Avec la troupe de l'Atelier, il tourne en 1927 dans le premier long métrage de fiction de Jean Grémillon, Maldone, et s'y essaie à la régie cinématographique. Il rencontre sa future épouse, Barbara, figurante sur le tournage.
Écœuré par la débâcle de 1940, il se jette à corps perdu dans le journalisme de la collaboration. Il est rédacteur en chef de L'Appel, le journal de Pierre Costantini, membre du Parti populaire français (PPF) et surtout à la pointe de la lutte contre la franc-maçonnerie qu'il rend responsable de tous les maux dont la France est accablée. Il participe activement à la presse collaborationniste sous le nom de Paul Riche[2] et y fait paraître des textes violemment antisémites avec appels au meurtre, notamment en mars 1941 dans l'hebdomadaire Au pilori[3],[4],[5].
En août 1944, sa mère est arrêtée par les Forces françaises de l'intérieur (FFI) ; il se constitue prisonnier. Son procès, qui n'a lieu qu'à Noël 1948, voit la Cour de justice de la Seine le condamner à mort pour sa collaboration particulièrement active avec la Gestapo[2]. Il reconnaît d'ailleurs lors de son procès sa participation à l'arrestation de résistants[7],[8].
Jean Mamy est l'auteur de nombreux ouvrages et pièces de théâtre, certains inédits. L'un d'entre eux, des poèmes de Fresnes, Les Barreaux d'or a été publié en 1963 en Suisse sous l'impulsion de son fils.
Notes et références
↑Pierre-André Taguieff, L'antisémitisme de plume, Berg international, p. 433
↑ ab et c« Les francs-maçons », L'Histoire, vol. 256, , p. 71-74 (ISSN0182-2411)
↑Jean Mamy, « Mort au Juif! », Au Pilori, , p. 1 (lire en ligne, consulté le )
↑Yves Hivert-Messeca, L'Europe sous l'acacia : Histoire de la franc-maçonnerie européennes du XVIIIe siècle à nos jours, vol. 3, XXe siècle, Paris, Dervy, coll. « L'univers maçonnique », , 476 p. (ISBN979-10-242-0135-1), p. 268.
↑« Jean Mamy condamné à mort », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Ancien franc-maçon, Many s'était spécialisé dans la dénonciation de ses ex-amis », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Jean MAMY », sur www.lesgensducinema.com (consulté le ).