Il est le fils de Markus (Aron) Igel, né le à Zolkiev (Zhovkva), en Pologne, aujourd'hui en Ukraine et de Jenta Igel (née Schapiro), née le à Zolkiev (Zhovkva), en Pologne, aujourd'hui en Ukraine. Il a deux frères, Menassé Igel, né le à Zolkiev (Zhovkva), en Pologne, aujourd'hui en Ukraine et Joseph Igel, né le à Zolkiev (Zhovkva), en Pologne, aujourd'hui en Ukraine[2].
En 1937, la famille Igel arrive en France à Auxerre (Yonne), juste avant l’Anschluss[3]. Ils habitent au 27 rue du Puits-des-Dames[4].
Seconde Guerre mondiale
En , la police française arrête toute la famille, car ils sont juifs. C'est la dernière fois que Simon Igel les voit[3]. Ils sont déportés par le Convoi No. 6, en date du , de Pithiviers vers Auschwitz[2],[4].
Simon Igel, âgé de 14 ans, est placé dans un orphelinat. Il s'en échappe. Mais il est en danger[3].
D'Auxerre, il va à Chalon-sur-Saône. Un passeur l'aide à traverser la ligne de démarcation pour le prix de 10 000 francs, tout l'argent qu'il possède. À Saint-Étienne, il rencontre deux amis de ses parents[2]
Le rabbin de Saint-Étienne, Henri-Léon Champagne note que les Allemands arrivent le à Saint-Étienne. Ils ne s'intéressent pas alors « outre mesure » à la vie religieuse de la communauté. Ils viennent visiter la synagogue mais ne touchent à rien. Les offices religieux ne sont pas troublés par les rafles. 7 fidèles seulement assistent aux offices[5].
La zone libre étant occupée en par les Allemands, Simon Igel et ses deux amis s'installent à la campagne, allant une fois par mois à Saint-Étienne pour le ravitaillement[2].
Le , jour de son anniversaire, sur dénonciation française, Simon Igel et ses deux amis sont arrêtés par la Gestapo. Ils sont d'abord internés à la caserne de Saint-Étienne puis transférés en septembre 1943 au Fort Montluc à Lyon[2].
Il est déporté par le convoi No. 60, en date du vers Auschwitz[2].
Il arrive le à Auschwitz. Il est affecté à plusieurs commandos à Buna Monowitz (Auschwitz III). Il est transféré d’Auschwitz au Camp de concentration de Dora[2], peu avant la libération d'Auschwitz par l'armée rouge le . De Dora, il est transféré à Bergen-Belsen[2].
Il est libéré par l'armée britannique le . Il est le seul survivant de sa famille[2].
Après la guerre
Mort
Simon Igel vivait depuis 1970 à Chanu, dans l'Orne[6]. Il est mort dans une clinique de Caen le 7 février 2015, à l'âge de 88 ans[7],[8],[9],[10],[11].