Défenseur du projet sioniste autant que patriote français, Théo Klein n'a jamais cessé de se faire l'avocat des valeurs laïques et républicaines françaises. Auteur de plusieurs ouvrages, il est l'un des principaux représentants du judaïsme libéral en France. Il tient des positions critiques sur la politique extérieure d'Israël et sur ses soutiens inconditionnels.
Arrière-petit fils du grand rabbin de Colmar[2] Salomon Klein, et fils de médecin, Théodore Klein naît dans une famille juive alsacienne très enracinée dans la double fidélité à la tradition juive et à la République[3].
Théo Klein a connu la guerre, l’Occupation, la tragédie des années brunes avant de s’engager pour un judaïsme ouvert, critique, de pluralité dans une vision toute personnelle de l’avenir du peuple juif.
Commissaire local à Marseille en 1941-1942, il intègre le réseau « La Sixième » et devient responsable du secteur de Grenoble[6].
Il a été, durant les années 1942/1944, l’un des responsables de la Résistance juive en France. Il est chargé de la direction du service des faux papiers de la Sixième de Grenoble et de la région Sud-Est[3]. Il a participé au sauvetage de centaines d’enfants Juifs en zone Sud en organisant des convois pour la Suisse[6],[7]. C’est pendant ces années de Résistance qu’il rencontre sa première épouse, Liliane Klein-Lieber, avec qui il aura ses trois premiers enfants. Il adoptera la fille de sa 2ème épouse. Il a été le premier président des Anciens de la résistance juive (ARJ)[3].
En 1978, il a fondé le cabinet d'avocats Klein & Associés, actuellement dénommé Klein Wenner[8].
Organisations juives
Théo Klein a participé à la reconstruction du judaïsme français à la Libération en occupant des postes à responsabilités dans de nombreuses organisations juives.
Dans les années 80, avec Jacques Chirac, Jack Lang et Claude-Gérard Marcus, il a été l’un des principaux acteurs de la création du Musée d'art et d'histoire du judaïsme à Paris. Il en sera vice-président de 1988 à 2001, puis président de 2001 à 2011[11]. Grand collectionneur, il a enrichi la collection du musée par des dons très importants – portrait en bas-relief de Theodor Herzl par Boris Schatz (1866-1932), planches de Jules Grandjouan (1875-1968) illustrant les pogroms de Kichinev de 1903 et 1905 – de 480 photographies anciennes de la Palestine à la fin du XIXe siècle et de plusieurs centaines d’ouvrages anciens et rares[11].
Après sa retraite, Théo Klein consacre son activité personnelle à diverses interventions dans les médias et dans des colloques et séminaires (notamment concernant la relation Israël-Palestine).
↑Joseph Voignac, « Le collège Maïmonide : incarnation d’un communautarisme républicain », Revue des deux mondes, novembre 2017-janvier 2018, p. 118 (lire en ligne [PDF])
↑ ab et cAlain Michel, Juifs, Français et Scouts : les E.I.F. de 1923 à nos jours, Université Paris I (sous la direction d'Antoine Prost), 1993, p. 132.
→ l'article à ce stade de sa rédaction ne permet pas de voir qu'il est une personnalité alsacienne, bien qu'originaire d'Alsace dans une famille a priori parisienne. Des informations supplémentaires sont nécessaires pour pouvoir maintenir cette catégorie.