafle des notables et l'emmènent, avec plus de 700 autres hommes juifs au camp de Compiègne. Il y restera plus de trois mois au cours desquels, la faim, le froid et la privation de liberté l'affaibliront considérablement. Malgré ses conditions difficiles, il participe à la vie intellectuelle du camp en donnant une conférence sur l'avenir de la science[7]. Il est déporté le par le premier convoi, le convoi n° 1 du 27 mars 1942, vers Auschwitz où il meurt deux mois plus tard, en .
Hommage
Un bâtiment, situé rue Chrétien-de-Troyes à Paris dans le 12e arrondissement de Paris, porte le nom de « Centre Henri-Lang » et héberge différents services de la SNCF. À l'entrée de celui-ci, une plaque commémorative rend ainsi hommage au concepteur de ce projet, qui œuvra inlassablement à la construction d'ouvrages d'art et chez qui le sens artistique accompagnait pour le meilleur l'expertise de l'ingénieur.
Nathalie Bibas, "Henri Lang, un dirigeant de la SNCF mort à Auschwitz" - Editions LBM - - (ISBN2-915347-95-6)
250 ans de l'École des Ponts en cent portraits, Paris, Presses de l'École nationale des Ponts-et-Chaussées, , 222 p. (ISBN978-2-85978-271-9 et 2-85978-271-0), « Lang (Henri) » .
Revue Ferrovissime - n° - "Henri Lang, visionnaire du génie"